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est, par conséquent, devenu nécessaire de ne pas la molester par rap port aux mêmes, on a faite dernièrement des propositions de médiation. 1 Mais d'abord le mot médiation s'emploie, dans le langage de la Diplomatie lorsque quelque hostilité ou une rupture survient entre deux Illustres Gouvernemens, et que ces deux Gouvernemens indépendans et bien établis, ayant besoin de la médiation d'une autre Puissance amie des deux Parties, pour les accorder ensemble et les pacifier, cette Puissance offre sa médiation qui est accepté de part et d'antre. Il eu est de même des expressions Armistice et Pacification qui ne sont guères usitées que vis-à-vis des Gouvernemens; car comme la Sublime Porte est dans le cas de punir, suivant la Sainte Loi, des Sujets Tributaires et révoltées dans ses propres Etats, il s'en faut bien que ces expressions-là, employées dans le langage de la diplomatie, soient en la moindre manière applicables à la circonstance actuelle.

De plus, donner de la consistence à une poignée de Brigands en employant à dessein à leur égard les expressions ci-dessus; dire que si on ne se conforme point aux propositions faites, on regardera cette bande de Rebelles comme une Puissance; et parler de Convention faite entre des Puissances amies d'une autre Puissance, contre celle-ci à son insçu, et en faveur de ses Sujets revoltés; voila, certes, des choses dont, à aucune époque, on n'a rien vu de semblable, et un état étrange, aussi opposé sous tous les rapports, aux systêmes des Gouvernemens, que contraire aux droits de la Souveraineté.

La Sublime Porte ne peut pas prêter l'oreille à de pareils propos, et puisque les Pays où se trouvent les Grecs sont la propriété héréditaire de l'Empire Ottoman; qu'eux-mêmes sont ses Sujets tributaires; et que jamais elle n'y renoncera; elle est en devoir de les gouverner encore par la grâce de Dieu, comme par le passé, tant à présent comme à l'avenir, et d'observer à leur égard tout ce qui est prescrit par la Sainte Loi. Quant aux prescriptions de cette Loi, elles ont été expliquées plus haut.

La Sublime Porte, d'éternelle durée, est donc excusable à ne pouvoir consulter sur cette affaire que la Religion orthodoxe, et les préceptes du Livre Sacré. Et il est connu que par rapport aux Lois, à la Religion, aux droits de l'Empire, et à la Nation, il lui est de toute impossibilité d'accepter jamais un mot des propositions qui ont été faites jusqu'ici ou qui seront faites.

En conséquence de quoi, la Sublime Porte est obligée tout en observant et conservant l'amitié sincère qui subsiste entre Elle et toutes les Puissances amies, de donner toujours sur cette affaire cette même réponse catégorique, comme étant la dernière Résolution et le sentiment unanime de Sa Majesté Impériale, de tous les Ministres de la Sublime Porte, et de toute la Nation Musulmane.

En publiant cette fois-ci encore, et de cette manière-ci, la vérité des faits, comme en dernière conclusion, la Sublime Porte saisit cette occasion pour renouveler les assurances des égards et de la considéra

tion qu'elle professe envers ses amis doués de modération et de bienveillance.

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ม.

PROCLAMATION of the Provisional Government of Greece, accepting the Armistice with the Ottoman Porte, proposed by the Mediating Powers, Great Britain, France, and Russia. 21st August, 1827.

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UNE circonstance essentielle et critique se presente aujourd'hui devant tous les Grecs, et le Gouvernement de la Grèce croit son devoir sacré et indispensable de la communiquer au public.

