Bibliothèque poétique, ou, nouveau choix des plus belles pièces de vers: en tout genre, depuis Marot jusqu'aux poètes de nos jours : avec leurs vies et des remarques sur leurs ouvrages, 2±Ç

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Adrien Claude Le Fort de La Morinière
Briasson, 1745 - 496ÆäÀÌÁö

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367 ÆäÀÌÁö - J'en boirais moins que ne fait un moineau. Je tirerai pourtant de mon cerveau Plus aisément, s'il le faut, un rondeau, Que je n'avale un plein verre d'eau claire A la fontaine. De ces rondeaux un livre tout nouveau A bien des gens n'a pas eu l'heur de plaire; Mais quant à moi, j'en trouve tout fort beau, Papier, dorure, images, caractère, Hormis les vers, qu'il fallait laisser faire A La Fontaine.
301 ÆäÀÌÁö - S'il m'empêchait de voir en quels lieux je suis née. Albe, où j'ai commencé de respirer le jour, Albe, mon cher pays, et mon premier amour; Lorsqu'entre nous et toi je vois la guerre ouverte, Je crains notre victoire autant que notre perte.
318 ÆäÀÌÁö - Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles; Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau, N'en sont que la prison , ou plutôt le tombeau : Mais , pour revivre ailleurs dans sa première force , Avec les faux Romains elle a fait. plein divorce; Et comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis, Rome n'est plus dans Rome , elle est toute où je suis.
299 ÆäÀÌÁö - Souverains protecteurs des lois de l'hyménée, Dieux garants de la foi que Jason m'a donnée, Vous qu'il prit à témoin d'une immortelle ardeur Quand par un faux serment il vainquit ma pudeur, Voyez de quel mépris vous traite son parjure, Et m'aidez à venger cette commune injure : S'il me peut aujourd'hui chasser impunément, Vous êtes sans pouvoir ou sans ressentiment.
303 ÆäÀÌÁö - Soyons amis , Cinna , c'est moi qui t'en convie : Comme à mon ennemi je t'ai donné la vie ; Et, malgré la fureur de ton lâche dessein, Je te la donne encor comme à mon assassin.

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