페이지 이미지
PDF
ePub

à l'aide des documents écrits. Elle pourrait nous évoquer l'abbaye, qui a joué un rôle européen pendant cette période d'épanouissement de l'Occident médiéval, qu'on appelle la Renaissance du XII° siècle (72).

Sint-Martens-Latem

le 4 mars 1972.

Ludo MILIS

NOTES

(1) L. Milis, L'ordre des chanoines réguliers d'Arrouaise. Son histoire et ses institutions, de la fondation de l'abbaye-mère (vers 1090) à la fin des chapitres annuels (1471). 2 vol. Bruges, 1969 (Werken uitgegeven door de faculteit van de Letteren en Wijsbegeerte, Gent, afl. 147-148). L. Milis, avec la collab. de J. Becquet, Constitutiones canonicorum regularium ordinis Arroasiensis, Turnhout, 1970 (Corpus Christianorum, continuatio mediaevalis XX). Plusieurs articles du même auteur sont mentionnés dans la bibliographie du premier ouvrage. La bibliographie complète sur Arrouaise se trouve dans J. Becquet, Abbayes et prieurés. XIV. Diocèse d'Arras, dans la Revue Mabillon, 1971, pp. 127-133.

(2) Paris, 1776, pp. 59-61.

(3) Celle-ci eut 120 pieds de long et 40 pieds de large (L. Bédu, Histoire de la ville de Bapaume, Bapaume, 1865, p. 340). — C. Le Gentil, Note sur l'abbaye d'Arrouaise, dans: Statistique monumentale du Pas-de-Calais, II, Arras, 1873, et Id., Le Vieil Arras, Arras, 1877, p. 724.

(4) Gosse, Histoire, p. 319. Sont parvenus jusqu'à nous les registres de vêtures, professions, etc. des années 1737-1746 et 1771-1776. Archives départementales du P.-de-C., sous-série 3E).

(5) Archives départementales du Pas-de-Calais (ADPdC), 2L, Bapaume, Arrouaise, liste du 17-19 mai 1970; celle du 2 avril 1791 en énumère 21. Deux extra-claustraux de la liste de 1780 ne sont pas mentionnés.

(5 bis) J. Leflon, La crise révolutionnaire, Paris, 1951, pp. 23-26 (Fliche et Martin, Histoire de l'église, 20).

(5 ter) X. Lavagne d'Ortigue. Les religieux de Saint-André-au-Bois, dans: Analecta Praemonstratensia, XLV, 1969, 3-4, pp. 256-9.

(6) Gosse, o.c., p. 314.

(6 bis) Les chiffres sont calculés à l'aide des registres de profession (ADPdC, sous-série 3 E) et de la liste de Gosse. En 1776 le chanoine Lefrançois est le seul survivant de la communauté de 1742 (quand il fut reçu comme novice); en 1771 c'était encore lui et le prieur Ridez.

(7) En 1767 fut publié un Kalendarium Arroasiense. La publication de ce livre liturgique fait supposer qu'on s'attendait encore à une augmentation du nombre de chanoines après l'entrée de quatre jeunes gens.

[ocr errors]

II,

--

(8) B. Desailly, Biographie amandinoise. La famille Gosse, Valenciennes, 1866. A. Van Drival, Histoire de l'Académie d'Arras, depuis sa fondation en 1737 jusqu'à nos jours, Arras, 1872, pp. 304-19. — J. Ott, Sous le signe de la Rose, Paris, 1934, 43-47. PP. L. Milis, L'ordre..., p. 73-75. L.N. Berthe, Dictionnaire des correspondants de l'Académie d'Arras au temps de Robespierre, Arras, 1969, p. 108. — La liste des chanoines du 2 avril 1791 donne le 29 au lieu du 23 février comme date de naissance. Sa devise est « ad aratrum cos». Son sceau est tiercé en fasce; au 1er d'azur à l'étoile d'or; au 2 d'or à deux quintefeuilles percées; au 3 de sinople au soc creusant un sillon. Telle est la description qu'en donne l'abbé Sy (voir notre 18) selon le cachet sur une lettre adressée à M. de Longueval vers 1787.

(9) On le déduit de la liste du 2 avril 1791.

(10) Ott, o.c., p. 46.

(11) Milis, o.c., p. 74. Il est possible, sinon probable que la « Fondation et institution du monastère de Sainct Nicolas d'Arrouaise et la succession des prélats dudict lieu, traduite de latin en françois et augmentée par un religieus dudict lieu », qui constitue un cahier du recueil factice qu'est le ms. 608 de la Bibliothèque SainteGeneviève à Paris, y est arrivée grâce à Dom Gosse. Dom Mercier est devenu plus tard abbé titulaire de Saint-Léger de Soissons, une ancienne maison arrouaisienne. (12) Cambrai, 1771, 3 vol.

