& lorfqu'elle eft clarifiée, y incorporant à feu lent de la fandaracque en poudre; mais on le fait en moins de temps, diffolvant la fandaracque pulvérisée, dans l'efprit de vin; & ayant mis le vase fur un feu doux, on y met l'huile de lin: & l'efprit de vin s'étant évaporé, ce Vernis fera fait après un peu de cuiffon; fur la fin on y met un peu d'huile d'afpic ou pétréole pour le faire fécher, & on aura un excellent Vernis: on le fait encore avec la fandaracque & l'efprit de vin cuits ensemble au Soleil, ou à feu lent.

On fait le Vernis clair avec l larme de fapin, (1) qui eft la gout te de térébenthine qui refte à l'ar bre, & y eft cuite par le Soleil elle eft blanche, & fe diffout dan l'efprit de vin, ou dans l'huile pé trole ou d'afpic; & afin qu'il n

(1) Cela paroît être une efpèce d Colophone faite par le Soleil.

s'évapore point, on le conferve dans un vafe bien bouché avec du coton & une efpèce de pâte de plâtre.

On compofe encore un Vernis clair & féchant facilement, avec la térébenthine & pareille quantité d'huile d'afpic ou pétrole, mêlés ensemble, & expofés au Soleil; au lieu, d'huile pétrole, on fait la même chofe avec l'huile de térébenthine,

Enfin on en fait un autre nommé Vernis d'Arabie, prenant de bonne eau-de-vie, & de l'huile d'afpic parties égales, & y mettant benjoin blanc, térébenthine & fandaracque clair, parties égales, le tout en poudre doit s'incorporer à feu lent ou au Soleil, dans un vafe bien fermé; ce Vernis eft clair, & sèche facilement.

CHAPITRE XII.

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Des Vernis qu'on applique fur les

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métaux.

N Etranger étant venu à Rome depuis quelques an nées, expofa en vente plufieurs ouvrages, mais tous fur cuivre, & fur-tout des vaiffeaux à l'ufage du chocolat, du caffé & fembla bles, affurant que c'étoit le vé. ritable Vernis de la Chine, réfif tant au feu; pour le prouver, i mettoit deffus des charbons allu més, fans qu'il fût gâté en aucun manière; cela ne parut pourtan pas une chose fi merveilleufe au gens expérimentés, car cette mê me réfiftance au feu fe trouv dans les lanternes de tole cou vertes du Vernis, appellé commu nément Vernis d'ambre qui s'en durcit fur le fer à force de feu

emme on le pratique auffi fur es (1) ferrures cifelées pour l'uage des caroffes & d'autres ouvrages pareils on pouvoit auffi faire le caffé dans ces vafes vernis au bain-maries ou à la flamme d'une lampe, fans que cette chaleur pût altérer en aucune façon le Vernis, non plus que l'humidité de l'eau, lorfqu'on le faifoit au bain-marie.

Cela excita la curiofité de beaucoup de perfonnes, & les porta à chercher de quelle mafière étoit compofé ce Vernis qui aufoit tant d'admiration aux >erfonnes peu expérimentées lans ces fortes d'opérations: on n fit beaucoup d'épreuves, & on rouva que le Vernis d'ambre nis fur quelque métail que ce bit, & enfuite récuit fur le feu,

(1) Prefque toutes les ferrures des caoffes ordinaires à Rome, font noircies t couvertes de ce Vernis qui fait un ort bel effet.