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Bouffole avec ceux de la boëte, de placer une regle fur le centre de la Bouffole, afin d'avoir la valeur précise de l'angle qu'on défire de connoître.

Nous pouvons donc connoitre l'angle de la ligne du Vent & de la route : Tâchons à préfent de déterminer la fituation la plus avantageufe de la Voile.

CHAPITRE II I.

Recherche de la fituation la plus avantageuse de la Voile; comment on peut la déterminer, & de quelle façon on doit orienter les Voiles, fuivant les angles les plus avantageux.

C'EST

dans la

'EST avoir déja fait un pas folution d'un Problême, que d'être affuré qu'il eft déterminé. Il nous fuffiroit, pour nous convaincre de la réalité de ce progrès dans l'examen de celui-ci,de nous rappeller l'article 22. dans lequel nous avons vû, qu'entre tous les angles, qu'on

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peut faire faire à la ligne du Vent & à la
Voile, il y en a toujours un qui eft le plus
avantageux. Comme il eft important
d'être convaincu de cette verité, je vais
la rendre plus fenfible.

25. La force du Vent fur les Voiles
eft exprimée par le quarré du finus de
l'angle d'incidence du Vent fur les Voiles;
ainfi plus cet angle eft grand, plus l'action
du vent eft grande; mais d'un autre côté,
plus cette action eft grande, plus la Ligne
de la force mouvante approche d'une
plus grande résistance. Car la ligne du
Vent étant AB, & la Voile divifant tou-
jours l'angle de la ligne du Vent & de la
route en deux parties, plus l'angle ABD
fera grand, plus l'angle DBS fera petit:
or plus l'angle DBS diminue, plus l'an-
gle EBS augmente, ces angles étant
toujours complement l'un de l'autre
donc la Lignede la force mouvante,trouve
alors une plus grande réfiftance. Il y a ici
deux inconvéniens. Si l'angle du Vent &
de la Voile eft grand, l'action du Vent

Figure 7

eft grande; mais la réfiftance que le Vaiffeau trouve à fendre l'eau l'eft auffi.Sinous diminuons l'angle de la ligne de la force mouvante, pour gagner fur une moindre résistance, nous diminuons l'angle du Vent fur les Voiles. Quel contracte! Ce qu'on perd d'un côté, on le gagne de l'autre ; & ce qu'on gagne par celui-ci, on le perd par celui-là.

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26, Quelque grand que paroiffe cet embarras, il feroit aifé d'en fortir fi la réfiftance, que le Vaiffeau trouve en fendant l'eau par fon côté, diminuoit en même raifon que l'angle de la Ligne de la force mouvante & de la Quille. Voici encore un fecond, ou un troifiéme obstacle. Ne perdons pas courage, malgré cette deftruction apparente, il eft cependant un milieu; & on voit qu'on peut fort bien augmenter l'angle du Vent fur les Voiles, autant qu'il eft poffible, fans augmenter la résistance dans un plus grand rapport, qu, fi l'on veut, trouver vine fituation de Voiles par laquelle ( U

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le Vaiffeau faffe route avec la plus grande viteffe poffible, pour tous les angles de la ligne du Vent & de la route. Tout cela eft évident; & il eft plus aisé à le concevoir qu'à l'executer.

27. Le Chevalier Renau avoit crû, qu'il ne falloit pour cela, que connoître la difficulté, que le Vaiffeau a à fendre l'eau par fon côté, eu égard à celle qu'il trouve à la fendre fa pointe. Ce fentiment parut vrai-femblable, fans Ten être cependant moins faux.

par

28. M. Huguens, dans fon dernier Paragraphe de sa Remarque fur le Livre du Chevalier Renau, inferée dans la Bibliotheque univerfelle du mois de Septembre 1693. réleve ce fentiment, & le fait dégénérer en erreur. Selon lui, on doit avoir égard à l'impulfion différente que reçoit le corps du Vaiffeau par le Vent

-fur-tout par le côté.

29. Le fentiment de M. Hugueus n'eut pas un meilleur fuccès que celui du Chevalier Renau auprès de M. Bernoulli

car faifant abstraction de l'impulfion du Vent fur les Voiles, il veut, qu'outre la raifon des résistances de l'eau contre le côté du Vaiffeau & contre fa pointe, on ait égard à fa figure.

guens

30. M. Bernoulli alla plus loin; ce grand Homme reconnut, que M. Huétoit tombé dans un autre méprise. M. Huguens prétendoit que le fentiment du Chevalier Renau feroit vrai, fi les résistances étoient en raison simple des vîteffes, & de ce qu'elles étoient en raifon doublée, il concluoit qu'il étoit faux. L'une & l'autre fuppofition ne détruisent pas l'erreur du Chevalier Renau. C'eft toujours à la figure du Vaiffeau que M. Bernoulli vouloit avec raison qu'on eût égard, & c'eft en cela que M. Huguens & le Chevalier Renau se trompoient.

Rien n'échappe à la fagacité de M. Bernoulli; il rélevé les erreurs des erreurs : mais voyons quel est son sentiment.

31. Ne diroit-on pas, qu'après ces

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