THEORIE DE LA MANOEUVRE DES VAISSEAUX, A LA PORTE'E DES PILOTES. Chez A PARIS; La Veuve d'ANDRE' KNAPEN, au bas M. DCC. XLV. vec Approbation & Privilege du Roys A MONSEIGNEUR LE COMTE DE MAUREPAS, MINISTRE ET SECRETAIRE D'ÉTAT, COMMANDEUR DES ORDRES DU ROY. Mon deffein, dans cet Ouvrage, eft d'examiner les mouvemens du Vaisseau, de les foumettre à des loix, & de tracer aux Marins des voïes fures, pour devenir d'habiles Manœuvriers. J'ai cru, par ce travail; GRANDEUR pour le progrès de la Navigation. Elles viennent d'éclater de nos jours; & toute l'Europe a vú avec admiration déterminer par vos foins la figure de la Terre. En vain, une Nation étrangere voudroit s'em attribuer la gloire cette importante découverte fera à jamais un precieux monument pour la France éternifera votre Nom. & qui Puifiés-vous, MONSEIGNEUR, agréer ces premiers efforts de mon zèle pour la perfection de la Marine ! Trop heureux fi je puis par-là vous affurer du profond respect avec lequel je fuis, MONSEIGNEUR, Votre très-humble & très-obeiffant E re's De 17 PREFACE. N reconnoît depuis longtems, que la Manoeuvre des Vaiffeaux eft la partie effentielle de la Navigation. C'est principalement dans cette vûë, qu'on a cherché à la foumettre à des loix. Parmi les Savans, qui y ont travaillé, Mrs Huguens, Guinée,. Bernoulli, Parent, Pitot, fe font particulierement diftingués. Le Pere Pardies, le Chevalier Renau, le Pere Hofte, ne s'étoient fondés, que fur de faux principes. De tous les Traités qui ont paru fur cette |