LITTÉRAIRES, MÉMOIRES Pour fervir à l'Hiftoire des Révolutions de la Tantæne animis cæleftibus iræ? VIRG. ENEID. Lib. I. Tant de fiel entre-t-il dans des ames céleftes? TOME QUATRIÈME. FOR LIBR EW-YO A PARIS; Chez DURAND, Libraire, rue du Foin. M. DCC. LXI. Avec approbation & privilège du Rai QUERELLES DE DIFFÉRENS CORPS. SUITE DE LA PREMIERE PARTIE. QUERELLES DE CORPS A CORPS. LES ORATORIENS, E T LES JÉSUITES. LES oratoriens de France n'ont rien de commun avec ceux d'Italie: les premiers ont été fondés par le cardinal de Bérule, & les autres par faint Philippe de Néri. Les oratoriens de France s'établirent par lettres patentes du roi, le Tome IV. A 2 janvier 1612: Paul V approuva leur congrégation en 1613, fous le nom de Congrégation des pères de l'oratoire de Jésus-Chrift notre-Seigneur. Leur inftitution eft purement eccléfiaftique. Ils n'admettent nulle forte de vœux ; on a même pourvu chez eux à ce qu'on n'y contractât jamais d'engagement de cette nature. Ils ont un règlement qui porte qu'au cas qu'on vienne jamais, fous quelque prétexte que ce foit, à mettre en délibération de faire des vœux, & que le plus grand nombre des confrères foit d'avis qu'on en faffe, alors la partie oppofée & la moins nombreuse doit être réputée elle feule l'oratoire. L'efprit de cette congrégation eft que chacun y foit libre; on l'a définie un corps où tout le monde obéit & perfonne ne commande. On voit parlà, combien elle diffère de celle des jéfuites, plus plus ou moins liés, toute leur vie, par des vœux, & dont le gouvernement eft fi defpotique. L'oratoire leur eft, en partie, redevable de fon établissement à Paris : leur fameux P. Cocon le facilita. Ce jéfuite, confeffeur de Henri IV, d'une fou |