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méthode; il ne nous refte plus qu'à informer le public du fuccès de la récolte : elle a été en 1754 de 13 mines 1 boiffeau ou à peu près 1060 livres de froment par arpent; ce qui fait une fort bonne récolte pour l'efpece de terre où l'on pratique cette culture, fur tout fi on ajoute au moins 60 livres de grain qu'on a économifé fur la femence.

Je ne dois pas négliger encore d'avertir que la moitié de la récolte de cette année étoit de bled de Smyrne ou de Providence; & que ce grain que nous cultivons depuis 3 ans, fuivant la nouvelle méthode, n'a point dégénéré.

Enfin nous avouons que la féchereffe de l'année 1754 ayant empêché de bien préparer les plate-bandes qu'on a femées en automne, il y a lieu de craindre

la que prochaine récolte ne foit pas auffi avantageufe que celle-ci, principalement pour une de nos pieces qui a été moins bien préparée que les autres.

I I.

Expériences faites par M. NEVET DE PONTBRIAND à fa terre du Verger en Bretagne.

M. Nevet m'écrit qu'il a fait exécuter un femoir pareil à celui dont j'ai donné la defcription dans le fecond volume de la culture des terres, & les cultivateurs à un & à deux focs de M. de Chateauvieux; il m'affure qu'il a été content de ces inftruments pour les labours d'un champ qu'il s'étoit proposé de cultiver fuivant nos principes; mais il ajoute que le terrein étant extrêmement humide, le grand froid a fait périr prefque toute

la femence. M. Nevet voulant pratiquer notre culture, a fait difpofer fix journeaux de terre qu'il fe propofe de femer cette automne, suivant nos principes. Nous avons beaucoup à espérer des recherches de M. Nevet, parce qu'il habite dans fes terres pendant la plus grande partie de l'année, & qu'ainfi il pourra y donner toute l'attention que les differentes opérations exigent. D'ailleurs les connoiffances mathématiques & phyfiques dont il eft pourvû, le mettront en état de fuppléer aux omiffions que nous aurions pû faire dans les volumes que nous avons déjà donnés au public.

I I I.

Expériences exécutées auprès de Montfort l'Amaulry par M. DIANCOURT, Capitaine Aide

Major au Regiment des Grenadiers de France, pendant l'année

1754.

Dans le Journal des expériences exécutées fur la nouvelle culture pendant l'année 1753, nous avons rendu compte de celles de M. Diancourt. Ce zélé partifan des progrès de l'agriculture a continué de faire cultiver fes terres fuivant nos principes: il a été récompensé de fes foins par des fuccès, quoiqu'il ait été obligé d'abandonner fa terre au mois de Mai pour fatisfaire aux devoirs de fon fervice militaire qui ne lui a permis de revenir chez lui qu'après que les grains ont été récoltés & déposés dans

les granges. Il n'eft pas douteux que cette abfence n'ait empêché M. Diancourt de faire bien des obfervations dont nous aurions profité.

Quoi qu'il en foit, le premier foin de M. Diancourt, après fon retour, fut de s'informer fi ses bleds n'avoient point verfé; on l'affura que non, qu'ils avoient feulement panché fous le poids des épis, principalement à l'expofition du vent du couchant; & qu'on étoit redevable de ce fuccès à l'attention d'un domef tique qui avoit reçû des inftructions de fon maître avant fon départ.

M. Diancourt me marque que cet article l'avoit toujours affecté, & qu'il le regardoit comme un point fi important, qu'il n'a rien négligé pour fe rendre certain que les grains femés fuivant nos principes, font moins fujets

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