Oeuvres completes

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Didot Freres, 1857 - 720ÆäÀÌÁö

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206 ÆäÀÌÁö - Car enfin, je trouve qu'il est bien plus aisé de se guinder sur de grands sentiments, de braver en vers la Fortune, accuser les Destins, et dire des injures aux Dieux, que d'entrer comme il faut dans le ridicule des hommes, et de rendre agréablement sur le théâtre des défauts de tout le monde.
192 ÆäÀÌÁö - Enfin, à mon amour rien ne peut s'égaler. Quelle preuve veux-tu que je t'en donne, ingrate? Me veux-tu voir pleurer? veux-tu que je me batte? Veux-tu que je m'arrache un côté de cheveux? Veux-tu que je me tue?
307 ÆäÀÌÁö - Qu'il faut qu'un galant homme ait toujours grand empire Sur les démangeaisons qui nous prennent d'écrire ; Qu'il doit tenir la bride aux grands empressements Qu'on a de faire éclat de tels amusements ; Et que, par la chaleur de montrer ses ouvrages, On s'expose à jouer de mauvais personnages.
572 ÆäÀÌÁö - Je le suis , ma Psyché , de toute la nature. Les rayons du soleil vous baisent trop souvent; Vos cheveux souffrent trop les caresses du vent; Dès qu'il les flatte, j'en murmure : L'air même que vous respirez * Avec trop de plaisir passe par votre bouche ; Votre habit de trop près vous touche; Et, sitôt que vous soupirez , Je ne sais quoi qui m'effarouche Craint, parmi vos soupirs, des soupirs égarés.
565 ÆäÀÌÁö - Veut qu'on soit insensible à ces cruels revers. En vain de la raison les secours sont offerts, Pour vouloir d'un ©«il sec voir mourir ce qu'on aime : L'effort en est barbare aux yeux de l'univers, Et c'est brutalité plus que vertu suprême.
312 ÆäÀÌÁö - L'amour pour l'ordinaire est peu fait à ces lois, Et l'on voit les amants vanter toujours leur choix: Jamais leur passion n'y voit rien de blâmable, Et dans l'objet aimé tout leur devient aimable; Ils comptent les défauts pour des perfections, Et savent y donner de favorables noms.
307 ÆäÀÌÁö - Quel besoin si pressant avez-vous de rimer? Et qui diantre vous pousse à vous faire imprimer'? Si l'on peut pardonner l'essor d'un mauvais livre , Ce n'est qu'aux malheureux qui composent pour vivre. Croyez-moi, résistez à vos tentations, Dérobez au public ces occupations , Et n'allez point quitter, de quoi que l'on vous somme , Le nom que dans la cour vous avez d'honnête homme , Pour prendre , de la main d'un avide imprimeur, Celui de ridicule et misérable auteur.
630 ÆäÀÌÁö - Il n'est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, Qu'une femme étudie et sache tant de choses. Former aux bonnes m©«urs l'esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l'©«il sur ses gens, Et régler la dépense avec économie, Doit être son étude et sa philosophie.
321 ÆäÀÌÁö - Ah ! rien n'est comparable à mon amour extrême; Et dans l'ardeur qu'il a de se montrer à tous, II va jusqu'à former des souhaits contre vous. Oui, je voudrais qu'aucun ne vous trouvât aimable, Que vous fussiez réduite en un sort misérable, Que le Ciel en naissant ne vous eût donné rien...
215 ÆäÀÌÁö - Oui, toujours des marquis, que diable voulez-vous qu'on prenne pour un caractère agréable de théâtre ? le marquis aujourd'hui est le plaisant de la comédie. Et comme dans toutes les comédies anciennes on voit toujours un valet bouffon qui fait rire les auditeurs, de même dans toutes nos pièces de maintenant, il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie.

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