[ocr errors]

(13) Colliette, II, p. 69. Voir aussi III, p. 153: « L'abbaye d'Arrouaise, voisine de celle d'Eaucourt, et même Institut, en a agi à notre égard sur ce même ton: toutes deux n'ont pas seulement honoré de réponse nos lettres multipliées ». (14) 1774, 7 pages. Cité par Van Drival, o.c., p. 311.

(15) Publié en 1780 et reproduit dans ses « Essais posthumes» de 1790.

(16) Il avait déjà adressé une Ode à la Société littéraire, quand elle devint Académie royale (Almanach historique et géographique d'Artois pour l'année 1775). Van Drival, o.c., p. 63.

(17) Edité dans ses « Essais posthumes ». La fin du discours reprend ces mêmes notions: « de jeunes élèves... deviendront d'excellents sujets pour les lettres, la religion et la patrie ».

(18) Les lettres auxquelles nous empruntons ces données, ainsi que les lettres, qui seront encore mentionnées, constituent la correspondance de Gosse, comme elle se trouvait en 1937 chez le chef de la branche française des Longueval, 42 rue Ribéra à Paris. Le R.P. Sy, originaire du Transloy, a reçu de lui à cette date des analyses de ces lettres. Ces notes se trouvent actuellement chez l'abbé Sy, son neveu, aumônier au Sanatorium d'Helfaut, près de Saint-Omer, que nous remercions pour les avoir mises à notre disposition.

(19) La dernière page de l'« Histoire » donne une liste des « Fautes à corriger ». Les deux dernières corrections sont imprimées sur un bout de papier qui est collé sur le texte originalement imprimé : « Avis. Un plus grand nombre de personnes que l'Auteur ne l'avoit prévu, ayant souscrit pour cet ouvrage, chaque Exemplaire ne sera payé que neuf livres au lieu de dix portées par le Prospectus ». Ce prospectus de 4 pages, dont un exemplaire se trouve au ADPdC sous le cote C.102712, fut imprimé en 1785, en prévoyant la publication pour la même année.

(20) Lettre du 7 mai 1786.

(21) Fier des progrès méthodologiques des mauristes, religieux comme lui, il se défend contre les attaques de Colliette (Histoire, p. 4).

(22) Le 10 mai 1794 on note (ADPdC, 2L): La sixième colonne... étoit trop circonscrite pour pouvoir y inventorier et spécifier la quotité des liasses de titres existants dans ladite abbaye.

(23) Milis, o.c., pp. 74-75.

(24) A. Artonne, L. Guizard, O. Pontal, Répertoire des statuts synodaux des diocèses de l'ancienne France du XIII à la fin du XVIII siècle, Paris, 1963, p. 69. (25) Ch. Dereine, Conon de Préneste, dans: Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, XIII, cc. 461-71.

(26) Cf. L. Milis, Een reliekenroof uit de XIIde eeuw, dans: Spiegel historiael, III, 1968, pp. 685-690.

(27) Monumenta Germaniae historica, Scriptores, XV, 2, pp. 1117-1125.

(28) Duthilloul, Galerie douaisienne ou biographie des hommes remarquables de la ville de Douai, Douai, 1844, p. 137. - Berthe, o.c., p. 86. Il fit des études de philosophie en 1765 (Mes amusements, III, p. 68). Selon les listes de 1780 et 1791 on peut délimiter son entrée entre 1764 et 1769. Normalement les chanoines firent leur profession à 20 ou à 21 ans.

(29) Son niveau religieux se déduit peut-être de cette lettre, reprise dans les « Amusements », adressée au prieur de Rocquigny (le chanoine Le Boucq) « pour le prévenir sur un accident arrivé chez lui en son absence et pendant laquelle il m'avait chargé de veiller sur sa paroisse ». L'accident? Quelques bouteilles de vin brisées. (30) Duthilloul, o.c., p. 137.

l'abbaye et ses habitants.

Plusieurs poèmes nous fournissent des données sur

(31) Ils sont donnés par R. Le Cholleux, rénovateur des Rosati, à l'Académie d'Arras en 1933 (cf. Mémoires de l'Académie d'Arras, XIII, 1933, p. 31). A l'heure actuelle ils se trouvent à la Bibliothèque municipale d'Arras, fonds Fournier, mss. 34-41 (cf. aussi les mss. 42 et 43). Vers la même date l'académie a acquis un portrait de Dumarquez, qui était en possession du chan. Legru. On a fait la lithographie qui est reproduite dans Duthilloul, o.c., d'après cette peinture.

(32) Une partie des « Amusements » est éditée sous le titre « Les délassements d'un paresseux par un c.r.d.E.a.c.d.L. (= chanoine régulier d'Eaucourt, ancien curé de Liegescourt) membre de plusieurs académies et de la société anacréontique des Rosati d'Arras. A Pigritiopolis (= Douai) et se vend à Lille chez Vanackere, libraire, rue de la Grande Chaussée, 1790 ».

