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pratiques nouvelles. Si je ne puis pas donner cette inftruction au Public auffi promptement que je l'efpérois, on voudra bien être perfuadé que le délai a été occafionné par le temps qu'exige un travail auquel j'apporte toute mon application, pour le rendre utile, & remplir les vues des perfonnes qui m'ont invité à l'entreprendre. Chaque faifon me fournira d'ailleurs de nouvelles connoiffances & de nouvelles démonftrations des avantages de cette culture, dont je profiterai; au refte, je travaille avec affiduité afin de ne pas faire trop attendre cet ouvrage.

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Extrait d'une Lettre de M.DONAT, écrite du Château de la Couffe près de la Rochelle, fur la Nielle &le Charbon des bleds, pour Servir d'addition à l'Article où nous avons traité de ces maladies.

Le 13 Juillet 1753, M. Donat m'invita, par une lettre, à éprouver deux moyens qu'il difoit avoir employés avec fuccès depuis nombre d'années, m'affurant que par ces pratiques, des terres où il ne recueilloit conftamment que des bleds infectés de noir, lui en fourniffent depuis ce temps de très - fains & tout-à-fait exempts de ces fâcheufes maladies. Prévenu que j'étois en faveur des moyens propofés par Monfieur Donat, il ne s'agiffoit que de les é

prouver, pour joindre ma propre expérience à celle du zélé Cultivateur qui m'en avoit fait part. Mais outre que mes affaires ne me permettent pas toujours d'exécuter tout ce que je projette, nous n'avions point eu de noir dans nos grains de 1754; ainfi cette année n'étoit point du tout propre à une pareille expérience: cependant comme j'ai trouvé beaucoup de conformité entre les moyens employés par M. Donat, & ceux qui ont fi bien réuffi à M. Tillet, j'ai cru ne devoir pas différer plus long-temps à faire part au Public des deux méthodes que l'Auteur affure avoir exécutées avec fuccès pendant un nombre d'années; je m'y trouve d'ailleurs engagé, pour rendre à M. Donat la juftice qui lui est due, en informant le Public de la générofité avec laquelle il a

voulu lui faire part d'une découverte qu'il jugeoit lui devoir être fi utile. De plus, la conformité des pratiques de M. Donat avec celles de M. Tillet eft très-propre à affurer des vérités fur lefquelles on ne peut trop exciter la confiance des Laboureurs.

M. Donat ne fe propofe point d'expliquer les causes de la nielle, de décider en quoi elle confifte, ni de détailler quels font fes progrès; il fe borne à préfenter un remede sûr contre cette maladie. » Avant d'exécuter « de telles pratiques, dit - il, j'a- « vois beaucoup de noir dans mes << bleds; depuis que je les exécu- « te, je n'en ai plus. »Voilà le grand & le feul argument que M. Donat employe pour affurer l'efficacité des remedes qu'il propofe.

Premiere Méthode. Il faut faire une couche de froment de l'é,

paiffeur de quatre doigts für un plancher folide; la couvrir de poudre de chaux, de l'épaiffeur d'un bon doigt, & continuer à mettre fucceffivement une couche de bled & une couche de chaux, jusqu'à ce que ce tas ait 2 pieds & demi d'épaiffeur. Après avoir terminé ce tas par une couche de chaux, on répand avec des arrofoirs, une affez fuffifante quantité d'eau pour qu'elle puiffe couler au pourtour; alors on ceffe d'arrofer, & avec une pelle on remue le bled, en changeant le tas de place : on réitére cette manœuvre cinq ou fix fois de fuite: le plus eft le mieux. On continue enfuite à le remuer deux ou trois fois par jour pendant le courant d'une femaine, après quoi ce bled est en état d'être femé.

M. Donat m'affure, que par cette pratique qu'il a fuivie pendant huit ou dix ans de fuite, il

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