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rait. Il épousa Marie, fille d'Ulodomir, duc de Russie, gouverna ses états avec sagesse; civilisa les Polonais : défit Maslas, duc de Moscovie, en 1044; enleva la Silésie aux Bohémiens; fonda un grand nombre d'églises ; établit un siége épiscopal à Breslau, et mourut le 28 novembre 1059, après un règne de 18 ans.

CASIMIR III, le Grand, né en 1309, et couronné roi de Pologne en 1333, défit Jean, roi de Bohème, auquel il enleva plusieurs places, et conquit la Russie. Il aimait la paix, fondait et protégeait les églises et les hópitaux, élevait un grand nombre de forteresses. Casimir se fit aimer de tous ses sujets par sa douceur, sa clémence et sa justice. On lui reproche d'avoir trop aimé les femmes et d'avoir fait jeter dans la rivière un prêtre qui le reprenait de ses fautes. Il en fit pénitence, et mourut d'une chute de cheval le 8 septembre 1370, à 60 ans et le 37 de son règne.

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CASIMIR V (JEAN), fils de Sigismond III par sa seconde femme Constance d'Autriche, était destiné à l'église. Il se fit jésuite, et Innocent X lui donna le chapeau de cardinal. Les Polonais le choisirent pour leur roi en 1648, après la mort de Ladislas-Sigismond son frère, dont il épousa la veuve, Louise-Marie de Gonzague, avec dispense du pape. Il fut défait par Charles Gustave, roi de Suède, mais il le chassa ensuite de ses états, et fit la paix avec son successeur en 1660. Son armée défit les Moscovites en Lithuanie en 1661. Casimir réprima une sédition qui s'était élevée contre lui. Sa femme étant morte en 1667, il conçut du dégoût pour les contradictions qu'il éprouvait de la part de ses sujets, et abdiqua la couronne, au grand regret des bons patriotes. Sigismond II avait été le dernier prince, par les mâles, de la maison de Jagellon; Casimir fut le dernier par les femmes. Il descendait d'une sœur de Sigismond II qui avait épousé le roi de Suède. Ce prince s'était trouvé à plus de vingt batailles, qu'il avait presque toutes gagnées. Sa pénétration égalait sa valeur. Et 1661 il disait aux états assemblés : « Je prévois les malheurs qui menacent »notre patrie: puissé-je être un mau» vais prophète! Les Moscovites et les

>> Cosaques unis s'approprieront le dù» ché de Lithuanie. Les confins de la >> grande Pologne ouverts, offriront à » la Prusse un moyen de faire valoir » des traités que le droit des armes » rendra plus que probables. La maison » d'Autriche portera ses vues sur Cra»covie, et chacun de nos voisins ai>> mera mieux s'emparer à main armée » d'une partie de la Pologne que d'at» tendre à posséder peut-être un jour » un royaume que ses anciens privilé»ges semblent garantir des entreprises » des puissances étrangères. » Au bout d'un siècle nous avons vu effectuer une grande partie de ses prédictions. Il vint ensuite en France, où Louis XIV le reçut très-bien, et lui donna avec l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés une pension capable de le faire subsister en prince; mais étant d'une complexion faible, il tomba malade à Nevers, où il mourut le 14 décembre 1672. Il avait épousé secrètement en France Françoise Mignot, veuve du maréchal de l'Hôpital du Hallier, morte en 1711. Le corps de Casimir fut transporté à Cracovie, et son cœur fut déposé à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés, où les officiers qui l'avaient accompagné en France lui firent dresser un beau monument.

CASIMIR SARBIEVIUS. Voy. SAR

BIEVIUS.

CASLON (GUILLAUME), né en 1692, en Shropshire, exerça l'art de la fonderie en caractères, supérieurement. Ses caractères arabes sont surtout de la plus grande beauté, et ont pris le nom d'arabe anglais. Ses fontes furent recherchées par les imprimeurs étrangers, et il gagna beaucoup de bien dans son art. Il est mort retiré, le 23 janvier 1766.