(33) Mes Amusements, 1er tome à part, 2° partie, XIX, p. 60:

Apostrophe

à Monsieur G[osse] prieur d'[Arrouaise] pour avoir fait peindre et placer, dans le chapitre de cette maison, un tableau également deshonorant pour lui-même et pour ses confères.

O toi qui commendas cette atroce peinture

qui retrace à nos yeux le plus noir des forfaits,

un parricide affreux dont gémit la nature,
qu'on auroit dû ne révéler jamais :

quels sont, réponds-moi, tes projets,
lorsque tu veux souiller de la race future

les regards indignés par ces tristes portraits?

- l'assassiné, me dis-tu, fut ton père...

malheureux, l'assassin ne fut-il pas ton frère?

Dans une épigramme (II° tome à part, 2o partie, p. 18) il attaque le sieur Gosse, abbé de Cisoing... avec un de ses frères. Il n'est pas clair que ce soit Dom Floride.

(34) Sur les Rosati d'Arras, voir A. Dinaux, La société des Rosati d'Arras, Valenciennes, 1850 et J. Ott, o.c. Les traces des exploits gastronomiques sont fréquentes dans les poèmes de Dumarquez (tomes III et IV, passim). Pour une séance des Rosati à Arrouaise, le 16 juin 1788, il écrit ces vers pour son confrère Honorez : Cher Honorez, éveillons-nous

buvons, doublons, triplons les coups,
n'épargnons pas le verre :

recommençons, ne craignons rien;

s'il étoit besoin d'un soutien,

n'avons nous pas la terre (II* tome à part, Ire partie, p. 14).

(35) Ib., Ier tome à part, 2° partie, XXII, p. 65 (poème de M. de Georgelin, secrétaire perpétuel de l'académie de Bretagne).

(36) Ib., II, 1787.- Un poème de Gosse au Cousin Jacques est publié dans ses « Essais posthumes », pp. 92 ss.

(36 bis) L'origine sociale aisée des chanoines est confirmée par les autres indices dont on dispose: Lefrançois était le fils d'un écuyer, avocat au Conseil d'Artois Liénard était le fils d'un marchand (ADPdC, sous-série 3 E).

(37) Un invité à l'abbaye, Charamond, note: « Nous allámes après le soupé au pavillon de M. le Prieur qui me régala d'excellent vin de Coulanges... » (Ott, o.., p. 45).

(38) Histoire, p. 4.

(39) Mes Amusements, II' tome à part, II' partie, 1788, p. 47.
(40) Arras, 1969.

(41) Berthe, Dubois de Fosseux pp. 351-52.

(42) ADPdC, 2L.

-

Les inventaires sont édités par L. Bédu, o.c., pp. 340-42. Un autre inventaire détaillé des biens meubles date du 1er juillet 1791. (43) ADPdC, 2L.

(44) J. Pignon, L'abbaye d'Eaucourt, Bapaume, 1963, pp. 50-1.
(45) ADPdC, L, Eaucourt.

(46) Mes Amusements, 1er tome à part, 2° partie, 1787, p. 28.

(47) ADPdC, 2L. - C'est lui qui a rédigé le catalogue de la bibliothèque d'Arrouaise, conservé aux Archives nationales, F 17/18 (cf. L. Milis, The library and the manuscripts of the abbey of Arrouaise, dans: Scriptorium, XIX, 1965, p. 228). Un poème de Dumarquez pour lui se trouve dans Mes Amusements, Ir tome à part, 2o partie, p. 42. Voir aussi plus haut, note 34.

(48) ADPdC, 2L.

(49) Pignon, o.c., pp. 52-3.

(50) ADPdC, 2L. Le règlement date du 3 mars 1792.

(51) Van Drival, o.c., p. 316.

(52) L'amitié de cette famille s'explique par la répercussion des recherches historiques et généalogiques qu'il avait entreprises pour eux. Ses membres sont reconnus << nobles d'ancienne extraction » par le Corps de la noblesse d'Artois en 1785 (Histoire, p. VIII). Dans une lettre du 6 février 1785 il avait promis au chevalier de LonguevalHaraucourt de s'occuper sérieusement de cette généalogie après avoir fini son Histoire, qu'il prévoit réalisée dans six semaines.

(53) Il présente son ouvrage comme s'il était décédé par exemple, p. 40, note 12: On a trouvé dans les papiers de l'auteur une histoire généalogique de cette maison, avec des pièces justificatives, ms. in-fol. de plus de 600 pages. En ce qui concerne l'emploi de « Belge » dans le titre, il faut noter que Gosse avait un sentiment régionaliste très net. Cf. plus haut, l'emploi de l'expression « nos provinces belgiques ». Un Belge est, à cette époque, tout habitant des Pays-Bas. Cependant dans l'Ode sur l'Erection de la société littéraire d'Arras en Académie royale, p. 215 il écrit: Le joug dur et sanglant de l'Espagnol avide des beaux arts de l'Artois interdit le succès

« 이전계속 »