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DIONYSOS. C'est le nom véritable sous lequel était adoré en Grèce le dieu que les Romains révérèrent plus tard sous le nom de Bacchus. Si ce nom de Bacchus a prévalu dans l'u

nourricier, les bacchantes ou ménades, lenes, thyades ou mimallones, types des femmes vouées à son culte, puis plus tard des génies tout allégoriques : Ampélos, qui représente la vigne; Acratus, le vin pur; Méthé, l'ivresse ; Maron, que la tradition homérique fait naître de Dionysos et d'A-sage, si ce dieu est vulgairement et presque uniriadne, et qui avait, dit-on, enseigné le premier aux habitants de Chios l'usage du vin. Bientôt à cette bande bachique furent adjoints Pan, les Pans et Panisques, qui n'en étaient que des reproductions, les Naïades, les Nymphes, les Centaures, et bien d'autres personnages divins... Rien n'est plus commun que les représentations figurées de Bacchus et de son cortège. Les bas-reliefs, les vases peints nous les montrent sans cesse. Les vases nous offrent aussi toute une galerie de mystères dionysiaques. Aussi peut-on dire que c'est à l'archéologie que l'on doit sur cette branche de la religion grecque les dernières lumières. Les artistes multiplièrent encore plus que les poètes ces personnifications, déjà nombreuses, dans le thiase: le vin, la danse, la musique, le rire, la folle ivresse, l'amour quelque peu sensuel, les grâces, tous les plaisirs, enfin, qui accompagnaient les fêtes du dieu, devinrent sous le ciseau ou la pointe des artistes autant de divinités allégoriques, que l'anti-le principe qu'un chant en l'honneur du dieu, quaire nous a révélées.

C'est dans les dionysiaques que le théâtre prit naissance. D'abord il ne s'agissait que d'un chant, d'un d'hymne, dit par le poète lui-même. Puis on représenta de véritables pièces, pour lesquelles il fallait plusieurs acteurs; ceux-ci prirent le nom d'artistes dionysiaques, et furent payés par l'État pour prendre part à ces fêtes officielles. On les fit spécialement instruire, et bientôt on institua des concours pour les comédiens, comme il y en avait pour les poètes. Les représentations dramatiques faisant partie du culte national, les citoyens se trouvaient dans l'obligation d'y assister, et l'État distribuait de l'argent aux plus pauvres, pour qu'ils pussent payer leur place au théâtre. Et l'orateur encourait la peine capitale qui eût proposé, même dans les circonstances les plus critiques, d'employer aux dépenses de la guerre l'argent destiné à cet usage. Parmi les comédiens qui se rendirent le plus fameux dans les représentations dionysiaques, on doit rappeler les noms de Timothée, Satyros, Théodore, Molon, Pôlos et Aristodème.

quement considéré comme le dieu du vin, on
peut cependant, en recourant à la véritable tradi-
tion hellénique, modifier et compléter les idées
relatives au culte dont il était l'objet. Ce culte
était plus large qu'on ne le croit, et l'ivresse
qui caractérisait les bacchanales, premières
fêtes célébrées en son honneur, semble l'avoir
un peu trop circonscrit aux yeux des modernes.
En réalité, Bacchus doit être considéré comme
le dieu du plaisir, et à ce titre il présidait aux
Grecs doivent l'origine de leur théâtre, enfanté
arts, tout comme Apollon, et c'est à lui que
par les fêtes dionysiaques. « Dieu du plaisir,
nous dit à ce sujet M. Alfred Maury, Bacchus
préside, comme le fils de Latone, aux arts; on
le voit parfois entouré des Muses et des Grâces,
et c'est en son honneur que la tragédie, la co-
médie sont établies. La tragédie n'était dans

les

dont un bouc était le prix; la comédie, que l'hymne qu'on faisait entendre à la louange de Bacchus dans la fête bruyante qu'on célébrait pour lui. C'est ainsi que Dionysos devint le dieu des représentations scéniques, le patron des comédiens. Il s'établit des confréries dont l'occupation consistait à se transporter de ville en ville aux dionysiaques ou fêtes de Bacchus, et à y représenter des drames pour honorer cette divinité. Nous possédons plusieurs inscriptions grecques où mention est faite de ces acteurs, qui rappellent ceux qui au moyen âge allaient célébrer les mystères, et qui sont comme l'origine de nos comédiens ambulants. »

