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reçu, que les forces de l'impulfion d'un fluide contre une même furface avec différentes vîteffes, font en raifon doublée de ces mêmes viteffes; ou, ce qui revient au même, que les réfiftances font comme le quarré des vîtesses.

Ce principe fe prouve par l'experience." Lorsqu'un fluide a plus de vîteffe, il y a en même tems un plus grand nombre de parties, qui le frappent à raison de leur vîteffe, d'où réfulte une raison doublée. Si l'on fe contente des experiences, on peut confulter les Mémoires de l'Académie de 1705. Si c'eft des démonftrations que l'on fouhaite, on peut voir celle qu'en donne M. Pitot de l'Acadé mie Royale des Sciences, dans les Mémoires de l'Académie de 1725. en admettant l'hipothese de Galilée fur la chûte des corps.

11. Les fluides, dont nous parlons ici, font l'air & l'eau. L'air, confidéré comme compofé par de petits corps, qui font

pouffés par des lignes paralléles, s'appelle le Vent ces lignes forment ce qu'on appelle Lit du Vent, De même le courant est un grand nombre de goutes d'eau pouffées par des lignes paralléles; on nomme ces lignes Lit du Courant.

21. Comme le Vent n'agit, pour pouffer le Vaisseau, que fur les Voiles, il eft évident, que n'ayant examiné ces différentes impulsions, que fur des furfaces planes, nous avons regardé la courbure des Voiles, lorfqu'elles font enflées par le Vent, comme nulle. Voyons fi cette courbure ne change en rien à la folidité de nos principes, & fi c'eft à tort que nous l'avons négligée,

13. Les forces des impulfions contre des furfaces quelconques font toujours exprimées par des perpendiculaires: il n'y a donc alors aucune différence des furfaces planes aux furfaces courbes, Pour nous former une idée plus claire de cette égalité, confidérons qu'une furface courbe eft une furface compofée

qu'a

Courant

d'eau

s; 00

ouffer

appell d'une infinité de furfaces planes, ou Plans élementaires; mais chacune de ces furfaces courbes a une détermination particuliere; donc la surface courbe a une infinité de déterminations particulieres ou différentes, entre lefquelles il y en a une moïenne, qui partage tous les efforts. De-là il fuit, qu'étant parvenu (comme nous verrons dans la fuite) à connoître cette détermination moïenne, nous pouvons regarder les furfaces courbes comme planes, en nous fervant de ces mêmes principes.

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CHAPITRE II

Du mouvement en général du Vaisseau.
Des définitions de la Manoeuvre. De la
maniere de connoître l'angle de la Ligne
du Vent & de la route.

E mouvement du Vaiffeau eft di

Lrige

par l'action du Vent fur les Voiles. Comme il y en a plufieurs dans

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un Vaiffeau, il eft néceffaire, pour avoir quelque chofe de conftant, de trouver une détermination moïenne, qui partage de part & d'autre les efforts du Vent fur les Voiles, & de réunir ces efforts à un feul. Cette réunion eft néceffairement

faite par la disposition de la mâture. Il eft question feulement de connoître le point où elle se fait, & par quelle ligne les voiles font impression sur le Vaisseau Cet examen fembleroit exiger un détail concis de la Théorie de la mâture, aux regles de laquelle toutes les mâtures ne font pas foumifes. Quelque défectueuses qu'elles foient dans plusieurs Vaiffeaux, il est cependant un principe, qui fans le fecours de la Théorie, a toujours été le fondement de la difpofition des Mâts : Voici en quoi il confifte.

14. Lorsqu'un Vaiffeau n'a qu'un Mât, on le difpofe de façon, que la résistance de l'eau contre le Vaiffeau eft toujours en équilibre fur le Mât; c'eft-à-dire, on plante le Mât au centre de l'équilibre de

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toutes les parties du Vaiffeau. S'il y a plufieurs Mâts,comme dans les Vaiffeaux ordinaires, on difpofe les trois autres je veux dire les Mâts de Misene, d'Arțimon & de Beaupré, enforte qu'ils font équilibre fur le centre de l'équilibre du Vaiffeau, afin que le Vaiffeau conferve toujours fon parallélisme : mais comme le grand Mât eft à ce centre, il fuit que les efforts qui fe font fur chaque Mât font réunis au grand Mât; ainfi on doit considérer l'effort, qui fe fait fur le Vaif. feau, par la direction du grand Mât, comme compofé des forces abfoluës de tous les autres, & felon lequel le Vaiffeau feroit déterminé à fe mouvoir, fi quelqu'autre cause ne le détournoit de cette direction. J'appelle après M. Bernoulli, çette Ligne la Ligne de la force

mouvante.

15. Lorfqu'un Vaiffeau eft mis en mouvement par l'action du Vent fur les Voiles, fon fillage ou fa vîteffe augmente felon la direction du Vent fur les Voiles.

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