CASSAGNES (JACQUES), docteur en théologie, naquit à Nîmes, de Michel Cassagnes, maitre des requêtes du duc d'Orléans, puis trésorier du domaine de la sénéchaussée de Nimes. L'ode qu'il fit en 1660 à la louange de l'académie française le fit recevoir de cette académie à l'âge de 27 ans ; et le poëme qu'il publia l'année suivante, dans lequel il introduit Henri IV donnant des instructions à Louis XIV, lui acquit l'estime de M. Colbert. Ce ministre lui procura une pension de la cour, le fit garde de la bibliothèque du roi,

et le nomma l'un des quatre premiers académiciens dont l'académie des inscriptions fut d'abord composée. L'abbé Cassagnes était sur le point de prêcher à la cour, lorsque Boileau ayant mis son nom à côté de celui de Cotin, dans sa troisième satire, ce trait satirique le fit renoncer à la chaire. S'imaginant ensuite qu'il avait perdu toute l'estime du public, il crut rétablir sa réputation en publiant ouvrages sur ouvrages; mais sa trop grande application et son humeur chagrine lui dérangèrent la tête; ce qui obligea ses parens de le mettre à Saint-Lazare, où il mourut le 19 mai 1679, à 46 ans. On a de lui des Ödes, imprimées séparément, et dans des recueils; une Traduction de la rhétorique de Cicéron, in-12, et de Saluste, in-12; un Traité moral de la valeur, in-12.

CASSAN, roi des Mogols en Perse, défit Baidu en 1294, et abjura le christianisme pour se maintenir sur le trône, Quelque temps après, il retourna à la foi, se ligua avec les princes chrétiens, et subjugua la Syrie. Il mourut l'an 1304 de J.-C., très-regretté des chrétiens.

CASSANDER, roi de Macédoine, après Alexandre-le-Grand, était fils d'Antipater. Il fit plusieurs conquêtes dans la Grèce, abolit la démocratie à Athènes, et en donna le gouvernement à l'orateur Démétrius de Phalère. Olympias, mère d'Alexandre, ayant fait mourir Aridée et sa femme Euridice avec plusieurs autres partisans de Cassander, celui-ci assiégea Pydne, la prit par ruse 316 ans avant J.-C., et fit ensuite mourir Olympias. Il épousa Thessalonice, sœur d'Alexandre, et mit à mort Roxane et Alexandre, femme et fils de ce conquérant. Il se ligua ensuite avec Séleucus et Lysimachus contre Antigonus et Démétrius, sur lesquels il remporta une grande victoire près d'Ipsus, ville de Phrygie, 301 ans avant J.-C. Il mourut 3 ans après, la 19 de son règne. Ce prince se faisait donner des préceptes politiques par Théophraste.

CASSANDER (GEORGES), naquit à Bruges, ou, selon d'autres, dans l'Isle de Cassand, en 1513. Il savait les langues, les belles-lettres, le droit et la théologie. Jamais écrivain ne fit paraître plus de zèle pour concilier les esprits

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touchant les controverses de religion, plus de modération dans ses écrits, de douceur et de probité dans ses mœurs, de désintéressement dans sa conduite. Il fut constamment attaché à la foi catholique, et mourut à Cologne le 3 février 1566. Tous ses ouvrages ont été imprimés à Paris en 1616, in-fol.

CASSANDRE (FRANÇOIS), savait le grec et le latin, et faisait assez bien des vers français; mais son humeur farouche et chagrine le rendait insupportable dans la société, et lui fit perdre tous les avantages que son mérite eût pu lui procnrer. Il poussa cette humeur sauvage si loin, qu'étant près de mourir, on eut bien de la peine à lui faire comprendre qu'il devait aimer Dieu; et comme on lui en démontrait l'obligation, il s'écria d'un ton chagrin: «Ha oui! je lui ai de grandes » obligations, il m'a fait jouer ici bas » un joli personnage. » Il mourut en 1695. Boileau parle de lui sous le nom de Damon dans sa première satire. On a de Cassandre: 1° une excellente Traduction de la Rhétorique d'Aristote, dont les meilleures éditions sont de Paris, 1675, Amsterdam, 1698, et la Haie, 1718, in-12; 2o Les parallèles historiques et les derniers volumes de M. de Thou, traduits en français, que M. du Ryer avait laissés à traduire.