De tout ceci il résulte que si, d'après une légende très apocryphe, les musiciens se prévalent du patronage de la bienheureuse chrétienne célèbre sous le nom de sainte Cécile, les comédiens peuvent, avec beaucoup plus de droits et de raison, se placer sous celui du dieu païen que les Grecs révéraient sous le nom de Bacchus.

DIORAMA. Le diorama est un spectacle

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vérité et une exactitude incroyables tous les accidents naturels de lumière, d'ombre et de clair-obscur, c'est-à-dire à représenter les changements vi

très curieux, d'un genre particulier, dont on doit l'invention à deux peintres distingués, Daguerre et Bouton, qui le produisirent pour la première fois à Paris, en 1822, avec un im-sibles qui dépendent de l'état de l'atmosphère, tels

mense succès.

Le diorama offre la reproduction de tableaux naturels, de paysages, d'intérieurs d'édifices, peints dans de vastes proportions, et qui, par le fait d'un procédé spécial de peinture, par la position qu'occupe le spectateur à l'égard du tableau, et par la disposition, l'éclat et les modifications successives de la lumière qui éclaire celui-ci, produisent les illusions d'optique les plus surprenantes. Tandis que dans le panorama la toile est cylindrique, celle du diorama offre une surface plane; le spectateur, placé dans une pièce éloignée de quinze à vingt mètres du tableau, ne voit celui-ci qu'à travers une large ouverture qui ressemble à l'avant-scène d'un théâtre et dont les bords, se prolongeant jusque vers le tableau, l'empêchent de voir aucun autre objet. La pièce où se trouve le spectateur ne reçoit d'ailleurs d'autre lumière que celle qui vient du tableau même, et se trouve par conséquent dans une obscurité relative, ce qui contribue à produire l'effet cherché. Au surplus, voici une description exacte des procédés mis en œuvre pour obtenir

cet effet vraiment merveilleux :

Les tableaux sont peints des deux côtés sur une toile de coton, mais de façon à ce que la peinture antérieure soit transparente, c'est-à-dire soit aussi facilement que possible traversée par la lumière quand on éclaire le tableau par derrière. En outre, il faut que les deux peintures, quand elles représentent des objets différents, se raccordent avec la plus grande exactitude. Cela fait, c'est par la manière d'éclairer le tableau et de distribuer la lumière qu'on obtient les effets qui ont rendu célèbre ce genre de spectacle. La partie antérieure du tableau reçoit le jour d'une voûte vitrée qui reste invisible au spectateur. La lumière qui en vient tombe sur la peinture à un angle tel qu'elle est réfléchie dans la direction de ce dernier, et alors la peinture de la face postérieure du tableau reste complètement dans l'obscurité. De plus, la voûte est pourvue d'un appareil de volets et de transparents de diverses teintes, au moyen desquels on peut à volonté augmenter ou diminuer l'intensité de la lumière, et la modifier de manière à reproduire avec une

qu'un soleil éclatant, un clair de lune, un temps du crépuscule. Indépendamment de ces modificanuageux ou obscurci par le brouillard, l'obscurité tions si curieuses dans l'aspect du tableau qu'on obtient par ce mode d'éclairage direct, on peut encore changer, pour ainsi dire, le fond de la peinture. Pour cela, on intercepte le jour provenant de la voûte en question, et on éclaire vivement le tableau par derrière, en faisant arriver un flot de lumière sur la face postérieure de la toile. Dans ce cas, le tableau antérieur est annulé, et les objets représentés sur la face postérieure apparaissent à l'œil du spectateur surpris.

