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trouve dans la planche II, fig. 2. du Tome III. de la Culture des Terres. J'ai trouvé beaucoup plus commode d'en faire les refforts de bois, préférablement ceux que j'avois d'abord fait de la même matiere que celle des refforts des chaises de pofte.

La feule inspection de la figure fait connoître comment ces refforts doivent être pofés. A, font deux, trois ou quatre feuillets de bois, d'environ 18 à 19 lignes de largeur, épais de 2 à 3 lignes, & venant très-infenfiblement un peu plus minces, jufqu'au bout qui porte fur la tête de la herfe: ces feuillets ainsi posés les uns fur les autres, peuvent être tenus fucceffivement un peu plus courts les uns que les autres, & plus qu'ils ne le font repréfentés par la figure. On confultera, pour fe régler, la force qu'on jugera né

ceffaire de donner à ces refforts; afin qu'ils puiffent contenir toujours en terre les dents de la herfe. Tout bois capable de faire reffort, eft propre pour faire ceux-ci j'en ai fait de hêtre, de chêne & de frêne, qui se sont trouvés très-bons.

B. Bride fous laquelle paffent les feuillets des refforts, & qui eft leur point d'appui.

C. Cheville ou vis de fer ou de bois, pour tenir les refforts arrêtés, afin qu'ils ne puiffent avancer ni reculer.

De l'ufage du Semoir:

Après tout ce que j'ai rapporté du fuccès de mes expériences, j'obmettrois peut-être quelque chofe d'effentiel, fi je ne difois rien de la facilité avec laquelle on peut fe fervir de mon femoir. On aura peut-être penfé qu'il feroit trop difficile de

dreffer les Laboureurs à en faire ufage. J'en puis parler avec plus de certitude que qui que ce foit, parce que l'expérience qu'on en a faite en premier lieu, s'eft beaucoup plus étendue préfentement: on a vu qu'un grand nombre de Laboureurs ont tous trèsbien enfemencé leurs terres, & cela du premier moment qu'ils l'ont effayé ainfi l'on ne doit plus craindre de ne pouvoir pas réuffir avec cet inftrument.

J'ajouterai quelque chofe à ce que j'ai déja dit fur la maniere de s'en fervir dans la defcription que j'en ai ci-devant donnée afin d'en faciliter l'usage.

Ceux qui voudront femer de toutes fortes de grains, feront affortir le femoir de trois cylindres, dont les cellules foient de différentes grandeurs; on fera fervir les plus grandes pour femer les feves; elles ferviront

auffi pour les gros pois, & même pour femer l'avoine, qui eft le feul de tous les grains, qui fe refuse un peu au femoir, mais dont avec quelque attention on furmonte fort aifément la difficulté.

Le cylindre pour le bled aura fes cellules de moyenne grandeur, & il fervira auffi pour fe mer l'orge, le feigle, le bled noir ou autres grains, de groffeur à peu près femblables, quoique de figure différente.

Enfin, un troisieme cylindre 'dont les cellules feront fort petites, fera employé pour femer les grains les plus menus, comme le millet, les raves, les gros navets, la luzerne ; je les ai tous femés auffi exactement bien que le.bled; mais on eft expofé à les femer prefque toujours trop drus. Pour obvier à cet inconvénient, je fais l'une de ces

deux choses: Si j'ai de vieilles graines qui ne levent pas fi bien que les nouvelles, j'en mêle une moitié ou les trois quarts avec celles-ci; quand je n'en ai point, je fais deffécher au four de bonne graine, dont je fais un mêlange avec celle dont je fuis affuré qu'elle levera bien. Par ces moyens on fe garantit d'un enfemencement trop épais.

Tous ces menus grains demandent d'être très-peu enterrés, pour qu'ils puiffent lever fa cilement. Il faut prendre encore une précaution pour empêcher le femoir de les trop enterrer; c'eft de mettre fur l'effieu de l'avant train entre les deux chevilles ( decrites Tome III de la culture des Terres, page 336, &repréfentées dans la figure 77, Planche VIII) une garniture de hauteur convenable, & proportionnée, fur laquelle portera le

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