Et fortant du falon, à mes yeux immolez; Princeffe, Orefte meurt, ou vange vôtre Pérez CHRYSOTHEMIS Qui lui! cet étranger?..... ELECTRE. C'est Orefte. CHRYSOTHEMIS. Mon Frere! ELECTRE. lattaque, il combat un tyran inhumain. CHRY SO THEMIS. Qu'entend-je! ah! c'en eft fait,fon trepas eft certain, Sans doute en ce moment tu peris cher Orefte! .... ELECTR E. Si je l'aime ! en doutez-vous ma S Me voyant à les jours préferer fon honneur. & *** ****** ***** SCENE V.. ELECTRE, CHRYSOTHEMIS, ORESTE; ORESTE.. Nfin, j'ai fatisfait les Mânes de mon Pere; Connoiffez-moi ma Sœur, à ce fang odieux, Et le lâche infultant au trifte Agamemnom, Attaque encor fa gloire & flétrit fon grand nom.. A ce dernier affront, à cet excès de rage, De mon Pere expirant la douloureuse image, tre, " De tous mes fens troublez j'ai ceffé d'être maître : Qu'avoient mis fur mes yeux les Dieux & mon cour roux, Apollon qui guidoit ma vangeance & mes coups: : Lé tyran abbattu tombe à mes pieds fans vie; Que m'ouvrant un paffage & craignant pour vos jours, Je viens ma Soeur, je viens vous offrir mon fecours. ELECTRE. O mon Frere, ô vrai Fils, du deftructeur de Troye ! Vôtre gloire en ce jour eft égale à ma joïe. ELECTRE, CHRYSOTHEMIS, ORESTE, PYLADE, ISMENE. M PYLADE. Aître dans ce Palais, ne craignez rien Seigneur, A peine du Tyran la garde avec horreur, Voit ces deux Chefs tombez, entend le nom d'Orefte, Güj SCENE VII. ELECTRE, ORESTE, CHRYSOTHEMIS ; PILADE, PAMENE. PAMENE. ENin, Seigneur, les Dieux achevent leur ou vrage, Au vrai fang de fes Rois, Mycene rend hommage, ORESTE. Oui, mais auparavant voïons la Reine, ami; PAMENE. Ah! Ciel! qu'entend-je! ou courez-vous Seigneur D'un fpectacle funefte, épargnez-vous l'horreur : Hé, ne fçavez-vous pas que la Reine est sans ́vie! ORESTE. La Reine jufte Ciel ! ta haine eft affouvie! PAMENE. Quoi, Seigneur! avez-vous oublié que la Reine, Vous voyant au Tyran porter un coup certain S'eft jettée entre-deux, l'a reçû dans son sein, Pour détourner ce coup elle tombe expirante. ORESTE. Quelle horreur! tout mon fang fe glace d'épouvante: La Reine eft morte, ô Ciel ! & je fuis fon bourreau ! Són Fils a dans fon fein enfoncé le couteau ! Gu |