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vres (7), & les remifes qu'on lui fit ne monterent pas à 60,000 (8).

QUESTIO n.

Ne croyez-vous pas que les Colonies fe foumettroient à l'acte de timbre s'il étoit modifié, & fi après lui avoir ôté ce qu'il a de plus onéreux, il étoit réduit à quelques articles de peu de conféquence?

REPONSE.

Non, jamais elles ne s'y foumettront.

QUESTION.

Que penferiez-vous d'une nouvelle impofition établie dans les mêmes principes que celle du timbre? comment les Amériquains la recevroient-ils ?

REPONSE.

Précisément comme ils ont reçu l'au

(7) Onze millions cinq cent mille livres de France.

(8) Un million trois cent quatre-vingt mille livres de France,

Cy

tre ils ne la payeroient point.

QUESTION.

Ne favez vous pas que cette Chambre & la Chambre des Pairs, ont decidé que le Parlement avoit le droit d'impofer des taxes en Amérique ?

REPONSE.

Oui; j'ai oui parler de cette décifion.
QUESTIO N.

Qu'en penferont les Amériquains?

REPONSE.

Ils la regarderont comme injufte & contraire à la conftitution du Gouver

ment.

QUESTION.

Avant 1763 les Amériquains penfoientils déja que le Parlement n'eût pas le droit de faire des loix, & d'établir des taxes & des impôt dans leur

pays ?

REPONSE.

Je n'ai jamais entendu contefter fon droit d'établir des taxes relatives à des

réglemens de commerce.J'ai toujours vu convenir de l'autorité des loix qu'il faifoit. Mais quant au droit d'imposer fur nous des taxes internes, jamais on n'a fuppofé qu'il lui appartint, puifque n'y avions pas de représentans.

QUESTION.

Sur quoi vous perfuadez-vous que le Peuple d'Amérique ait fait cette diftinction ?

REPONSE.

Sur ce que dans toutes les converfations où j'ai été préfent, il m'a paru qu'on convenoit généralement que nous ne pouvions être taxés, dans un Parlement où nous n'étions pas représentés. Mais on n'y a jamais contefté le paiement des droits imposés par acte du Parlement comme réglemens de commerce. QUESTIO N.

Pouriez-vous citer un arrêté de quelques unes de vos affemblées, ou un acte public où l'on ait fait cette diftinction?

REPONSE.

Je ne crois pas qu'il y en ait aucun & il me femble que nous n'eumes jamais occafion de faire un tel acte, jufqu'au

jour que vous avez entrepris de nous taxer. C'est cette entreprife qui a fait établir, dans un acte public, cette distinction; qui a eu pour elle, non feulement le fuffrage unanime de toutes les affemblées du Continent, mais encore celui de tous les Membres dont elles étoient compofées.

QUESTIO N.

Q'est-ce qui a dons pu avant ce tems donner occafion de difcuter cette matiere dans les converfations?

REPONSE.

Un propos qu'on tint en 1754, & qui je penfe venoit d'ici, en étoit caufe. On difoit que dans le cas d'une guerre dont on parloit alors, les Gouverneurs des Colonies s'affembleroient, qu'ils ordonneroient des levées de Troupes,

des conftructions de forts, & qu'ils prendroient toutes les mesures convenables pour la défense commune ; que les fommes néceffaires pour cela feroient prises ici fur le tréfor, & que leur montant feroit levé enfuite fur les Colonies, par le moyen d'une taxe générale impofée par ordre du Parlement. Cette nouvelle devint bien-tôt le fujet de toutes les conversations ; il n'y avoit qu'un fentiment, c'étoit que la Juftice, & la nature du Gouvernement Anglois, ne permettoient pas que nous fuffions impofés par le Parlement, jufqu'à ce que nous y fuffions duement repréfentés.

QUESTION.

Ne favez-vous pas ce qui s'eft paffé il y a quelque tems dans la nouvelle York? l'affemblée refufoit ou régligeoit de lever tes fommes néceffaires pour l'entretien du Gouvernement civil: on mit en délibération, & on propoja de s'atreffer au Parle

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