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lentes opérations des deux Frères ne rétabliront pas fitôt la paix en Améri→ que; ce fera la guerre de Troïe; dix ans l'acheveront à peine.. Ainfi la Nation pourra faire fon compliment aux deux Frères Howe, qui auront touché plus de cent-mille livres fterling, fur le pied de cent livres par femaine, fans compter leur paye comme Officiers, & le favoir-faire. Mais, Meffieurs, quelle connexion a cet article avec la Lifte civile, avec la Maifon du Roi?

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On nous propofe de reconnaître deux points de la plus grande importance l'infuffifance & l'augmentation de la Lifte civile, fans en entendre les preuves. Nous n'avons point de données pour réfoudre ce problême. On ne veut que de la foumiffion; c'eft par cette foumiffion paffive & aveugle que nous perdons l'Amérique. Nous avons profcrit les Habitans de Bofton, fans les entendre; nous avons traité de même les autres Colonies, en adoptant contre

elles des mefures violentes & fanguinaires. Le Ministère nous pouffe; gardons-nous de faire le moindre pás ultérieur, fans regarder de bien près, fans crainte & tremblement. Nous rifquons de lui fournir des armes contre nous & nos libertés. L'influence de la Cour fur le Parlement ne fera que croître, le pouvoir de la Couronne deviendra monftrueux. Les Miniftres ne connaiffent qu'un befoin, l'argent, qu'ils appellent le nerf de la guerre & de tout. Si nous continuons à être faciles à leurs demandes, tout eft perdu.

Une doctrine profcrite par nos De--vanciers, fur l'introduction légale des Troupes étangères dans le Royaume, eft maintenant avouée publiquement. Le Miniftre, à qui nous ouvrons la bourse du Peuple, reçoit en même tems le pouvoir du glaive. Combien de Nations ont perdu leur liberté par la corruption interne des Repréfentans, l'admiffion des Armées mercé

&

par

L

364 DISCOURS DE M. WILKES. naires. Pour juftifier l'introduction des Troupes étrangères, on affecte de répandre de fauffes alarmes, des craintes imaginaires de factions, de difcorde, de troubles, d'infurrections. Suppofons le. N'eft-il pas notoire que les diffenfions civiles ont été fouvent favorables à la liberté. Montefquieu le remarque pour l'Angleterre. « On y voit, dit-il,

la liberté fortir fans ceffe des feux de "la difcorde & de la fédition; le Prince » toujours chancelant fur un Trône iné» branlable ».

Je conclus enfin à ce que la Chambre, avant que de payer les dettes' du Roi, examine, avec la plus grande attention, les causes qui ont pu les occafionner, fauf à voir enfuite s'il convient d'augmenter le revenu de la Couronne.

FIN.

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