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G..8.

par des acolytes, & étoient differentes pour les garçons & pour les filles.

Le mercredi de la quatrième femaine on leur 2. 34. expliquoit les Evangiles, ce qu'on appelloit leur V. Ama ouvrir les oreilles. Quatre diacres fortoient de la lar. 1. offic. facriftie portant les quatre Evangiles, precedez de deux chandeliers avec des encenfoirs. Ils mettoient les livres fur les quatre coins de l'autel,& un prêtre commençoit à inftruire les catecumenes, leur expliquant ce que fignifie le mot d'évangile, qui font les évangeliftes; & comme on leur a expliqué les figures des quatre animaux myfterieux. Puis il faifoit lire par les diacres le commencement de chaque évangile. Un autre jour le prêtre leur expliquoit le Symbole. D'abord il leur difoit en general ce que c'eft:puis un Acolite prenoit fur fon bras gauche un des enfans deftinez au batême,lui tenant la main droite fur la tête,le prêtre demandoit en quelle langue confeffent-ils N.S. J.C. on répondoit en grec, ou en latin.Car il y avoit toujours grand nombre de Grecs à Rome. Alors l'Acolyte prononçoit le Symbole de Nicée,en chantant premierement en grec, puis en latin; & ce qui marque l'antiqui. ré de ce Sacramentaire, c'est qu'il y eft dit feu. lement que le S. Efprit procede du Pere. Le Pretre expliquoit de même l'oraifon dominicale,

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Le dimanche des Rameaux eft auffi nommé de la Paffion. Il eft marqué au Jeudi faint que l'on ne chante point, & que l'on ne falue point. le peuple. Ce même jour comprend deux gran. des ceremonies, la reconciliation des penitens, & lá confecration des faintes huiles. Le penitent fortoit du lieu où il avoit été renfermé, & fe prefentoit à l'églife profterné par terre. Alors le Diacre intercedoit pour lui auprès de l'évêque, qui l'ayant exhorté à ne plus retomber, faifoit fur lui plufieurs prieres. On marque en

fuite la maniere de reconcilier un penitent à la mort. La benediction des faintes huiles étoit telle à peu près qu'elle eft encore, exceptè la fa

1. 40.

lutation & les genuflexions. Ce jour du Jeudi Epift. 54. faint, il y avoit deux meffes, l'une le matin, ad Jan l'autre le foir, comme faint Auguftin a remar- c.7. Sacr. qué, qu'il le pratiquoit en quelques églifes. Le am.n. 41. facramentaire marque pour le Vendredi faint les mêmes Oraifons que nous difons; l'adoration de la Croix, & la communion generale de l'Euchariftie refervée le jour precedent,

Le Samedi faint le matin les Catechumenes élûs venoient rendre le fymbole. Premierement, l'évêque ou le prêtre faifoit fur eux le dernier exorcifme; puis il leur touchoit de fa falive le nez & les oreilles, en difant Eppheta & le refte, puis il leur faifoit l'onction de l'huile des Catechumenes, leur faifoit faire les renonciations, & difoit fur eux le fymbole ; & après les avoir fait prier, le diacre les renvoyoit jufqu'à l'heure du batême. Au milieu de la huitiéme beure; c'est-à-dire, à une heure & demi, l'office commençoit par une Litanie, fuivie de la benediction du cierge pafchal, & des douze loçons, avec les oraifons après chacune. Enfuite on alloit aux fonts en faire la benediction, & batifer tous les élûs l'un après l'autre, en les plongeant trois fois, Au fortir des fonts le prêtre leur faifoit l'onction du crême fur la tête; puis l'évêque leur donnoit la confirmation. Premierement, il leur impofoit les mains en demandant pour eux les fept dons du Saint Efprit; puis il leur faifoit l'onction au front. On retour hoir au fanctuaire, & on commençoit la meffe x 14. quand la premiere étoile paroiffoit au ciel. Après Cang.gloff. l'octave de Pâque, eft la messe de la Pâque anpasch. ann. notine: ainfi nommoit-on l'anniverfaire du Batême, Soit que chacun le celebrât au même jour

2.63.

8.66.67.

1.71.

2.75.

XLIV.

Autres offices. n. 85. 71.88.

21.103.

Sap. Liv. XVIII. 2,47. Amb. ep. 22. 2 1.5.2.30

V.Thom.

praf.

qu'il avoit été batifé, foit qu'on le celebrât pour tous enfemble, le Samedi de l'octave de Pâque. A la meffe de l'Afcenfion, ou met la benediction des premiers fruits. Au Samedi de la Pentecôte, à l'occafion du Batême folemnel, on met la maniere de batifer un malade, ou un énergumeue ou un paien. Car il en reftoit peu, & la plu part de ceux que l'on batifoit, étoient enfans des chrétiens. Après avoir batife le malade, on lui donnoit la communion, & l'évêque le confirmoit,

Après l'office de la Pentecôte, eft la denonciation du jeûne des Quatre-tems, pour le qua triéme, le feptiéme & le dixiéme mois, à peu près comme dans les fermons de faint Leon; c'eft-à-dire, le jeune du Mercredi & du Vendredi, & le Samedi, les veilles dans l'églife de faint Pierre. On met enfuite les prieres pour la recon ciliation des Ariens & des autres heretiques: puis la dedicace d'une églife beaucoup plus fimple que dans les derniers tems; & tout de fuite la confecration de l'autel, des vaiffeaux facrez, & des linges. On marque feparément la dedicace du batiftaire. On voit enfuite les ordinations, que j'ai deja rapportées, puis la confecration. des Vierges, qui fe doit faire à l'Epiphanie, le lundi de Pâque, ou aux fêtes des Apôtres.

