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p. 225.

P. 229.

P. 236.

LXXXV. n. 2.

defcendit fur les apôtres à la Pentecôte.

Il ajoûte: C'eft une proprieté du fixième état de profeffer & garder la loi ou la régle évangélique, nonfeulement quant aux préceptes, mais quant aux confeils. Et enfuite: Quant au commencement de ce fixième état, les uns croïent qu'il fe doit prendre du commencement de l'ordre de S. François : d'autres de la révélation du troifiéme état général faite à l'abbé Joachim: d'autres de la déftruction de Babilone & de l'églife charnelle : d'autres depuis que quelques-uns font fufcités pour foutenir l'efprit de J. C. & de S. François, lorsque fa régle doit être malicieusement combatue & condamnée par l'églife charnelle, comme J. C. par la fynagogue. Et enfuite : J'ai oui dire à un homme spirituel, tres digne de foi, & qui avoit vêcu tres-familierement avec frere Leon confeffeur & compagnon de S. François, que dans cette perfécution de Babilone où fa régle fera comme crucifiée, il réfufcitera glorieux pour être en tout femblable à J. C. & fortifier les difciples.

Ceci fuffit pour montrer quel étoit ce fyftême chimérique des Fraticelles, commencé par l'abbé JoaSup. liv. chim, amplifié par Jean de Parme dans fon évangile LXXXIV.7.27. éternel & foutenu pendant plus d'un fiècle. Il est clair que ce n'étoit pas une héréfie imaginaire où il ne fût queftion que de la proprieté du pain des freres Mineurs & de la figure de leur habit: comme prétendoit un auteur célébre il y a cinquante ans mais : toit une héréfie tres- réelle. Puifque ces fanatiques foutenoient que S. François avoit été envoïé de Dieu pour relever l'église tombée en ruine, que la perféction évangélique ne fe trouvoit que dans fa régle, que

Heref. Imag.

let: 1.

que

c'é

l'églife

P. 242.244.

p. 248.251.

l'église Romaine étoit la Babilone & la grande pro- AN. 1325. ftituée de l'Apocalypfe, & le pape l'Ante-chrift myftique précurfeur du grand & dernier Ante christ: 257.261.263. qu'il exciteroit une violente perfécution contre la pauvreté & la perfection évangelique, mais que fon églife charnelle devoit être bien-tôt détruite pour é- p. 254. tablir l'églife fpirituelle & le régne du S. Efprit. C'est p. 229. 264. ce qui résulte des extraits de ce livre de Jean-Pierre

d'Olive.

P. 189.

Le pape Jean envoïa ces mêmes extraits à François Rain. 1325. Silveftri évêque de Florence, fameux jurifconfulte & n. 21. théologien. Il fut premiérement évêque de Sinigaille, Ughell. to.3. puis de Rimini, & enfin le pape le transféra au fiége de Florence, dont il s'étoit réfervé la difpofition du vivant de l'évêque Antoine Urfo. La bulle de tranf lation eft du quinziéme de Mars 1323. L'évêque Silveftri dona fon avis & condamna les erreurs de ces extraits comme avoient fait les huit docteurs.

Rain. n. 24.

N. 26.

247-2490

Entre plufieurs prédictions téméraires & infenfées, Pierre-Jean d'Olive difpit, que les Sarrafins & Mifcell. p. les autres infidéles devoient être convertis à la foi par les freres Mineurs, dont plufieurs foufriroient le martyre pour cet effet ; & qu'ils travailleroient aufli à ramener les Grecs fchifmatiques: voïant qu'ils avançoient peu dans l'églife charnelle des Latins; & qu'enfin ils convertiroient les Juifs. Sur ce fondement plufieurs paffoient la mer & entroient dans les païs des infidéles, où abusant de la fimplicité du peu de Chrétiens qu'ils y trouvoient, ils femoient leurs erreurs & combatoient les décifions de l'église Romaine. Le pape en étant averti fit une constitution, par laquelle il défend à tous religieux, de quelque

AN. 1325.

Bal. vit. to.

1. p. 167.

Sup.liv.xc1.

n. 42. 57. 59.

293.

Rain. 1325.

Ordre qu'ils foient de paffer aux païs d'outremer fans permission du superieur de leur Ordre, accordée par lettres patentes ; & il défend aux fuperieurs de doner cette permiffion qu'à des hommes lettrés, prudents & expérimentés: avec ordre de pourfuivre comme apoftats ceux qui fans permiffion célébreroient l'office divin ou prêcheroient. La bulle eft du dixiéme Mai 1325.

Enfin le pape condamna le commentaire de frere Pierre Jean d'Olive fur l'Apocalypfe, comme contenant une doctrine pernicieufe & hérétique contre l'unité de l'églife catholique & la puiffance du pape. La fentence fut prononcée en confiftoire public, où étoient les cardinaux, les prélats & les docteurs en théologie & en droit civil & canonique, le premier famedi de carême neuvième jour de Février 1325. c'eftà-dire 1326. avant Pâques.

