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Having met with a trifling accident which prevented my leaving the house, his Excellency and the French Ambassador were kind enough to call on me together on Sunday. Count Rechberg said that he was most desirous to act on this question with England and France, but that the exceptional position of Austria in regard to her Polish Province of Galicia rendered it impossible for her to adopt exactly the same course as that which might be decided on by England and France; that he had taken the Emperor's orders, and submitted to His Imperial Majesty the draft of a despatch to be addressed to the Austrian Chargé d'Affaires at St. Petersburgh, which he thought would answer the purpose we had in view, and at all events preserve a community of sentiment on the part of the 3 Powers.

His Excellency read this despatch, and as neither the Duc de Gramont nor myself saw the least chance of obtaining the assent of the Imperial Government to the principle of a collective note, it only remained for us to express our regret that Austria could not take the step in the form we had proposed.

Count Rechberg said that he was ready to forward the draft of his despatch to London and Paris, and that if approved of it might be communicated to Prince Gortchakoff at the same time as the notes of England and France.

Seeing that no better arrangement was likely to be obtained, we requested Count Rechberg to send off the necessary instructions to London and Paris without delay, which he promised to do, and Count Apponyi will probably have communicated the proposed Austrian despatch to your Lordship some days before this can reach your hands. I have, &c. Earl Russell.

BLOOMFIELD.

No. 133.-Count Rechberg to Count Apponyi.-(Communicated to Earl Russell by Count Apponyi, April 7.)

M. LE COMTE, Vienne, le 31 Mars, 1863. Le Duc de Gramont et Lord Bloomfield ont été chargés par leurs Gouvernements de m'entretenir d'un projet de démarche identique et collective que les deux Cabinets de Paris et de Londres auraient en vue de faire à St. Pétersbourg pour demander au Gouvernement Russe de replacer le Royaume de Pologne dans des conditions propres à y assurer le retour et le maintien de la tranquillité.

Mes dépêches antérieures sur la question Polonaise ont toujours établis que malgré certain rapprochement entre nos appréciations et celles des Gouvernements Anglais et Français, nous ne pouvious cependant nous placer entièrement sur la même ligne.

Je me suis assez étendu sur ce point vis-à-vis de votre Excel

lence pour qu'il soit superflu d'y revenir ici. Je me bornerai done à vous dire que dans mes conversations avec les deux Ambassadeurs j'ai de nouveau insisté sur les graves motifs qui forçaient l'Autriche à observer dans la question Polonaise une réserve conforme à sa situation particulière essentiellement différente de celles des deux autres Puissances. Passant ensuite à l'examen de l'affaire spéciale qui se trouvait en cause j'ai dû faire observer que dans une démarche pareille à celle dont il s'agissait le point de départ pour l'Autriche se trouvait être naturellement tout autre que pour l'Angleterre et la France.

La possession de la Galicie rend en effet le Gouvernement Impérial fort intéressé à ce que la Pologne Russe ne redevienne point le théâtre de troubles et de conflits sanglants. Nous devons eu conséquence nous fonder avant tout sur les embarras suscités au Gouvernement Impérial par l'agitation qui règne dans le voisinage immédiat de ses frontières, pour demander à l'Empereur Alexandre qu'il porte remède à cet état de choses.

Nous souffrons d'ailleurs trop directement de ce qui vient de se passer en Pologne, pour ne pas être dans le cas d'exprimer au Gouvernement Russe notre désir de voir prévenir le retour de semblables événements. Aussi sommes-nous disposés à adresser à notre Chargé d'Affaires à St. Pétersbourg la depêche dont votre Excellence trouvera ci-pres le projet. Elle nous semblerait correspondre autant que notre situation particulière le permet aux vues des Cabinets de Paris et de Londres.

Je vous autorise à en donner confidentiellement connaissance à Lord Russell, qui verra, j'espère, dans cette communication une preuve de notre désir de nous rapprocher des vues Anglaises.