CASSANDRE, fille de Priam et d'Hécube, fut aimée d'Apollon, qui lui donna, dit la fable, l'esprit de prophétie, pourvu qu'elle consentît à sa passion. Cassandre parut accepter la proposition; mais elle n'eut pas plutôt reçu les dons du Dieu, qu'elle se moqua de lui; Apollon irrité la punit en empêchant qu'on ajoutât aucune foi à ses prédictions; ce qui fit qu'elle annonça inutilement la ruine de Troie. Ajax, Locrien, lui ayant fait violence dans le temple de Minerve, fut foudroyé. Cassandre échut à Agamemnon qui l'aima éperdument. Elle lui prédit en vain qu'il devait être assassiné dans son pays. Il fut tué avec elle par les intrigues de Clytemnestre, mais Oreste vengea leur mort. Lycophron a fait un poëme qui porte son nom.

CASSANDRE-FIDELE, dame vénitienne très-savante, veuve d'un médecin, morte à Venise dans un age fort avancé, vers 1567. Elle a laissé des Lettres et Discours latins, dont les sa

vans ont fait un grand éloge, Padoue, 1636, in-80.

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CASSARD (JACQUES), né à Nantes en 1672, était fils d'un armateur, qui le laissa en bas âge. Sa mère l'envoya à Saint-Malo pour y apprendre un art qui pourrait le venger de l'injustice de Ja fortune. Il suivit M. de Pointis à son expédition de Carthagène en 1697. L'intrépidité qu'il fit voir à la tête des flibustiers qu'il commandait, pénétra jusla cour, qui le chargea, en 1703, de nettoyer la Manche des corsaires, et d'aller ensuite réprimer les Anglais dans la Méditerranée. Ses succès heureux lui firent donner en 1712 le commandement de la flotte qui devait attaquer les Portugais dans leurs colonies. L'infidélité du gouverneur de Ribéra-Grande, capitale des îles du Cap-Verd, qui s'enfuit dans les bois au lieu de payer la rançon de 315,000 livres dont il était convenu, occasionna la ruine entière de la ville, et un butin de plus de 2,000,000. C'est ainsi qu'il vengea les Français de la cruauté des Portugais, qui avaient massacre un officier français avec huit cents soldats, qui avaient fait une descente au Brésil, et qui avaient été forcés de se rendre prisonniers par une capitulation qui leur assurait la vie. Montserrat, Antigoa, Surinam, la Berbiche et Curaçao, appartenans aux Anglais ou aux Hollandais, subirent le même sort, ou furent rançonnés. En arrivant à la Martinique, il y reçut ordre de joindre son escadre à celle d'un officier d'un grade supérieur, et dès lors il se vit subordonné. A leur retour en France, apercevant une flotte anglaise, il fit tout son possible pour engager le commandant à l'attaquer; mais il avait des ordres contraires, et s'y refusa. Cassard, qui ne connaissait pas de frein à sa valeur, détacha son escadre de celle du commandant, dispersa la flotte ennemie, et s'empara de deux vaisseaux. A son arrivée à Toulon, il se trouva disgracié de la cour le commandant avait déjà écrit. Cassard, le rencontrant sur le port, mit l'épée à la main, en lui disant: «Voyons si vous savez vous battre comme vous savez écrire au ministre. » Les officiers qui les environnaient assoupirent la querelle, et il n'en eut pas moins le titre de capitaine de vaisseau, en 1713. La paix le rendit inutile. Son air rustre et sa fierté ne lui permet

taient pas de solliciter des récompenses; il sollicitait seulement l'autorité du ministre pour faire juger un procès qu'il avait à Aix, au sujet d'un armement qu'il avait fait pour la ville de Marseille, et que la ville refusait de lui payer. II n'obtint rien. Son mécontentement éclata en injures, qui fatiguèrent le ministre. Il fut renfermé dans le château de Ham, où il mourut en 1740.

