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COMPLETTES

DE MESSIRE

ESPRIT FLÉCHIER,

EVEQUE DE NISMES,

ET L'UN DES QUARANTE DE L'ACADÉMIE
FRANÇOISE.

REVUES fur les Manufcrits de l'Auteur, augmentées
de plufieurs Pièces qui n'ont jamais été imprimées, &
accompagnées de Préfaces, d'Obfervations & de Notes
fur tous les endroits qui ont paru en avoir besoin.

TOME V. PARTIE II.

QMH.LO

A NISMES,
Chez PIERRE BEAUME, Imprimeur-Libraire.

M. D C C. L X X X I I.

Avec Approbation & Privilége du Roi.

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L'ÉDITE U R.

CE dixième & dernier Volume de la Collection com

plète des Œuvres de M. FLÉCHIER, renferme d'abord les Lettres déjà connues de ce Prélat, au nombre de quatre-cents vingt-deux, enfuite un Recueil de trente - sept * autres Lettres nouvellement recouvrées, & copiées d'après les originaux de l'illuftre Auteur, & enfin l'Extrait de la Relation des Grands Jours d'Auvergne, tenus à Clermont-Ferrand, en 1665; Extrait précédé d'un mémoire fur les Grands jours, pour fervir d'introduction & d'éclairciffement à cet écrit d'un genre fingulier dont nous avons recouvré deux copies, transcrites toutes les deux trèsincorrectement, quoiqu'elles foient d'une main que M. l'Evêque de Nîmes paroît avoir employée habituellement à mettre au net fes ouvrages. Il convient de dire ici quelques mots de ces différentes Pièces, afin de répondre au défir des Lecteurs, & de continuer à leur rendre compte des vues qui nous ont dirigés dans les foins que nous nous fommes donnés pour rendre cette Édition véritablement complète.

LETTRES anciennes & déjà imprimées.

>> 1°. Outre les ouvrages oratoires de FLÉCHIER >> dit l'Auteur des Éloges lus dans les Séances publi

*Les trois dernières, avec la Lettre Paftorale, ont été recou rées par l'Imprimeur.

>>ques de l'Académie Françoise (1), nous avons de >> lui un recueil de Lettres, où le luxe de l'efprit fe >> montre encore plus que dans fes Pièces d'éloquen» ce, parce que l'efprit y eft encore moins à sa place; >> une négligence aimable est le mérite du ftyle épisto» laire, & FLÉCHIER ne fe permettoit pas plus d'être >> négligé dans une Lettre que dans une Oraison funè>> bre; mais s'il eft rarement fimple, même en écri>> vant à fes amis, il est au moins toujours noble avec >> les Grands, toujours honnête avec fes égaux & fes >> inférieurs, toujours plein de zèle pour l'Eglife & » pour l'Etat, en un mot, toujours citoyen & tou» jours Evêque, mérite fi précieux dans de pareilles » Lettres, qu'il le difpenfe d'en avoir un autre. >>

Quoique ce jugement paroiffe un peu févère, nous ne faifons pas difficulté de l'adopter; en effet, il faudroit être bien fortement prévenu, foit en faveur de tout ce qui eft forti de la plume élégante & féconde de M. FLÉCHIER, foit contre les opinions de l'ingénieux Auteur des Eloges, pour ne pas reconnoître dans le morceau que nous venons de citer, la précifion & la jufteffe du Philofophe, jointe au tact sûr & à la fagacité de l'homme de goût. Nous obferverons cependant, que ce n'eft pas, à proprement parler, le luxe de l'efprit, mais plutôt la fymétrie du ftyle, c'est-à-dire une attention pénible, ou du moins trop marquée, à mettre de l'arrangement dans les mots & dans les phrafes, qui ne permet pas d'accorder à M. FLÉCHIER cette heureufe facilité, cet abandon de l'efprit, cette douce effufion du fentiment, en un mot, ce ton fimple, naïf, délicat & fin tout enfemble qui conftitue le mérite effentiel du genre épistolaire ; mérite rare, dont il n'exifte qu'un feul modèle dans toute la Littérature ancienne & moderne. Il eft inutile de le nommer, ce modèle unique, tout le monde le connoît, & les Nations les plus jaloufes de nos ri (1) Page 109 & fuivante.

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