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l'action de la Pagaïe, il faut, fur les fuppofitions que nous venons de faire, retrancher du résultat de la force de l'homme & de la Pagaïe, la moitié de celle de l'homme, c'est-à-dire, ôter 25 de 75, dont le refte so feroit la vraïe force motrice du Batteau. Ne précipi tons pas nos idées : Voyons fi 50 l'expreffion de la force avec laquelle l'homme agit.

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75. Je remarque, que l'homme, dans l'action de la Pagaïe, fait effort avec la main C, pour pouffer la Pagaïe dans une direction CT, tandis que la main Fn'eft employée qu'à foutenir & à fervir de point d'appui à la Pagaïe. Voilà donc deux efforts; l'un dans la main C qui eft la feule, qui contribue à la vîteffe de la Pa gaïe; l'autre dans la main F, qui foutient la Pagaïe. Mais plus l'homme fait effort avec la main C, plus il fatigue avec la main F: or la main F n'eft du tout point employée à mouvoir la Pagaïe, dont l'effort supposé de 50 livres n'exifte que

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faut, fr dans la main C; ainfi l'effort abfolu de ons de l'homme eft alors de 100 livres. De-là il la fort fuit, que la Pagaïe n'eft mûe, que par a moit une force égale à la moitié de l'effort ire, abfolu de l'homme, qui eft multiplié oit la felon la proportion, que nous avons

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donnée.

76. Si l'on pefe bien ces raisonnemens on me tiendra quitte de la troifiéme partie de ma proposition, dans laquelle j'ai me, avancé,que cette façon de ramer eft infiniment inférieure à la façon ordinaire. C'est une conféquence, qu'on déduira aifément; je l'abandonne toute entiere aux réfléxions. Je dirai feulement,que je passe ici fous filence la fituation gênante du Pagaïeur, & plufieurs autres incommodités, que le Pagaieur connoît bien la raifon développe. Elles contribuent beaucoup à fatiguer le Pagaïeur ; à ralentir fon effort, & à diminuer sa force.

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77. Lorsque j'examinai cette derniere façon de ramer, il me vint en pensée de E

Figure 14.

chercher quelque nouvelle maniere de pofter le Rameur, en forte qu'il pût faire tout fon effort, fans que la réaction y fit obftacle; & cela en tâchant de lui donner une telle fituation, que la réaction, au lieu d'être oppofée, fût dans la direction du cours du Batteau. Cette idée me parut belle; les réfléxions, dans lesquelles elle me jetta, me firent connoître quelques moïens d'en venir à bout, peut-être théoriquement mais je me trouvois embar raffé, lorsque je descendois à la pratique. Un génie fecond en inventions, aura fur ce point de quoi exercer fes talens. Si je fuis plus heureux en d'autres recherches, que je n'ai été en celle-là, j'en ferai part au Public. En attendant voici deux moïens plus curieux qu'utiles, pour ramer fans réaction, & par la feule réaction.

78. Faites fur deux Batteaux A & B un Pont auffi long qu'on jugera à propos, en laiffant néanmoins entre ces deux Batteaux un efpace affez grand, pour faire mouvoir un troifiéme Batteau

par

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feul coup de Rame; donnez-lui une telle largeur, qu'un homme puiffe y être assis en long commodément. Que ce troifié me petit Batteau foit échancré

par

les

deux extrémités C & D, pour y faire paffer le Pont. Ce Pont fervira de Banc au Rameur.

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Soit un homme en H, qui, affis fur ce Pont, tire le bout T de la Rame, en appuyant les pieds contre un appui fixe fur le Pont. Dans le coup de Rame, que l'homme donnera, il eft évident, que le Batteau fera mu par l'effort abfolu de l'homme, puifque la réaction, n'ayant aucune liaison avec le Batteau, fera nulle. Cette experience pourra défabuser ceux, qui ne veulent point admettre la réaction; car ayant examiné la vîteffe avec laquelle le Bateau eft mû alors, on la comparera avec celle par laquelle il fe meut avec la

réaction.

79. La maniere de connoître la vitelle du Batteau avec la réaction feule, eft beaucoup plus fimple.

fans

A l'extrêmité de la Rame AB, compter la Pale, enchaffés une Pale en travers. Qu'un homme tenant l'extrê Figure 15. mité A faffe effort contre l'eau, pout pouffer le Batteau avec les pieds dans un fens contraire : le Batteau fera ainfi mũ la feule réaction.

par

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80. Au commencement de ce Chapi tre, j'ai promis de faire mention des difficultés, qu'on pourroit former contre mes propofitions. Je dois donc faite re marquer, que dans le calcul de la Rame j'ai regardé le point d'appui comme fixe, quoiqu'il foit évidemment mobile. C'eft pour y avoir égard, que nous examine rons, fi cette fuppofition ne rend point notre calcul susceptible d'erreur.

81. Je fuppofe,que la Pale de la Rame rencontre dans l'eau un Rochers il eft certain, que la force de l'homme ou la viteffe du Batteau fera d'autant plus grande, que la réfiftance, que j'appelle invincible, fera au-deffus de celle de la Pale.Quoique cette comparaison paroifle ji at

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