A Literary History of France

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T.F. Unwin, 1907 - 690ÆäÀÌÁö

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314 ÆäÀÌÁö - Lors, vous n'aurez servante, oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom de louange immortelle. Je serai sous la terre, et fantôme sans os, Par les ombres myrteux, je prendrai mon repos; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain; •Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
311 ÆäÀÌÁö - Son mastin à ses pieds, à son flanc la houlette, Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette: Tout deviendra muet, Echo sera sans voix: Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois, Dont l'ombrage incertain lentement se remue, Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue: Tu perdras ton silence, et haletans d'effroy Ny Satyres ny Pans ne viendront plus chez toy.
320 ÆäÀÌÁö - Vivre entre ses parents le reste de son aage! Quand revoiray-je, hélas! de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Revoiray-je le clos de ma pauvre maison Qui m'est une province, et beaucoup d'avantage? Plus me plaist le...
318 ÆäÀÌÁö - D'UN VANNEUR DE BLÉ AUX VENTS A vous, troupe légère, Qui d'aile passagère Par le monde volez, Et d'un sifflant murmure L'ombrageuse verdure Doucement ébranlez, J'offre ces violettes, Ces lis et ces fleurettes, Et ces roses ici, Ces vermeillettes roses, Tout fraîchement écloses, Et ces ©«illets aussi. De votre douce haleine Éventez cette plaine, Éventez ce séjour, Cependant que j'ahanne A mon blé que je vanne A la chaleur du jour.
326 ÆäÀÌÁö - Mes volages humeurs, plus stériles que belles, S'en vont, et je leur dis : « Vous sentez, hirondelles, S'éloigner la chaleur et le froid arriver. Allez nicher ailleurs pour ne fâcher, impures, Ma couche de babil et ma table d'ordures; Laissez dormir en paix la nuit de mon hiver.
294 ÆäÀÌÁö - Tant que mes yeus pourront larmes espandre, A l'heur passé avec toy regretter : Et qu'aus sanglots et soupirs résister Pourra ma voix, et un peu faire entendre : Tant que ma main pourra les cordes tendre Du mignart Lut, pour tes grâces chanter : Tant que l'esprit se voudra contenter De ne vouloir rien fors que toy comprendre Je ne souhaitte encore point mourir.
313 ÆäÀÌÁö - Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom, de louange immortelle. Je...
313 ÆäÀÌÁö - Parque t'a tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses.
628 ÆäÀÌÁö - L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ; Ou penchés à l'avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignoré Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
398 ÆäÀÌÁö - Job, de mille tourments atteint, Vous rendra sa douleur connue, Et raisonnablement il craint Que vous n'en soyez point émue. Vous verrez sa misère nue : II s'est lui-même ici dépeint. Accoutumez-vous à la vue D'un homme qui souffre et se plaint. Bien qu'il eût d'extrêmes souffrances, On vit aller des patiences Plus loin que la sienne n'alla. S'il souffrit des maux incroyables, II s'en plaignit, il en parla; J'en connais de plus misérables.

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