6 Juillet,

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Le Traité du 24 Juin, signé à Londres par les Plénipotentiaires des trois grandes Puissances, l'Angleterre, la France, et la Russie, et publié déjà de tout côté, ne nous permet plus de douter que ces grandes Puissances ont pris la décision de mettre un terme à notre guerre par leur intervention forte et efficace. La Nation Grecque a déjà demandé la médiation par ses Députés réunis en Assemblée Nationale, d'abord a Epidaure, et dernièrement à Trazène, et la décision des grandes Puissances de la Chrétienneté preuve que les Grecs n'ont pas vainement espéré à leur compassion. Mais quelle que soit la com passion des Puissances Médiatrices, et quels que soient Jeurs efforts pour terminer la guerre, les Grecs ne doivent jamais oublier que leur sort futur dépend en grande partie d'eux-mêmes, c'est à dire, de leurs propres actions, que dans ces circonstances critiques surtout ne doivent être dictées que par la prudence, et constamment accompagnées d'une activité zélée; c'est dans cette circonstance sur. tout que les Grecs ont plus que jamais besoin d'une union sincère pour montrer devant tout le monde qu'ils sont injustement accusés d'être portés aux troubles et à l'anarchie en se montrant constamment soumis aux lois établiés, unis pour un, et seul but, celui du bonheur de la Patrie, et par cette union même forte devant leurs ennemis, les Grecs se montreront dignes de la bienveillance et de la compassion de toutes les Puissances Chrétiennes, et contribueront efficacement au succès de leur médiation formidable.

A

Par le prémier Article du Traité de 6 Juillet les Puissances s'en gagent d'insister sur la conclusion préalable d'une armistice. Les Grecs, sans doute, ne peuvent guères s'opposer à une chose qu'ils ont eux mêmes demandé pendant l'Assemblée d'Epidaure, mais qu'ils considèrent en même tems que ce n'est que d'euxmêmes qu'il dépend 'd'obtenir un armistice honorable et avantageux. Qu'ils redoublent donc leur activité, qu'ils se montrent plus que jamais sincères et prompts à exécuter les ordres, afin que l'ennemie ne profite de cet intervalle à leur détriment. C'est par cette même consideration que le Gouverne

ment de son côté ne negligera rien pour soutenir et appuyer l'activité, et la promptitude qu'il espère de trouver dans les Grecs.

Grecs! la lecture du Traité vous persuadera qu'il s'agit aujourd'hui des plus grands intérêts de la Nation, et qu'il devient, par-là même, absolument nécessaire que le Gouvernement se trouve en état de consacrer tranquillement la plus grande partie de son attention au réglement de ces mêmes intérêts.

La Ville de Nauplie malgré la tranquillisation des troubles qui y ont malheureusement regnés pendant les dernières semaines, n'est pas la place la plus convenable à ce but. Un reste d'inquiétude d'après des troubles si grands, et la possibilité de nouveaux heurtemens attireraient toute l'attention du Gouvernement dans l'enceinte de la Ville. C'est pourquoi que, du consentement du Corps Législatif, il a décidé de se transférer à Egine, où tous les précédens et l'état actuel des choses lui garantissent de pouvoir s'occuper en tranquillité des grands intérêts de la Nation, pendant qu'il se trouvera en même temps dans une situation très convenable pour regarder de près et soutenir efficacement toutes les opérations militaires aussi longtemps qu'elles dureront.

En se transférant à Egine le Gouvernement n'oubliera point la nécessité de la conservation de l'ordre et de la tranquillité dans Nauplie, et il ne negligera d'aucune manière les droits et les intérêts des habitans de cette Capitale, en donnant, avant son départ, les ordres nécessaires pour tout ce qui regarde cette affaire.

Grecs! Plus votre Gouvernement comprend la crise qui se presente, le plus il rédouble de zèle, de vigilance, et d'attention pour se montrer digne de votre confiance, mais aussi plus il connait le besoin de vous trouver prompts à le soutenir: il vous invite à une union vraie et sincère, à une obéissance parfaite, à des actions dignes d'hommes qui sentent les biens de la liberté et qui doivent l'avoir. Que tous les Représentans qui ne se trouvent pas près du Corps Législatif se rappellent que c'est dans cette circonstance que le Sénat a besoin de leur presence et du concours de leurs talents, et qu'ils s'empressent à l'accomplissement des devoirs sacrés que le Peuple Grec leur a imposés, que tout Grec qui peut, ou par parole, ou par des faits, contribuer au soutien des Loix et à la conservation de l'ordre, co-opère avec le Gouvernement de sa Patrie à cette grande œuvre; mais si des personnes turbulentes par système, et n'ayant d'autre satisfaction que le renversement de l'ordre public, persistent à tromper et égarer des Citoyens, et à préparer la destruction certaine de la Patrie, que ces Individus sachent qu'ils ne pourront pas échapper à la peine convenable à leur malice impardonable, et qu'ils connaissent que le Gouvernement prendra contre eux des mesures efficaces, analogues aux circonstances et dictées par les Loix. Le Gouvernement, en attendant, non seulement espère mais il est plutôt persuadé que les Puissances contribueront à renforcer les mesures qu'il

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1050 GREAT BRITAIN, FRANCE, AND RUSSIA AND TURKEY.

prendra en faveur de l'ordre intérieur, contre ces Ennemis de la tranquillité de leur Patrie, et ne doute pas dès à present qu'il pourra conduire à une fin certaine, l'œuvre salutaire qu'il a résolu d'entreprendre irrévocablement.

