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au Public, dans les Actes de Leipfie de 1695. page 549. de fes réfléxions, fur la déduction, qu'il falloit faire. Le calcul, dans lequel le jetta l'examen de cette queftion, ne parut pas affez convaincant à M. Jean Bernoulli fon frere, pour l'empêcher d'établir fa Théorie fur ce fonde ment; & de fe conformer en cela au Chevalier Renau, & à M. Huguens.

132, L'autorité de ces grands Hom mes n'a pas ébloui M. Parent. Il a fort bien remarqué, que cette Théorie fatis fera plus les Géometres, qu'elle ne fera utile aux Pilotes.

133. Si l'on examine la maniere de déterminer les viteffes du Chevalier Re nau, Huguens, Bernoulli, on ne fera pas furpris, que ces Mrs ayent regardé la viteffe du Vent par rapport au Vaiffeau, comme conftante mais on auroit lieu de l'être fi, en fe fervant de Machines, pour eftimer le chemin du Vaiffeau, on le croyoit obligé de la regarder comme felle, afin de ne point s'engager dans le

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calcul où jetteroit cette déduction. C'est cependant le fentiment de M. Pitot;

car après avoir expliqué & appliqué

de a l'ufage de fa Machine, il finit en aver

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tiffant, qu'on ne doit point croire cette méthode tout-à-fait exempte d'erreur, mais qu'elle fera toujours fort petite.

134 Nous croyons, que nous avons fait voir le contraire; & que cette erreur feroit très-considérable, fi elle exiftoit: mais nous n'accordons pas, qu'elle existe dans l'ufage des Machines, & fur-tout dans celui de la nôtre, qui nous paroît en cela beaucoup plus jufte. not

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Il nous femble, qu'on fe trompe fort, fi l'on croit, que la Machine, qui eft fur le Vaiffeau, pour marquer les différens dégrés de vîteffe du Vent, donne la vîteffe abfolue du Vent; felon les raifons, que nous allons déduire, elle ne fauroit être que relative au Vaiffeau.

135. Si la viteffe du Vent varie de même que celle du Vaiffeau, il est évident , que la même variation doit avoir

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lieu fur la Machine, qui eft entraînée par le Vaiffeau; puifque cette différence, qui fe trouve entre les viteffes, n'exifte, par rapport au Vaiffeau, qu'eu égard aux impulsions, qui font plus ou moins gran: des or les Machines, ne donnant les différentes viteffes du Vent, que par rapport aux différentes impulfions, il eft clair, que de même, que celles, qui se font fur les Voiles font plus ou moins fortes, ainfi celles du Vent fur les Machi nes. Il eft vrai, que l'irrégularité du mouvement des Machines ordinaires, peut apporter quelque changement; & c'eft en cela, que nous croyons, que no treMachinedoit être préférée. La planche quarrée répréfentant une petite furface de Voile, & recevant comme elles les mêmes impreffions, le changement ou le plus ou le moins, doit être dans le même rapport: Nous dévons donc conclure, que les viteffes du Vent, que marquent les Machines, ne font pas abfolues, mais rélatives au mouvement

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du Vaiffeau; c'est ce que nous voulons

prouver.

REMARQUE

136. Quelques Phyficiens fcrupuleux, pourroient objecter ici, que le rapport de

que la viteffe du Vent à celle de l'eau, n'eft pas, ainfi que nous avons pofé, comme 576 à 1, mais comme 800 à i. Il feroit aifé de leur faire voir, qu'ils ne font pas mieux fondés à établir ce rapport, que M. Mariotte à fonder le fien; & pour partager le différend, je dirai, que ni M. Mariotte, ni ces Phyficiens n'ont rigoureusement raison; que le rapport peut être comme 576 à 1, comme 400 à 1 à 1, comme 800 à 1, ou enfin, comme on voudra, pour âter toute matiere à difpute: ce qui eft évident, fi l'on admet de différens dégrés de condensation dans l'air.

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Mais n'avons-nous pas lieu de craindre, que cette différence, de rapport de l'air avec l'eau, ne change celui de fa vîteffe; & qu'il foit faux, que lorsque le Vent

fait effort d'une livre, il ait 24 pieds par feconde? On fent fort bien la justesse de cette conféquence; on ne fauroit la nier; & quand même il y auroit quelque diftinction à faire, que nous importe d'y avoir égard? Puifque, dans l'usage, que nous avons fait de ces experiences, nous les avons plûtôt regardées, comme des objets propres à fixer notre imagination, que comme des verités réelles. Le rapport, que nous avons pofé, nous l'aurions pû prendre autrement, en gardant toujours cette valeur conftante, car il ne s'agit point ici de connoître la vîteffe abfolue du Vent pour chaque cas, la différence pour deux.

mais

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