CASSIANUS BASSUS, avocat à Constantinople, passe pour être l'auteur ou le rédacteur du livre intitulé Geoponica, sive de re rusticá, attribué à Constantin Porphyrogénète. Voy. ce dernier mot. Bassus paraît le lui avoir dédié, et c'est le seul ouvrage grec que nous ayons sur la culture des arbres.

CASSIEN (JULES), fameux hérétique du 2° siècle, florissait vers l'an 174. Il était comme le chef des docètes, hérétiques qui s'imaginaient que J.-C. n'avait qu'un corps fantastique, ou qu'une apparence de corps. Cassien avait composé des Commentaires et un Traité sur la continence. Ces deux ouvrages ne sont point parvenus jusqu'à nous. Saint Clément d'Alexandrie les cite dans ses Stromates, composées vers 194.

CASSIEN (SAINT JEAN), célèbre solitaire, natif de Scythie, passa une partie de sa vie dans le monastère de Bethleem avec le moine Germain son ami. Hs prirent hautement la défense de saint Chrysostome contre Théophile, patriarche d'Alexandrie. Cassien alla à Rome, et de là à Marseille, où il fonda deux monastères, l'un d'hommes et l'autre de vierges. Ce fut un des plus grands maitres de la vie spirituelle.Il mourut vers 448. On a de lui: 1o des Collations ou Conférences des pères du désert, et des Institutions en 12 livres, traduites en français par Nicolas Fontaine, 1663, 2 vol. in-8°; sept livres touchant l'incarnation. Tous ces ouvrages sont écrits en latin, d'un style clair, simple, et trèspropre à insinuer la vertu dans les cœurs. Ils sont imprimés à Paris, 1642, et à Leipsick en 1722, in-fol., et dans la Bibliothèque des Pères.Saint Prosper a écrit contre les conférences.

CASSINI (JEAN-DOMINIQUE), célèbre astronome, né au comté de Nice, d'une famille noble, le 8 janvier 1625,

enseigna l'astronomie à Bologne, et fut envoyé à Rome par les Bolonais, qui lui donnèrent ensuite l'intendance des eaux de Bologne. Alexandre VII lui donna la même charge sur les eaux de l'état ecclésiastique. Il détermina astronomiquement l'apogée et l'excentricité des planètes, et éleva le fameux gnomon de l'église Sainte-Pétrone à Bologne. Cassini fut attiré en France, et reçu de l'académie des sciences en 1669. Il mourut le 14 septembre 1712, à 87 ans, laissant des enfans distingués dans l'astronomie. On a de lui un Traité touchant la comète qui parut en 1652-53-64; un Traité de la méridienne de Saint-Pétrone, 1656, in-fol. ; plusieurs Traités sur les planètes, et des Mémoires estimés. Ce fut lui qui découvrit, en 1671, le troisième et le cinquième satellite de Jupiter. Il découvrit les deux premiers en 1684. Il inventa la méthode de représenter les éclipses de soleil, pour tous les habitans de la terre.

CASSINI (JACQUES), fils du précédent, astronome et maître des comptes, né en 1677, traça la méridienne de Paris. depuis Saint-Malo jusqu'à Strasbourg. Il mourut en 1756, à 84 ans, dans sa terre de Thury, près Clermont en Beauvoisis. Il a donné plusieurs Mémoires à l'académie des sciences; des Élémens d'astronomie avec les Tables astronomiques, 1740, 2 vol. in-4o; Grandeur et figure de la terre, 1720, in-4o.