C'est par ce moyen que Daguerre et Bouton obtinrent un effet véritablement prodigieux avec leur tableau fameux représentant la Messe de minuit à Saint-Étienne-du-Mont, qui était un chef-d'œuvre au point de vue de l'illusion optique. On voyait d'abord l'église de jour; puis, le tableau passait par toutes les dégradations de lumière pour arriver à une scène de nuit, éclairée par les flambeaux, les cierges et les lampes, et le public était bientôt émerveillé de voir toutes les chaises, vides tout à l'heure, occupées par une foule de fidèles en prière. Les autres tableaux exposés par les deux peintres représentaient l'Intérieur de la cathédrale de Cantorbéry, la Vallée d'Unterwald, SaintPierre de Rome, la Forêt-Noire, l'Inauguration du temple de Salomon, etc. Dans ces dernières années, plusieurs dioramas fort intéressants ont été offerts à la curiosité des Parisiens.

DIRE FAUX. On sait ce que c'est que chanter faux : c'est, musicalement, donner un son qui s'écarte plus ou moins du son indiqué par le compositeur, attendu par l'auditeur, et dont l'intonation vicieuse blesse l'oreille la moins sensible et la moins expérimentée. L'acteur qui dit faux produit une impression aussi douloureuse sur toute oreille un peu sensible, sur tout esprit un peu délicat. Dire faux, c'est débiter une phrase avec des inflexions qui sont en désaccord complet avec la pensée exprimée, c'est donner un sens vocal faux au sens des paroles qu'on est chargé de transmettre au

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FOLIES

PLANCHE XIX.

Un divertissement aux Folies-Bergère, d'après une affiche faisant partie de la collection de M. Dessolliers.

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DIRECTEUR DE LA MUSIQUE. - Ontrale. On dira, par exemple: La direction de donne parfois ce titre, dans un théâtre lyrique, tel théâtre est en bonnes mains; ou bien La au premier chef d'orchestre, afin que son au- nouvelle direction de ce théâtre ne renouvellera torité s'exerce sur tout le personnel d'une fa- pas les fautes de l'ancienne; ou bien encore : çon plus complète et plus étendue. Il est arrivé Tel théâtre demande des danseuses et des choparfois aussi qu'on attribuait ce titre et cette ristes; s'adresser à la direction. autorité à un artiste placé à côté et au-dessus du chef d'orchestre lui-même, ce qui ne doit DISLOQUÉ. C'est le nom que le popupas être et ce qui présente de sérieux inconvé- laire donne volontiers, en province, aux acronients, entre autres celui d'ouvrir la porte à d'in-bates qui dans les cirques font les exercices de cessants conflits. De deux choses l'une, en effet : ou le chef d'orchestre est à la hauteur de la situation qu'il occupe, ou il n'en est pas digne. Dans le premier cas, il doit être absolument maître comme il est absolument responsable; dans le second... on doit le remplacer sans merci.

On

DIRECTEUR DE LA SCÈNE. donne ce nom à un employé supérieur qui, ainsi que ce nom l'indique, a la direction absolue de tout ce qui concerne l'action scénique; c'est lui qui met en scène, qui dirige les études, qui préside aux répétitions, les surveille et en dirige la marche à tous les points de vue, et qui, naturellement, est responsable, en ce qui concerne l'ensemble, de la bonne exécution des ouvrages représentés. Il va sans dire que le directeur de la scène est toujours un ancien comédien, très habile au point de vue de la pratique de son art, très expérimenté, et sachant du théâtre tout ce qu'on en peut savoir.

DIRECTEUR DE THÉATRE. Tout homme qui se trouve à la tête d'une entreprise

clown (Voy. ce mot).

DISTRIBUTION.

C'est l'attribution des rôles d'une pièce aux divers acteurs qui sont chargés de la représenter. Pour en donner un exemple, voici la distribution de l'École des Maris à l'époque où fut créé ce chef-d'œuvre :

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