Le fecond livre du facramentaire de Gelafe contient les Meffes des Saints; & premierement la formule de denoncer le jour & le lieu, auquel, on devoit les celebrer, ou auquel on devoit transferer des reliques dont nous avons vû un. exemple dans S. Ambroife. On ne trouve ici que des fêtes de Martyrs, & feparément celles de S.. Pierre & de S. Paul; ce qui marque l'antiquité de ce facramentaire. Le troifiéme livre contient premierement feize Melles pour les Dimanches; fans en defigner aucun en particulier

ce qui femble

n. 48. 2. 50.

2.

femble montrer qu'elles fervoient indifferem-
ment pour tous les fimples dimanches, pendant
le cours de l'année. Enfuite eft le canon de la
Meffe tel que nous le difons encore : & plu-
fieurs benedictions fur le peuple, après la com-
munion: puis fix meffes pour les jours ordinai-
res. Enfuite plufieurs meffes votives pour les n. 17.
voyageurs, pour les affligez, pour la fterilité & n. 23.
les autres caufes femblables. Il y en a quelques-
unes plus remarquables: pour ceux qui font une
agape ou feftin de charité: une messe pour dire
dans un monaftere, apparemment quand l'évê
que l'alloit vifiter. La meffe pour les nôces y eft
auffi, avec la benediction nuptiale; & la meffe
pour le jour de la naissance. La messe pour les
malades, & à la fin les prieres pour les morts,
devant & après la fepulture, & plufieurs messes
pour eux: entre autres pour un mort nouvelle-
ment batifé, & pour ceux qui ont defiré la pe-
nitence, & n'ont pû la recevoir. On voit dans
ce même livre la benediction, & l'afperfion de
l'eau benite & plufieurs autres benedictions. Et
c'eft ce qui m'a paru de plus remarquable dans
le facramentaire attribué au pape faint Gelafe.

y

n. 53.
n. 70.
92.
98.

n. 96.

2. 75.

Sup. liv.

XXIX.

8.35.

Vite ape

Boll 8.

De fon tems & par fon autorité le corps de S. Severin apôtre du Norique, fut transferé au château de Luculland près de Naples, & l'on bâtit un monaftere. Le Saint étoit mort dès l'an 482. & fix ans après tous les Romains qui Janus. c.11. étoient dans le pays, ayant été obligez de paffer 12, en Italie, commeil l'avoit prédit, emporterent fes reliques avec eux. Il fe fit plufieurs miracles à ces deux translations; dont l'histoire, aussibien la vie du Saint, a été écrite l'an 511. que par le prêtre Eugipius fon difciple, témoin oculaire de ce qu'il raconte. L'église honore la memoire de S.Severin le huitiéme de Janvier. Le fucceffeur du pape faintGelafe fut Anaftafe, R.8.Janu. E fecond

Tome VII,

Epift.ad pafch. Ap.Boll.

to I. p. 484.Mart.

XLV.

Converfion

de Clovis.

fecond du nom, Romain de naiffance, qui tint le faint fiege près de deux ans. Peu de tems après lib. pontif. fon ordination, il ecrivit à Clovis roi des FranEpift. 2.10. çois, fur fa converfion à la religion chretienne : 4. Conc. p. lui en temoignant la joie, & l'exhortant à períe2281.Ruin. verer.Les Francs ou François étoient une nation ann. Franc. Germanique connue depuis deux cens quarante ad Greg. Tur. Profp. ans: ils habitoient vers le bas Rhin, & ayant chr. Pit.an. pallé ce fleuve, ils entrerent dans les Gaules, 26. Honor. & commencerent à s'y établir vers l'an 420. sous la conduite de Pharamond, que l'on compte pour leur premier roi. Clodion lui fucceda en 428. puis en 448. Merouée qui aida à chasser Attila des Gaules & vint jufques à la Seine. Son fils Childeric lui fucceda en 458. & avança jufques à la Loire, & Clovis fucceda à Childeric ton pere en 481. Il étendit encore les con quêtes: & ayant vaincu Syagrius, qui commandoit pour les Romains, il acheva d'éteindre leur puillance dans cette partie des Gaules. Le refte obeïfloit aux Bourguignons & aux Vifigots. En 493. Clovis époufa Clotilde, fille de Chilperic & niece de Gondebaud roi des Bourguignons ; elle étoit chretienne & catholique, quoique le roi fon oncle & toute la nation fit profeffion de l'Arianifme. Le roi Clovis traitoit bien les chretiens, epargnoit les églifes & honoroit les faints perfonnages, particulierement S.Remi évêque de Reims, à qui il fit rendre un des vafes de fon églife, qui en avoit été enlevé.

Greg. Tur. 1.ift.c. 26.

Ibid. c.48

Co 27.

6.29.

Le premier fruit du mariage de Clovis, & de Clotilde, fut un fils qu'elle voulut faire batifer, & dit au roi fon époux: Les dieux que vous adorez ne font pien, ils ne peuvent aider nià cux ni aux autres, puifqu'ils font faits de bois,de pierre ou de metail. Ceux dont on leur a donné les noms n'étoient que des hommes,& des hon mes criminels.Il faut plutôt adorer le createur

de

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