Ainsi que je l'ai fait remarquer à Lord Bloomfield et au Duc de Gramont, la nuance qui sépare en cette occasion l'attitude de l'Autriche de celle des deux autres Cours trouve son explication dans la nature même des choses. En élevant sa voix en faveur des Polonais, l'Autriche, qui possède elle-même une province Polonaise, doit tenir un langage à part. Mais si ce langage tend vers le même but que celui qui est poursuivi par la France et l'Angleterre, il peut servir ainsi à constater l'harmonie qui règue entre les 3 Puissances.

Nous croyons tenir compte par là, autant que nous le pouvons des vœux qui nous ont éte exprimés; et nous aimons à penser que notre projet, présenté avec ces explications, trouvera un accueil favorable auprès du Gouvernement Anglais.

Une dépêche identique, contenant la même annexe, est adressé à l'Ambassadeur de l'Empereur à Paris.

Count Apponyi.

Recevez, &c.

RECHBERG.

(Inclosure.)—Draft of Despatch from Count Rechburg to Count Thun. Vienne, le

DEPUIS la défaite et la dispersion des bandes armées les plus importantes par leur nombre et leur organisation, l'insurrection en Pologne peut être considerée comme réduite à des proportions moins grandes.

Ce fait, qui dégage le Gouvernement Russe de ce qu'il devait jusqu'ici à des considérations de dignité et d'honneur militaire, nous permet d'appeler aujourd'hui son attention sur l'influence fâcheuse que les troubles de Pologne exercent sur nos propres frontières.

En effet il est impossible que la Galicie ne se ressente pas d'événements aussi déplorables que ceux qui viennent de se passer dans le voisinage immédiat de ses frontières. De graves embarras sont ainsi suscités au Gouvernement Impérial, qui doit donc attacher un prix tout particulier à en voir prévenir le retour. Le Cabinet de St. Petersbourg comprendra sans doute lui-même les dangers des convulsions périodiques qui agitent la Pologne, et il reconnaître l'opportunité d'aviser au moyen d'y mettre un terme en replaçant les provinces Polonaises soumises à la Russie dans les conditions d'une paix durable.

On éviterait de la sorte des conséquences fâcheuses pour l'Europe entière et pour les contrées qui souffrent plus directement des conflits qui, comme les derniers que nous venons de voir éclater, ont inévitablement l'effet d'agiter l'opinion d'une manière inquiétante pour les Cabinets et capables de faire naître de regrettables complications. Veuillez, M. le Comte, présenter sous la forme la plus amicale ces observations à M. le Vice-Chancelier, et nous informer de l'accueil qu'elles auront rencontré. Recevez, &c.

No. 134.-Earl Cowley to Earl Russell.-(Received April 7.) (Extract.) Paris, April 5, 1863.

M. DROUYN DE LHUYS said that he was preparing the draft of the despatch which he proposed addressing to the Duc de Montebello, and that he would send it to-morrow night to Baron Gros for communication to your Lordship. He hoped that your Lordship would equally communicate to him the despatch which you might decide on sending to Lord Napier.

M. Drouyn de Lhuys proceeded to read to me some extracts from a despatch dated the 3rd instant, which he had received this morning from the Duc de Gramont, and from which it would. appear that, on the Duke representing to Count Rechberg the desire of his Government that a copy of the Austrian despatch should be left with Prince Gortchakoff, Count Rechberg had replied that he had so intended it, and that a formal order should be given

to the Austrian Chargé d'Affaires in that sense. The Due de Gramont then proposed that the 3 despatches should be communicated to the Russian Vice-Chancellor by the 3 Representatives at St. Petersburgh in identic though separate notes, and he says that Count Rechberg did not altogether object to this course. M. Drouyn de Lhuys would prefer it, and will write in that sense to the Duc de Gramont, but without making a point of it, and he hopes that your Lordship will do the same.

When the 3 Governments shall have agreed as to the manner in which their several despatches shall be worded and communicated to Prince Gortchakoff (the communications should be effected, in M. Drouyn de Lhuys' opinion, with as much simultaneity as possible), his Excellency proposes that each of the 3 Governments should send copies of the 3 despatches to their Representatives at other Courts, and invite those Courts to join in the demonstration in favour of Poland in such measure as they may deem advisable. Earl Russell. COWLEY.

