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pents & demi, qu'on ensemençoit ordinairement avec 880 liv. de bled, le fut avec 315 livres. Avant & après l'hyver il étoit de la plus grande beauté; on y a récolté environ 4940 livres de bled. Si on l'eût femé fuivant l'usage ordinaire, on n'auroit pû espérer pour fon produit, qu'environ 2900 à 3000 livres. La récolte a été plus forte de 1940 livres; ajoutons encore 565 liv. qu'on a femé de moins, tout cela fait 2505 livres de fupériorité fur l'ancienne culture.

Un autre champ de terre moins bonne, dont l'étendue eft de près de fept arpents, où l'on femoit fuivant l'ancien usage environ 1764 livres, fut enfemencé avec 819 livres, qui ont produit environ 5720 liv. Quoique la différence de la bonté des terres foit fenfible, néanmoins l'avantage du femoir fe

foutient; car fuppofant ce champ femé comme de coutume, fon produit auroit été eftimé fort bon, l'on y eût recueilli 5200 à 5300 livres, quoique cette récolte eût été moindre de 420 livres, que ce qu'on y a recueilli; ce qui étant joint aux 935 liv. épargnées fur la femence, la récolte fe trouve plus forte de 1355 livres qu'elle n'auroit été dans le premier cas.

Une petite piece de terre d'environ demi-arpent, qu'on semoit communément avec 157 livres de bled, fut enfemencée avec 63 livres, elle a rapporté environ 430 livres, c'eft à-peuprès le même bénéfice que dans l'expérience précédente.

Ces champs, dont les uns étoient meilleurs que les autres, peuvent fervir à indiquer ce qu'on peut efpérer des terres de différente qualité.

On avoit encore labouré avec foin vingt-cinq arpents, dans lefquels on auroit employé, pour les enfemencer fuivant l'ancienne méthode, environ 6550 liv. de grains qui auroient produit au plus 20 milliers pefant; je crois même que cette évaluation est trop forte.

Ces 25 arpents furent femés avec 2772 livres de bled; on fit donc fur les femences l'économie de 3778 livres, objet très-confidérable : la récolte du tout a été d'environ 19000 liv. qui jointes aux 3778 livres épargnées fur les femences, font la quantité de 22778 livres : il réfulte de la comparaifon des produits , que le profit a été de 2278 livres de plus.

Pour tirer de cette expérience encore plus d'éclairciffement, j'ajouterai que les gerbes étoient fortes, la paille belle,

le grain très-pur & bien nourri, & que la moitié de ces champs, avoit fouffert affez considérablement des gelées du mois de Mars.

Pour fe déterminer à adopter ce feul changement qui ne confifte que dans la maniere d'enfemencer les terres, le produit de quelques pieces de terre détachées pourroit ne pas paroître fuffifant, & on pourroit craindre encore qu'il ne fût imprudent d'abandonner un profit connu, pour courir après des produits incertains; pour diffiper les craintes, il étoit important qu'on vît, par l'exemple de l'exploitation entiere d'une métairie, qu'on peut pratiquer cette façon d'exploiter les terres avec beaucoup d'avantage; c'eft ce qu'on verra dans l'article fui

vant.

EXPERIENCE N°. 17.

Voici une expérience trèsconfidérable, exécutée dans les fermes de la même perfonne qui avoit fait la XII. expérience de 1753. Toutes les terres ont été enfemencées avec le femoir; elles furent labourées quatre fois, & une petite partie du tout a été fumée. Je ne puis pas entrer dans tous les détails de cette exploitation; mais les résultats généraux que nous allons donner feront fuffifants.

Toutes les terres dont il s'agit compofent trois métairies, fituées en différents villages, à demi-lieue de diftance les uns des autres; les terres en font de différentes qualités; les unes très-fortes, d'autres affez légeres; il y en a de qualité moyenne, mais peu de pierreufes.

On a cultivé dans la premiere

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