CASSINI DE THURY (CÉSAR-FRAN çois), fils du précédent, maître des comptes, directeur de l'Observatoire, astronome de l'académie des sciences, naquit à Paris le 17 juin 1714. A 22 ans M. de Thury fut reçu de l'académie des sciences: son père l'avait été à 17 ans. La carte topographique de la France, dont il a donné l'idée, et qui est faite en grande partie, lui fera honneur malgré les défauts inséparables d'un si grand ouvrage. On trouve de lui plusieurs mémoires intéressans dans ceux de l'académie. Il est mort de la petitevérole le 4 septembre 1784. Son fils est le quatrième de sa famille qui successivement soit reçu de l'académie des sciences. Il a mis au jour les Observations de son père sur la comète de 1531 et 1682, 1759, in-12, et il est auteur des Additions aux tables astronomiques

de son père, d'une Relation de deux voyages faits en Allemagne, 1763, in-40; de divers Opuscules astronomiques, 1771, in-8°.

CASSIODORE (MAGNUS-AURELIUS), secrétaire d'état de Théodoric, roi des Goths, et l'un des plus excellens ministres de son siècle, naquit à Squillace, vers 470. Il fut consul en 514 et eut beaucoup de crédit sous Athalaric' et sous Vitiges. Il se retira à l'âge de 70 ans dans un monastère de la Calabre où il s'amusa à faire des cadraus, des horloges à eau et des lampes perpétuelles. Il forma une bibliothèque, et composa divers ouvrages dont la meilleure édition est celle du père Garet à Rouen, en 1679, 2 tom. in-fol. Il s'en trouve dans la Bibliothèque des Pères. Il mourut vers 562, à plus de 93 ans. Ses ouvrages les plus estimés sont ses Institutions aux lettres divines, et son Traité de l'ame. Son style est simple et rempli de sentences morales trèsutiles. Il avait coutume de dire que l'on verrait plutot la nature errer dans ses opérations qu'un souverain qui ne donne pas à sa nation un caractère semblable au sien. Faciliùs errare naturam quam principem formare rempublicam dissimilem sibi.

CASSIOPÉE. Voy. ANDROMÈDE.

CASSIUS (AVIDIUS), célèbre capitaine romain, se distingua par sa valeur et par sa conduite sous les empereurs Marc-Aurèle et Lucius Verus; mais après la mort de celui-ci, arrivée en 169 de J.-C., ayant été salué empereur en Syrie, il fut tué trois mois après, et sa tête envoyée à Marc-Aurèle en 175 de J.-C.

CASSIUS-LONGINUS (CAïUS), l'un des meurtriers de Jules-César, dit à l'un des complices : « Frappe, quand ce devrait être travers de mon corps. » II était épicurien, et néanmoins réglé dans ses mœurs. C'est lui à qui Brutus donna l'éloge de dernier des Romains. Cassius était grand homme de guerre : il fit lever aux Parthes le siége d'Antioche, les défit, et les contraignit d'abandonner la Syrie Valère-Maxime rapporte que Cassius, s'avançant avec ardeur à la bataille de Philippe, vit César sous une forme plus auguste que l'humaine, et d'un visage menaçant, qui venait à toute bride pour le charger; qu'alors, étonné de ce spectacle, il

tourna le dos, en disant : « C'est à présent qu'il faut quitter la partie. »>Cassius se fit donner la mort par Pindare son affranchi, 42 ans avant J.-C.

CASSIUS-LONGINUS (LUCIUS), préteur romain, juge redoutable et inflexible, dont le tribunal était l'écueil des accusés, fut auteur de la fameuse maxime Cui bono, dont le sens est qu'on ne fait jamais de crime sans avoir quelque intérêt en vue. Il vivait environ 113 avant J.-C.

CASSIUS-VISCELLINUS (SPURIUS), fameux romain, après avoir été trois fois consul,une fois général de la cavalerie, et après avoir obtenu deux fois l'honneur du triomphe, fut accusé d'aspirer à la royauté,et précipité du mont Tarpeien, 485 ans avant J.-C.

