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fouvent trompé; mais je n'ai jamais
été de mauvaise foi. Cela pourra me
faire trouver grace auprès des lecteurs
indulgens qui jetteront les yeux fur

[blocks in formation]

ERRAT A.

Page 3, ligne 8, cent de leurs femblables, lifez

ceux de

Pag. 8, lig. 23, étoient attachées, lif. étoit attaché. Pag. 9, lig. I on ne fut, lif. on ne fut.

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Pag. 25, lig. 6, erreurs imaginaires, lif. terreurs imaginaires.

Pag. 48, lig. 24, tous les barrières, lif. toutes les barrières.

Pag. 52, lig. 2, ne démentoit cette, lif. ne démentoit point cette.

Pag. 55, lig 21, à gloire du génie, lif. à la gloire du génie.

Pag. 56, lig. 16, à compiler, lif. à compaffer.
Pag. 68 lig. 5, fe trouva, lif. fe trouve.
Ibid. lig. 24, injustement, lif. fi justement.
Pag. 118, lig. 5, dans le quinzième fiècle, lif.
dans le quatorzième.

Pag. 144, lig. 9, Lopès de la Véga, lif. Lopès de Véga.

Pag. 177, lig. dernière, qu'ils, lif. qu'il.

Pag. 185, lig.

20, feulemet, lif. feulement.

Pag. 188, lig. 6, Delporte, lif. Desportes.
Pag. 288, lig.

17, ne connoiffent, lif, ne con

noiffant.

TABLEAU

TABLEAU

DES RÉVOLUTIONS

DE LA

LITTÉRATURE

ANCIENNE ET MODERNE.

EN

VUES

GÉNÉRALES.

N traçant ce tableau de la littérature ancienne & moderne, je me fuis donné à moi-même un grand fpectacle, qui, je crois, ne fera point indifférent pour le lecteur. Y a-t-il rien en effet de plus propre à intéreffer l'efprit, que les changemens arrivés dans le génie des nations, les progrès des arts chez les unes, leur déca

A

dence chez les autres; la naiffance de ces mêmes arts les variations qu'ils ont

,

éprouvées, les moyens qui les ont conduits à leur perfection, & les caufes qui les en ont fait décheoir? Il eft difficile de préfenter un point de vue qui réuniffe plus d'objets, & qui attache davantage.

Si l'on remonte à l'origine du monde, on verra que les hommes ont dû s'occuper d'abord de leurs befoins phyfiques; les befoins de l'efprit ne font venus qu'après. Les histoires les plus anciennes que nous ayons, nous montrent les hommes au fortir du sein de la nature, cherchant à fe faire des arts de première néceffité. Le defir d'avoir une proie leur indique les moyens de s'en faifir; ils inventent des armes pour la chaffe, ils trouvent des rufes pour furprendre les quadrupèdes & les oiseaux; l'avidité cherche les poiffons au fond des rivières & de la mer avec des lignes & des filets; l'industrie apprivoise & réunit des troupeaux ; l'agriculture force la terre à donner certaines productions plus utiles à la fubfiftance de l'homme;

le commerce, par un heureux échange de marchandises, attite dans un pays les richesses d'un autre, & lui porte les fiennes à fon tour. Les hommes, dans cette multiplicité de travaux, oublient prefque qu'ils ont une ame capable de fenfations douces & fortes, qui peuvent être excitées à volonté par cette de leurs femblables, nés avec plus d'éloquence & de génie ; ils ignorent le charme de l'imitation qui préfente, fous un feul coup-d'œil, ce qui nous a le plus agréablement flattés dans le fpectacle de la nature. Ils ne favent pas que d'inftructions peut renfermer le récit bien fait des événemens paffés " que d'agrémens naiffent de la morale traitée par des mains habiles; ils n'ont ni éloquence, ni poésie, ni histoire, ni livres de mœurs.

Peu-à-peu les yeux s'ouvrent, & en regardant autour de foi, on voit que tout eft fufceptible d'être dépeint, puisque tous les hommes ont une imagination, un esprit, un cœur qui réfléchit les objets. Les langues, ce moyen unique pour fixer les idées,

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