361. Exime me de fervitute fæcularium negotiorum ; ut vacet mihi ab omni inquietudine tibi fufpirare, tibique Deo meo profterni crebris & diuturnis orationibus. 1. 8. c. 6. n. 1.3. & 14 CCCLXII. Helas! autant que je m'efforce de m'avancer vers vous par le fecours de votre grace, autant je me trouve retardé dans le chemin par le poids de ma corruption & de mes miferes. Que je fuis malheureux, ô mon Dieu l'amour de votre beauté ne m'a pas plûtôt enlevé vers vous, que le poids de ma mifere qui n'eft autre chofe que les habitudes de mes paffions charnelles,m'arrache de vous avec violence, & me fait retomber avec gémissement dans les chofes fenfibles. 363. Væ mihi qui aim rapior ad te decore tuo,mox deripior abs te pondere meo:& ruo in ifta cum gemitu:& pondus hoc,confuetudo carnalis. l. 7. c. 17. 2. 23. CCCLXIV. Je porte maintenant votre joug, mon Dieu, & vous me le faites trouver doux, comme vous l'avez promis à tous ceux qui le porteroient. Et il l'étoit en effet,lors même que j'apprehendois de m'y foumettre. Mais je ne le fçavois pas. 364. Ecce nunc porto jugum tuum: & lene eft mihi, quomiam fic promififti & fecifti & verè fic : erat; & nefciebam, quando id fubire meruebam./.10. 36.1:58.. CCCLX V. Faites-moi la grace,ô mon Dieu, de vous offrir en facrifice tout le fervice dont je fuis capable de vous rendre par mes pensées & par mes paroles; & donnez-moi ce que je défire de vous offrir. Car je fuis pauvre, & je n'ai rien par moi-même. Mais vous êtes riche, & tou jours prêt à répandre des tréfors fur ceux qui vous invoquent.. 365. Sacrificem tibi famulatum cogitationis & linguæ meæ ; & da quod offeram tibi. Inops enim & pauper fum; tu dives in om nes qui invocant te. l. 11. c. 2. 22.3. CCCLXV I.. Ne permettez pas, ô mon Dieu, que je bleffe jamais la charité par des conventions pernicieufes; puifque tout ce qui eft écrit dans vos Livres faints eft écrit pour établir fon regne dans nos cœurs. .366. Ne finas, Deus meus, perniciofis contentionibus, ipfam offendere charitatem, propter quam fcripta funt omnia quæcum que in libris tuis fcri-pta funt. 1. 12. c. 256 n. 35. CCCLXVII. O mon ame, foyez en garde contre tout ce qui peut fouiller votre pureté ; & mettez-vous, pour l'éviter, fous la protection de mon Dieu, du Dieu de nos peres. 367. Cave immunditiam, anima mea, fub tutore Deo meo > Deo patrum noftrorum. l. 3. c. 2. N. 3. CCCLXVII. O mon ame,ne vous laiffez point aller au vain amour des créatures; & prenez garde que le bruit & le tumulte de vos vains défirs ne rende fourdes les oreilles de votre Ne permettez pas,Seigneur,que dans l'adverfité je fois tourmenté par le défir de la profperité, & que dans la profperité je le fois par la crainte de l'adverfité. 369. Da, Domine, ut nec profpera in adverfis defiderem, nec adverfa timeam in profperis. l. 10. 6. 28. n. 3 S. 2. VERITE. Soupirer pour cette beauté éternelle. Bonheur de l'aimer, de l'écouter, de fe laiffer conduire par elle. CCCLXX. Qu'y a-t-il de plus doux & de plus tendre que votre amour, ô mon Dieu ? & de tout ce qu'on peut aimer, qu'y a-t-il de fi falutaire & de fidélicieux que votre vérité,dont la beauté surpasse infiniment toutes les autres beautez ? 370. Quid blandius eft tuâ charitate, Deus meus ? Et quid amatur falubrius quàm illa præ cunctis formofa & luminofa veritas tua? l. 2. c. 6. n. 13. CCCLXXI. O douce voix de la Verité, que ne puis-je prêter l'oreille de mon cœur à votre harmonie célefte, R |