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ELOGE

DE CHARLES V,

ROI DE FRANCE.

DISCOURS

QUI A REMPORTÉ LE PRIX
de l'Académie Françoise en 1767.

Par M. DE LA HARPE.

Vim temperatam Dî quoque provehunt
In majus.
Horat.

A PARIS,

Chez la V.REGNARD, Imprimeur de l'Académie
Françoife, Grand'Salle du Palais, &
rue baffe des Urfins.

M. DCC. LXVII.

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ELOGE

DE CHARLES V,

ROI DE FRANCE.

Na prostitué la louange. C'est une des ufurpations du vice & de la médiocrité fur le talent & la vertu. La louange, pour avoir été prodiguée, eft devenue fufpecte; elle ceffe de l'être, quand elle eft le tribut de la poftérité reconnoiffante; il lui faut le sceau des âges pour la confacrer. Les mauvais Princes ne font loués après leur mort, que dans le moment des cérémonies funèbres. C'est à la vaine dignité de leurs cendres que s'adreffent les derniers mensonges de la flatterie, qui s'éloigne enfuite de leur tombeau pour aller tromper leur Succeffeur; & fi les hommages qu'ils ont reçus, s'étoient jamais

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