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AN. R. fanté, & du jour de la bataille il fut 631. délivré de fa fiévre.

Av. J.C.

121.

Val.

Max. IX. 6.

Les Gaulois accablés d'un fi rude coup fe réfolurent à demander la paix. Il ne s'agiffoit que de favoir auquel des deux Généraux Romains ils s'adrefferoient: car Domitius étoit encore dans la Province. La raifon vouloit qu'ils préféraffent Fabius, qui étoit Conful, & dont la victoire étoit plus éclatante que celle de Domitius. Perfidie Ils le firent: mais Domitius, homme de Do-, fier & hautain, s'en vengea fur Bituil'égard tus par une noire perfidie. Il engade Bi- gea ce Prince à venir dans fon camp tuitus. fous prétexte d'une entrevûe: & lorf

mitius à

qu'il l'eut en fon pouvoir, il le fit charger de chaînes & l'envoya à Rome. Le Sénat ne put approuver une action fi condamnable: mais il ne voulut pas se priver du fruit d'une perfidie utile: tant ce que les Politiques appellent raifon d'Etat prévaloit alors dans le Sénat Romain fur les loix de l'honneur & de la justice. Bituitus fut retenu. Il fut même ordonné que fon fils Cogentiatus feroit pris & amené à Rome. On rendit néanmoins Diod.ap. une demi-juftice à ce jeune Prince. Valef. Après qu'on l'eut fait élever & in

386.

ftruire

ftruire foigneufement, on le renvoya AN. R. dans le Royaume de fes péres, où il 631. Av. J.C. cultiva fidélement l'amitié qu'il avoit youée aux Romains.

y

121.

maine

Il paroît que les peuples vaincus Provinfurent diversement traités par les Ro- ce Romains. Les Allobroges furent mis au dans les nombre des fujets de l'Empire. Pour Gaules. ce qui eft des Arverniens & des Ruténiens, Céfar affùre que le peuple Caf. del Romain leur pardonna, ne les ré- B. Gall. duifit point en province, & ne leur. I impofa point de tributs. Ainfi il a apparence que la Province Romaine dans les Gaules ne comprit d'abord que le pays des Salluviens & celui des Allobroges. Les années fuivantes ne nous fourniffent plus d'événemens confidérables, quoiqu'il foit vraisemblable que les Confuls de ces années ont été envoyés en Gaule, & y ont peut-être étendu la Province Romaine le long de la mer jufqu'aux Pyrénées. Ce qui eft conftant c'est que trois ans après les victoires que nous venons de rapporter, le Conful Q. Marcius fonda la colonie de Narbonne, à laquelle il donna fon nom, Narbo Marcius. Nous ne pouvons mieux marquer le deffein de G 4

cet

631.
Av. J.C.

AN. R. cet établiffement que par les termes de Cicéron, qui appelle Narbonne la fentinelle du peuple Romain, & le boulevart oppofé aux nations Gauloises.

121.

Tro

par les

vain

Je reviens à Domitius & à Fabius qui pafférent encore dans la Gaule une partie de l'année 632. Ils élevéphées rent l'un & l'autre des trophées orélevés nés des dépouilles des ennemis, chacun fur le champ de bataille où il queurs, avoit vaincu. C'étoit une nouvcauté pour les Romains, qui comme le remarque un Historien, b n'ont jamais. infulté par de femblables monumens. aux peuples qu'ils avoient foumis. Pompée érigea auffi un trophée dans les Pyrénées, après avoir pacifié l'Espagne, & en fut blâme. On a remarqué encore comme un trait de fafte & d'arrogance dans Domitius, qu'il parcourut la Province monté fur un éléphant. Ces fortes de traits qui décélent le caractére, ne doivent point être omis dans une Hiftoire, deftinée à faire connoître les hommes.

Leurs triom

phes.

Fabius & Domitius de retour à

Ro

a Narbo Marcius, colo-objectum. Pro Font. n. 3. nia noftrorum civium 6 Nunquam populus fpecula populi Romani, ac Romanus hoftibus domipropugnaculum iftis ipfis tis victoriam fuam exa marionibus oppofitum & probravit. Flor. III. 2.

Rome, obtinrent tous deux le triom- AN. R. phe. Celui de Fabius fut & le pre-632. Av. J.C. mier, & le plus éclatant. Bituitos en 120. fut le principal ornement. Il y parut monté fur le char d'argent dont il s'étoit fervi le jour de la bataille, & avec les armes bigarrées de diverfes couleurs. Fabius en conféquence de la victoire qu'il avoit remportée prit le furnom d'Allobrogicus, & augmenta ainfi la gloire de la maison Fabia, dont il avoit été l'opprobre par fa mauvaise conduite dans fa jeuneffe. Exemple rare! mais qui prouve néantmoins que fr les premiéres années paffées dans la débauche donnent grand lieu de craindre pour tout le refte de la vie, elles ne forcent pas absolument d'en défefpérer. Fabius Allobrogicus étoit fils de Q. Fabius frère aîné de Scipion, & par conféquent petit-fils de Paul-Emile.

lesScor

Il me reste à parler de la guerre Guerre contre les Scordifques, nation * Gau- contre loife d'origine, mais tranfplantée fur difques. les bords du Danube. Leurs péres Juftin.. avoient autrefois accompagné Bren- XXXII. nus au pillage du temple de Del-3.

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phes..

* Je Suis Justin sans me rendre garant de ce qu'il

avance.

XVI. Art.

5.

phes. Après l'horrible défaftre qui diffipa cette armée, & qui a été rapporté ailleurs, les débris s'en féparéHift. Anc. rent en diverses contrées. Une partie T. VII. L. vint s'établir vers le confluent du II. S. s. Danube & de la Save, c'est-à-dire, dans le pays où eft aujourd'hui Belgrade, & prit le nom de Scordifques. Leur férocité naturelle, augmentée par la rigueur du climat qu'ils habitoient, & par le commerce avec les nations Barbares dont ils étoient environnés, les porta à des excès de cruauté dont les Hiftoriens Romains ne parlent qu'avec horreur. Ils les décrivent immolant des victimes humaines à Bellone & à Mars, bûvant dans le crâne de leurs ennemis, (cette pratique étoit ufitée chez les Gaulois) faifant périr leurs prifonniers par le feu, ou les étouffant par la fumée, enfin fe portant à cet excès dont le feul récit fait frémir, d'éventrer les femmes groffes, & d'arracher la vie tout à la fois aux méres & à leurs fruits.

Flor. III:

4.

On ne fait pas quelle occafion alluma la guerre entre les Romains & ces Barbares. Mais C. Caton, le premier Conful qui eut affaire aux Scordifques, fut entiérement défait,

l'an

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