DISCUTÉE' ET SOUMISE A D E NOUVELLES LOIX. Par M. SAVERIEN, Ingénia*, a* À PARIS, :hcz C H AU B E R T, Quay des Augustins; à la Renommée 6c à la Prudence. M. D Ç C. X L y I Ji Avec Approbation <2T Privilège du Roi, DIS COU R Si PRELIMINAIRE. ', QUOIQUÉ TArt dè Naviguer ait été l'objct des réflexions des Mathématiciens les plus habiles , il n'y a cependant encore que le Pilotage, qu'on ait soumis à des Loix ; il reste même à trouver la solution du Problême principal, qui en est comme le fondement St la base. La découverte des Longitudes, à laquelle toutes les Nations s'intéreíîent depuis si long-tems, auròit été la plus •essentielle & la plus utile : mais o n a été arrêté dans Cette récherche par des obstacles, qui paroissent presque insurmontables. Les Marins, pour suppléer à cette connoiÛànce, ont re* cours à un moïen: c'est de mesurer le chemin du Vaiíîèau. On fait, que pour avoir le point du Ciel fous lequel un Navire fe trouve, il Faut connoître la Longitude & la Latitude du lieu où 1 ori est, ou la difference de l'une Sc de l'autre, de celui d'où l'on est parti. Par l'obíervation des Astres, on a cette derniere avec aíîèz de justesse. Pour avoir égard à la premiere, on mesure la rapidité du sillage du VâiA íèau, ce qui donne la différence des Méridiens. . ;. Au défaut des opérations astronomiques, ce moïen est íàns doute le meilleur. Cependant le Problème , dont on veut éviter les embarras , triomphe toujours du côté des difficultés , qui humilient autant le Marin, qu'elles lui font préjudiciables. Le Tangage naturel du Navire ( j'appelle ainsi celui, qui provient de l'efcfort du vent fur les Voiles ) auquel |