CASSIUS-SCOEVA, soldat romain, dont César, au service de qui il était, fait une honorable mention. Il défendit un petit château près de Dirrachium contre un lieutenant de Pompée, dans une expédition contre la Grande-Bretagne. Cassius s'était embarqué avec quatre compagnons pour y faire descente: les ennemis étant survenus, ses compagnons l'abandonnèrent avec la barque. Il se défendit seul jusqu'à ce qu'affaibli par ses blessures il se jeta dans la mer et se sauva à la nage.

CASTAGNEDA. Voy. FERDINAND. CASTAGNO (ANDRÉ DEL), fut le premier peintre de Toscane qui sut peindre en huile. Il tira ce secret de Dominique de Venise, qui l'avait appris lui-même d'Antoine de Messine. Castagno conçut une si violente jalousie contre son bienfaiseur qu'il l'assassina un soir. Dominique, n'ayant pas reconnu son meurtrier, se fit conduire chez ce perfide,et mourut dans ses bras. Castagno déclara ce forfait au lit de la mort. Ce fut lui qui travailla en 1478 au tableau où était représentée l'exécution des conjurés contre les Médicis, que la république de Florence fit faire.

CASTALDI (CORNEILLE), né à Feltri en 1480, s'occupa de la jurisprudence et de la poésie, et mourut en 1537. Ses poésies italiennes et latines ont été imprimées en 1757, in-40, avec sa vie à la tête, par les soins de M. Conti. Ilavait été marié et n'avait pas eu d'enfans; ce qui l'avait déterminé à faire de sa maison un collége où il fonda trois hpurses.

CASTAING, ingénieur, a inventé la machine à monnayer qui a été mise en œuvre en 1680 dans toutes les monnaies du royaume, et qui marque la monnaie sur la tranche.

CASTALION (SÉBASTIEN), dont le vrai nom est Chateillon, était du Dauphiné, où il naquit en 1515. Il s'acquit à Strasbourg,en 1540, l'estime et l'amitié de Calvin, qui lui fit avoir une chaire dans le collége de Genève ; mais trois ans après,s'étant brouillé avec Calvin et avec Théodore de Bèze, il se retira à Bâle où il enseigna le grec. Il mourut le 29 décembre 1563, laissant 4 fils et 4 filles. Castalion savait le latin, le grec et l'hébreu. On a de lui un grand nombre'd'ouvrages. Les principaux sont, 1o une Version latine et française de l'Écriture, qui a fait beaucoup de bruit, Bale, 1556, in-fol. La version française, imprimée à Bâle en 1555, in-fol., est très-rare. 2o Colloquia sacra, ou quatre livres de dialogues qui contiennent en beau latin les principales histoires de la Bible. Il y a eu de ce dernier ouvrage un grand nombre d'éditions, dont la plus recherchée est celle de Bâle, 1565, in-8°. Un anonyme l'a publié depuis peu comme de lui. Ce petit ouvrage est excellent et très-propre à former la jeunesse à la piété et à la latinité; 3° une Version latine des oracles des sibylles; 4° la Version latine des Dialogues d'Ochin, dont on prétend qu'il avait adopté les sentimens sur la polygamie.

avocat

CASTANIER D'AURIAC, général au grand conseil, mort au mois d'août 1762, est auteur du roman des Amours de Carite et de Polydore, 1760, in-12.

CASTEL (EDMOND), savant théologien anglais, néà Halley, dans le comté de Cambridge, en 1606, s'est distingué parson érudition dans les langues orientales. Il professa l'arabe à Londres, et fut ensuite chanoine de Cantorbéri. Il mourut accablé de dettes en 1685. C'est lui qui eut la meilleure part à la Bible polyglotte de Londres, et qui fit l'ex-cellent Dictionnaire en sept langues, Lexicon Heptaglotton, 1659, 2 vol. in-fol., qui lui affaiblit la vue et qui le ruina.

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CASTEL (FRANÇOIS-PERARD), Savant avocat au conseil, natif de Vire, fut banquier expéditionnaire en cour de Rome, et mourut en 1687. On a de lui

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