Nauplie, dans la Forteresse Maritime, le 9 (21) Août, 1827.
La Commission du Gouvernement,

GEORGES MAVROMICHALL

JEAN M. MILAITI.

J. NAKO.

Le Secrétaire d'Etat pour l'Intérieur et la Police, ANASTASIO LONDO. Le Secrétaire d'Etat pour les Affaires Etrangères, G. GLARAKI.

PROTOCOL of the Admirals commanding the British,
Russian, and French Squadrons, off Navarin, the 18th of
October, 1827.
(Translation.)

THE Admirals commanding the Squadrons of the three Powers which signed the Treaty of London, having met before Navarin for the purpose of concerting the means of effecting the object specified in the said Treaty, viz. an Armistice, de facto, between the Turks and the Greeks, have set forth in the present Protocol the result of their Conference.

Considering that, after the provisional suspension of hostilities, to which Ibrahim Pacha consented in his Conference of the 25th of September last, with the English and French Admirals, acting likewise in the name of the Russian Admiral, the said Pacha did the very next. day violate his engagement by causing his Fleet to come out, with a view to its proceeding to another point in the Morea;

Considering that, since the return of that Fleet to Navarin, in consequence of a second requisition addressed to Ibrahim by Admiral Codrington, who had met him near Patras, the Troops of this Pacha had not ceased carrying on a species of warfare more destructive and exterminating than before, putting Women and Children to the sword, burning the habitations, and tearing up trees by the roots, in order to complete the devastation of the Country;

Considering that, with a view of putting a stop to atrocities, which exceed all that has hitherto taken place, the means of persuasion and conciliation, the representations made to the Turkish Chiefs, and the advice given to Mehemet-Ali and his Son, have been treated as mockeries, whilst they might, with one word, have suspended the course of so many barbarities;

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Considering, that there only remains to the Commanders of the Allied Squadrons the choice between three modes of fulfilling the intentions of their respective Courts, namely:

1st. The continuing, throughout the whole of the Winter, a blockade, difficult, expensive, and perhaps, useless, since a storm may disperse the Squadrons, and afford to Ibrahim the facility of conveying his destroying Army to different points of the Morea and the Islands.

2dly. The uniting the Allied Squadrons in Navarin itself, and securing, by this permanent presence, the inaction of the Ottoman Fleets; but which mode alone leads to no termination, since the Porte persists in not changing its system.

3dly. The proceeding to take a position with the Squadrons in Navarin, in order to renew to Ibrahim propositions which, entering into the spirit of the Treaty, were evidently to the advantage of the Porte itself.

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After having taken these three modes into consideration, We have

unanimously agreed, that this third mode may, without effusion of

blood and without hostilities, but simply by the imposing presence of

the Squadrons, produce a determination leading to the desired object. We have in consequence adopted it, and set it forth in the present Protocol.-October 18, 1827.

EDWARD CODRINGTON, Vice-Admiral and Commander-in-Chief of His Britannick Majesty's Ships and Vessels in the Mediterranean.

LOUIS COUNT DE HEIDEN, Rear-Admiral of His Imperial Majesty the Emperor of all the Russias. H. DE RIGNY, Rear-Admiral, Commanding the Squadron of His Most Christian Majesty.

Memorandum.—The Action between the combined Squadrons and the Turkish Fleet, in the Port of Navarin, took place on the 20th of October. (See the London Gazette Extraordinary, of 10th Novem ber, 1827.)

DECLARATION of the Admirals commanding the combined
Squadrons, to the Turkish Chiefs, after the Action in the
Port of Navarin.
(Translation.)

As the Squadrons of the Allied Powers did not enter Navarin with an hostile intention, but only to renew to the Commanders of the Turkish Fleet propositions which were to the advantage of the Grand Signior himself, it is not our intention to destroy what Ships of the Ottoman Navy may yet remain, now that so signal a vengeance has

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