Entre les difciples de Pierre Jean d'Olive, le plus distingué étoit Ubertin de Casal, dont il a déjà été Baluz Mif parlé. Le pape avoit commencé à lui faire faire fon cell. to. 1. P. procés pour ce fujet, & Bonegrace de Bergame avoit produit les preuves de plufieurs articles d'accufation contre lui: mais le procés étant encore pendant, Ubertin fe retira de la cour de Rome fars congé. Le pape ordona qu'il fut pris & mis en prison, & il s'enfuit auprés de l'empereur Louis de Baviere, où il fe joignit à Marfile de Padouë écrire contre le pape. pour

22.20.

XIX.

Marfile de Mainardin Padoüan avoit étudié & enMarfile de feigné long-temps à Paris, où il fut recteur de l'UniPadcüe. verfité en 1312. Il étudia en toutes les facultés : aprés les arts, il s'apliqua à la théologie; il paroît jurifconfulte dans fes écrits, il favoit de la médecine & la prati

Duboulai.to.

4-7.163.974.

Gold. to.2.p.

quoit. Il étoit lié d'une étroite amitié avec un autre docteur nommé Jean de Jandun ou de Gand, qui eut grande part à la compofition d'un ouvrage intitulé le Défenfeur de la paix,attribué toutefois à Marfile feul: il fut composé vers l'an 1324. & adreffé à Loüis de Baviere. Son but principal eft de relever la puiffance temporelle, & de combatre les opinions reçues alors Moxarch. dans les écoles touchant la puiffance du pape. Il cft 154. divifé en trois parties : dans la premiere, l'auteur prétend démontrer fes propofitions par les principes de la droite raison & de la lumiere naturelle: dans la feconde,les apuïer par l'Ecriture & les Peres & répondre aux objections: dans la troifiéme,il promet d'en tirer des conféquences, qui feront des maximes de politique.

Le moine de S.Denis en France qui continuoit alors la cronique de Guillaume deNangis,parle ainfi du paffage de ces deux docteurs versLouis de Baviere. Quelques- Cont. Nang. uns de la famille du duc les lui aïant fait conoître, il p. 709. les reçut, non-feulement à la cour, mais en fes bones graces; & l'on dit qu'il leur parla ainsi : Qui vous a excités à venir d'un païs de paix & de gloire, à ce païs de guerre, plein de toutes fortes de miferes? Ils répondirent: C'est l'erreur que nous voïons dans l'églife; & ne pouvant plus la foufrir en conscience, nous nous fommes réfugiés prés de vous, à qui l'empire apartient de droit, & qui par conféquent devés coriger les défordres. Car l'empire n'eft pas foumis à l'églife,il subsistoit avant qu'elle cût aucun domaine temporel; & l'empire ne doit pas être reglé par les loix de l'églife; puifqu'on trouve que plufieurs empereurs ont confirmé les élections des papes & affemblé des con

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AN. 1326.

XX.

Gui Tarlat évêque d'A

damné.

J. Vill. IX.

6. 342,

ciles, aufquels ils ont doné l'autorité de décider les points de foi. Que fi pendant quelque temps l'églife a préfcrit quelques droits contre les libertés de l'empire, c'eft une ufurpation frauduleuse & malicieuse. Nous voulons foutenir cette verité contre qui que ce foit; & foufrir pour sa défense, s'il étoit befoin, toute forte de fuplice, & la mort même.

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Le duc de Baviere n'embraffa pas entiérement cette opinion, au contraire il affembla des favans, qui lui déclarerent qu'elle étoit impie & dangereuse ; & que s'il l'embrasfoit, il doneroit ouverture au pape pour procéder contre lui comme hérétique, & le priver du droit qu'il avoit à l'enipire. C'est pourquoi on lui confeilloit de punir ces docteurs, parce qu'il eft du devoir d'un empereur, non-feulement de conferver la mais d'exterminer les hérétiques. Louis de Baviere.répondit: Il feroit inhumain de faire perir des gens qui fe font attachés à moien quitant leur païs & leur fortune. Ainfi il voulut qu'ils demeuraffent auprés de lui : leur faifant des liberalités convenables à leur état & à fa dignité. C'eft ainfi que le continuateur de Nangis raporte la chose.

foi;

Le pape à la priere du roi Robert de Naples envoïa un nouveau légat en Italie favoir Jean Caïetan rezzo con- des Urfins cardinal diacre du titre de S. Théodore. Le cardinal Bertrand étoit affés occupé de fa légation de Lombardie: c'eft pourquoi le pape dona à celuici celle de Tofcane & des provinces voifines par bulle Sup. liv. du dix feptiéme d'Avril 1326. Dans le même confiftoire où ce légat reçut fes pouvoirs, le pape confirma la condamnation de Gui Tarlat de Petramala évêque Rain. 1324. d'Arezzo, prélat plus guerrier qu'ecclésiastique, qui

xell. n. 47.

Ughell. to. 1.

P. 472.

n. 20.

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