CHARLEVAL. J YAL. EAN-LOUIS FAUCON DE RIS, Seigneur de CHARLEVAL, CHARLEétoit iffu d'une illuftre Famille, originaire d'Italie, & qui a donné cinq premiers Préfidens; sçavoir quatre au Parlement de Rouën, & un au Parlement de Rennes. Il aima les beaux Arts avec tendreffe, & les cultiva avec foin toute fa vie. Né fenfible & généreux, il s'intereffoit furtout à la fortune des Gens de Lettres. Il fuffit de rapporter ce qu'il fit pour M. & Madame Dacier. Peu de mois après leur mariage, ils eurent deffein de fe retirer à Caftres. M. de Ris s'imaginant que leur fortune, qui étoit alors très-bornée, les déterminoit peut-être à prendre ce parti, vint leur apporter dix mille livres en or, & les preffa avec toutes les inftances poffibls de les accepter.. Il écrivoit poliment VAL. en Profe & en Vers; & l'on remarque CHARLE- dans quelques-uns de fes Ouvrages je ne fçai quoi d'honnête-homme, tant de franchise & d'ingénuité, qu'on ne sçauroit s'empêcher d'en aimer l'Auteur. Il eft mort à Paris en 1693. Sa complexion étoit fi foible & fi délicate, que dès fon enfance même ses héritiers regardoient fa fucceffion comme très-prochaine : cependant par fon bon régime il a trouvé le fecret de vivre jusqu'à 80 ans, EPIGRAMME S. Il envoye à une Dame en réputation de piété, les LES Œuvres de Maître Clement Contre Contre un Ami imprudent. J'ai de ton amitié des preuves malheureuses; Que les vertus font dangereufes Il renvoye les Vers de Sarazin, A une Dame qui le railloit d'être fi long-tems Au doux bruit des ruiffeaux, dans les bois je ref pire; C'eft-là que fur les fleurs je viens me repofer: QUE fert l'efprit, que fert la probité, Le peu de foin qu'elle a de ta fanté. PP CHARLE- CHARLE VAL. Réponse de M. Conrart. DANS les douleurs dont je fuis tourmenté, à la torture, Que bien qu'on ait le corps la fanté. La vie eft à peine affez longue pour apprendre à vivre. LIRE & repaffer souvent Sur Athenes & fur Rome, Méditez inceffamment, Avant d'en fçavoir les lois, . Moyen d'être heureux. MODERONS nos propres vœux, |