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qu'à cette Riviere. Ces princi pales Nations font les Caranes, les Pirious, & les Acoquas.

A cinq ou fix journées audelà en fuivant toujours la même riviere, & entrant un peu dans les terres, on pourroit former une quatriéme Miffion compofée des Macapas, des Ouayes, des Tarippis, & des Pi

rious.

Enfin une cinquiéme Miffion pourroit être fixée à la * crique des Palanques, qui fe jette dans l'Ouyapoc à sept journées duFort. Elle fe formeroit des Palanques, des Ouens, dès Tarippis, des Pirious, des Couffanis, & des Ma couanis. La même langue qui eft celle des terres fe parlera dans ces trois dernieres Miffions: Je

* C'est ainfi que dans le Payis on apapelle un gros ruiffeau ou une petite rie viore

compte d'amener icy vers Pâques un Indien Carave qui fçait le galibi, & avec lequel je commencerai à déchiffrer cette langue.

Nous avons encore dans notre voisinage un affez bon nombre d'Indiens Galibis, qui fou haittent qu'on les inftruise des principes du Chriftianisme : ils font aux environs d'une riviere appellée Sinamari. Si ma préfence n'eût pas été néceffaire à Ouyapo, je ferois allé paffer quelques mois avec eux. Le P. Lombard qui connoît la pluspart de ces fauvages, affure qu'une Miffion qu'on y établiroit,pourroit devenir auffi nombreuse que celle de Kourou,

Voila,mon RéverendPere,une vafte carriere ouverte aux tra- . vaux Apoftoliques de 10 ou 12

*Nom de Nation

Miffionnaires.Plaife auSeigneur d'envoyer au plûtôt ceux qu'il a destinez à recueillir une moiffon fi abondante. Comme c'eft à vos foins & à votre zele que nous devons la perfection de ce premier établiffement, dont je viens de vous entretenir, les fecours abondans que vous nous avez accordé, nous mettent en état d'avancer la converfion de tant de peuples barbares. Je fuis avec beaucoup de respect en l'union de vos faints Sacrifices.

LETTRE

DU P. DE PREMARE

MISSIONNAIRE

DE LA COMPAGNIE DE JESUS.

Au P.*** de la même Compagnie..

M ON REVEREND PERE,,

La Paix de N. S.

Il n'y a que peu de moiss qu'il m'eft tombé entre les mains un livre imprimé à Paris en l'année 1718 qui a pours titre Anciennes Relations des In

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des & de la Chine, de deux Voyageurs Mahometans traduites d'Arabe. Je ne me ferois jamais imaginé qu'un Ecrivain de la réputation de M. l'Abbé Renaudot, eût pû confacrer fes veilles à tirer de l'obscurité un ouvrage rempli de tant de fables, fi je n'avois trouvé fon nom dans le Privilege du Roy. Mais plus ce nom eft célébre, plus il eft capable d'en impofer au public par le grand nombre de fauffetez Arabefques qu'il a adoptées. C'eft le feul amour de la verité, qui m'engage à les découvrir: & ce même Public jugera s'il eft fort redevable à M. l'Abbé R***. de ces deux vieilles Relations qu'il a tra duites de l'Arabe, & des éclair ciffemens qu'il a crû néceffaires pour renforcer ces deux piécess originales.

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