LE DEVOI R. ODE A U ROI UI, Grand Roi, je cede à mon zéle; C'est à lui de me foûtenir : J'ofe encor plus hardi qu'Apelle Peindre LOUIS à l'avenir, Qu'au bruit de tes Armes terribles Tes faits guerriers, tes foins paifibles, Je peins cette ame plus qu'humaine, Exerça toujours fon pouvoir; Et d'un cœur qu'instruit la Prudence, On a vu d'heureux Téméraires Et malgré l'erreur où nous fommes » Nont été que des paffions. 1 L'ardeur d'une gloire frivole, Quelquefois enflâme un grand coeur, Alors la paffion s'immole Au vain phantôme de l'Honneur Notre amour pour la Renominée, Ce n'eft pas là l'impure fource De tes vertus, ni de tes faits; Vanté du Midi jufqu'à l'Ourse, Ce bruit ne t'occupa jamais : Tu ne fuis l'orgueil, ni la haine, Comme ces vains Héros * qu'Hélene Attira fur le Simois; Et l'avenir le plus févere, Dans ce que LOUIS a dû faire, Verra l'hiftoire de LOUIS.. Achille & Agamemnon En vain Rivale de Bellone, La Paix t'étale fes appas ; Tu fçais fage autant qu'intrépide, Mais au mépris de la victoire, L'amour de l'ennemi domté : Tandis que ton Peuple moins fage, Privé du prix de ton courage> Murmure contre ta bonté. Pourfuis, fais les plus grands prodiges, Par un principe encor plus grand; Puifle marcher fur tes veftiges, Tout Roi paifible ou conquérant. Aux cœurs que leur penchant domine, Fais aimer cette loi divine, Que les Rois doivent respecter; |