LAIN. Et la Marne & la Seine, à peine en leurs courans, De leurs toits embrâfez compofoit leur tombeau. LOIN des murs flamboyans qui renferment le Dans le centre caché d'une clarté profonde, Et voyant tout fujet aux lois du changement, Pouvoir de la Foi. O Merveille adorable! une foi vive & pure, CHAPE LAIN. N GOMBERVILLE. GOMBER- M ARIN LE ROI, Sieur de GoxBERVILLE, né à Paris en 1600. fut reçu à l'Académie Françoise en 1634. & mourut le 14 Juin 1674. Il compofa dans fa jeuneffe quelques Romans hiftoriques qui furent très-bien reçus; mais à l'âge d'environ quarante-cinq ans, ayant eu occafion de faire connoiffance avec de pieux Solitaires, il ne travailla plus qu'à des fujets édifians; & il tâcha même d'imiter par une vie pénitente les modeles qu'il avoit devant les yeux. Ses deux Sonnets, l'un fur le Saint-Sacrement, & l'autre fur la Solitude, font très-eftimés, auffi-bien que fon Noël qu'il n'a jamais voulu rendre public, & dont malheureusement la premiere & la troifiéme partie font demeurées imparfaites. Madame du PleffisGuénégaud difoit qu'il n'y avoit que Goм BERVILLE qui fçût peindre en mignature, lorfqu'il compofoit des Vers; & il étoit, felon elle, le Petitot de la Poëfie Françoife & Chrétienne. SONNET S. POUR HENRI LE GRAND. DANs ces champs bienheureux où depuis tant d'années, Les lys tombez du Ciel confervent leur beauté, Et fait de cent Tyrans cent nouveaux Salmonées. J'ai forcé les remparts des Alpes étonnées; Enfin comblé de gloire & craint de toutes parts, Je Cependant j'ai fujet de me plaindre du Sore; ne méritois pas une fi belle vie, Ou je devois avoir une plus belle mort. GOMBER VILLE. GOMBER- A LOUIS XIV. Sur la guerre de Flandre. MON ROI, puifque ton cœur répond à ta nais- Entre dans la carriere où t'appellent les Cieux, Délivre les Flamands de la longue fo uffrance, Quand ces juftes deffeins feront exécutez, Qu'il foit l'unique objet de tes nobles fouhaits. A LA REINE-MERE DU ROI, Sur fa Régence. ILLUSTRE Sang des Dieux, délices de notre âge, Princeffe, dont la gloire eft l'objet de mes Vers, ANNE, fauve l'Europe, & montre à l'Univers, Qu'il n'appartient qu'à toi d'empêcher fon naufrage |