No. 136.-Draft of Despatch to the Duc de Montebello.-(Communicated to Earl Russell by Baron Gros, April 9.)

Paris, le

M. LE DUC, Avril, 1863. L'INSURRECTION dont le Royaume de Pologne est en ce moment le théâtre a éveillé en Europe de vives préoccupations, au milieu d'un repos qu'aucun événement prochain ne semblait devoir altérer. La déplorable effusion de sang dont cette lutte est l'occasion, et les douloureux incidents qui la signalent, excitent en même temps une émotion aussi générale que profonde.

Le Gouvernement de Sa Majesté obéit donc à un devoir en exprimant à la Cour de Russie les réflexions que cet état de choses est de nature à suggérer, et en signalant à sa sollicitude les inconvénients et les dangers qu'il entraîne.

Ce qui caractérise les agitations de la Pologne, M. le Duc, ce qui en fait la gravité exceptionnelle, c'est qu'elles ne sont pas le résultat d'une crise passagère. Des effets qui se reproduisent presque invariablement à chaque génération, ne sauraient être attribués à des causes purement accidentelles. Ces convulsions devenues périodiques sont le symptôme d'un mal invétéré; elles attestent l'impuissance des combinaisons imaginées jusqu'ici pour réconcilier le Royaume de Pologne avec la situation qui lui a été faite.

D'autre part, ces perturbations trop fréquentes, sont, toutes les fois qu'elles éclatent, un sujet d'inquiétude et d'alarmes. Pologne, qui occupe en Europe une position centrale, ne saurait être troublée sans que les Etats placés dans le voisinage immédiat de ses frontières se ressentent de cet ébranlement. C'est ce qui

Ces

est arrivé à toutes les époques où la Pologne a pris les armes. conflits, comme on peut en juger par celui dont nous sommes en ce moment témoins, n'ont pas seulement pour conséquence d'agiter les esprits d'une manière inquiétante; mais, en se prolongeant, ils pourraient troubler les rapports des Cabinets, et faire naître les plus regrettables complications. Nous aimons à espérer, M. le Duc, que la Cour de Russie accueillira, dans le sentiment qui nous les a dictées, des considérations aussi dignes de son attention. Elle se montrera animée, nous en avons la confiance, des dispositions libérales dont le règne de Sa Majesté l'Empereur Alexandre a déjà donné de si éclatants témoignages, et elle reconnaîtra, dans sa sagesse, l'opportunité d'aviser aux moyens de replacer le Royaume de Pologne dans les conditions d'une paix durable.

Vous voudrez bien donner lecture de cette dépêche à M. le Prince Gortchakoff et lui en remettre une copie.

No. 137.-Earl Russell to Earl Cowley.*

MY LORD, Foreign Office, April 9, 1863. I TRANSMIT to your Excellency herewith, for your information, a draft of a despatch on the affairs of Poland which I propose to send to-morrow night to Her Majesty's Ambassador at St. Petersburgh, with instructions to communicate it to the Russian Government.

Your Excellency will communicate a copy of this draft to M. Drouyn de Lhuys.

Earl Cowley.

I am, &c.

RUSSELL.

No. 138.-Earl Russell to Lord Napier.

MY LORD, Foreign Office, April 10, 1863. HER Majesty's Government think it incumbent upon them to state once more to the Government of His Majesty the Emperor of Russia the deep interest which, in common with the rest of Europe, they take in the welfare of the Kingdom of Poland.

The general sympathy which is felt for the Polish nation might of itself justify Her Majesty's Government in making, in favour of the Polish race, an appeal to the generous and benevolent feelings of His Imperial Majesty, who has of late by various and important measures of improvement and reform, manifested an enlightened desire to promote the welfare of all classes of his subjects. But with regard to the Kingdom of Poland, Her Majesty's Government feel that the Government of Great Britain has a peculiar right to make its opinions known to that of His Imperial Majesty, because Great Britain having, in common with Austria, France, Prussia, Portugal, Spain, and Sweden been a party to the Treatyof Vienna of June, 1815, Her Majesty's Government are entitled to interpose with regard to * A similar despatch was addressed to Lord Bloomfield.

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