De fiécle en fiécle & vigoureux & fains; Coupable engeance, en ces temps ignorée; Déprifez-nous les accords de fa Lyre, De ce Prélat; vous dont le chaud délire Fille de joye, auprès d'un Cardinal, Vous, dis-je enfin, qui, pour dernier exemple, Venez de faire affemblage nouveau, Et comme on dit une Galimaffrée, D'Eye, d'Adam, de Saturne & de Rhée Affortiment digne d'un tel cerveau, Plaçant le Bien de la nature humaine Cher Calotin de la premiere claffe, JA D'un air trifte & penfif, en relevant fes charmes, Sans fléches, fans carquois s'envoler vers les Cieux. Cithérée à l'inftant, les yeux baignés de larmes De le voir venir fans fes traits; Que vois-je ? eft-ce l'amour ? mon fils, où font ces ailes Qui font vos plus charmans attraits? N'en foyez point furprise, & calmez vos allarmes, Dit ce Dieu, c'étoit fait de l'empire amoureux; L'amour, le tendre amour étoit près de fa perte, Sans une heureufe découverte Qui m'a fait éviter un fort fi malheureux. Tantôt, en quittant l'Idalie, Après maints tours, détours, par hazard j'ai paru Dans un de ces endroits où préfide Thalie; M'étant moi-même reconnu Aux traits avec lesquels Gauffin peignoit ma flâme, Les cœurs les moins remplis d'ardeur, Mais j'en partagerai l'honneur. En afsûrant vos droits, lui répond l'immortelle, Je me contenterai de n'avoir de plus qu'elle, NR QUATRAIN, À LA MÊ ME. E nous étonnons pas, files attraits vainqueurs Ont des droits fi puiffans pour foumettre nos cœurs; Le danger eft inévitable. L'ESPRIT ET LA FOLIE, L FABL E. 'ESPRIT un jour entreprit un voyage, Nul n'eft, dit-on, Prophéte en fon logis, Il avoit lu quelque part cet adage; Le voilà donc à courrir le Pays. Efprit s'en va de Province en Province, 'Avint pourtant qu'en certaine contrée, Notre Héros mit fin à fon bonheur Beaux jours, hélas, courte eft votre durée ! |