Choififfez, pendant qu'on vous laiffe Le temps de choifir vos amours; Et fongez que dans la jeuneffe, Les bonnes nuits font les beaux jours. VERS DE M. DE STE. HYACINTHE, Voiture, à ton badinage Tu fis les graces & les ris; Car de tant de raifons il fit fon appanage, Et de tant d'agrémens fema tous les écrits; Par la fageffe de l'ouvrage. L'AMI DES MUSES. 163 A LA FONTAINE Toi, dont le naïf & fublime langage, Toi chez qui le libertinage Des vices offre moins l'image, Qu'il ne montre avec art les fentimens d'un fago Sur les manœuvres de Cypris. Envain, cher La Fontaine, un Poëte t'outrages Son audace à tes vers veut enlever le prix; Malgré fon attentat, la gloire eft ton partage PORTRAIT DE LA BRUTERE, Par le même. Es ridicules & des vices Dus les Il découvre les artifices; Là, des traits d'un favant pinceau Font le Vrai compagnon du Beau. N'ont encor rien vu qui l'égale ; La Bruyere enfeigne à connoître Ce qu'on eft, & ce qu'on doit être ; Pour porter l'homme à la fageffe, Se fert d'abord avec adreffe De la malignité du cœur. MADRIGAL. N quel état me trouvé-je réduite ? Ε EN que me Pour obéir aux loix de mon devoir, Je fuis Thircis; mais à quoi fert ma fuite? Qu'à m'ôter feulement le plaifir de le voir: Et mon cœur me redit mille fois tous les jours, De cent mille douceurs qu'il ne me diroit pas, F PORTRAIT Igurez-vous une mortelle D'IRIS. Fille de la raifon, vivant fous fa Tulette; Un efprit jufte au sein de la vivacité, Goût exquis, rayon pur, infaillible clarté; Joignez-y le favoir, l'immuable fageffe, Un air & noble & fier, le Port d'une Déesse; Cent vertus vrais tréfors dont fon cœur est épris, Cent autre qu'il tient en réserve; De tous ces traits d'un fi haut prix, La fable auroit formé le Portrait de Minerve; A НА В Т. H! mon habit, que je vous remercie ! Que je valus hier, grace à votre valeur ! Ait caché dans vos plis un Talisman vainqueur Me confulta fur l'air de fon vifage; |