ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
PDF
ePub

$23,923,408 pour les exportations. Pour les douze mois antérieurs les importations d'argent se sont élevées à $26,138,577 et les exportations à $42,527,591, soit un excédent de $16,398,014 pour les exportations.

GUATEMALA.

MESSAGE PRÉSIDENTIEL.

Le 1er mars l'Assemblée Nationale législative s'est réunie à Guatemala en session ordinaire. À cette occasion le Président de la République, M. MANUEL ESTRADA CABRERA, a adressé aux membres de cette assemblée un important message qui a été lu par le Ministre des Affaires Étrangères.

"Je suis heureux de vous dire, Messieurs les représentants," a déclaré le Président, "combien il m'a été agréable de constater que l'opinion publique s'est affirmée de la manière la plus spontanée et la plus résolue en faveur de la paix, élément indispensable au développement des forces vitales du pays."

Après avoir parlé de quelques événements d'ordre intérieur M. ESTRADA CABRERA constate que les relations d'amitié entre le Guatemala et les pays sud-américains ont été des plus cordiales.

“Au mois d'août de l'année dernière M. BELTRAN MATHIEU vint à Guatemala comme Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire du Chili. Sa mission a été des plus fructueuses, un traité de commerce ayant été signé entre ce pays et le nôtre.

"Le Pérou a aussi une légation à Guatémala.

"Les Congrès médicaux qui eurent lieu à Buenos-Ayres et le Congrès latino-américain de Montévidéo, auxquels le gouvernement guatémalien a envoyé des délégués, ont eu pour conséquences d'améliorer nos relations diplomatiques avec les républiques Argentine et de l'Uruguay.

"La délimitation de frontière entre le Guatemala et le Mexique, menée à bonne fin en 1898, mit un terme à la question de limites avec la république voisine du nord.”

Le Président dit ensuite combien les relations avec les États-Unis sont bonnes, puis il parle des efforts que le gouvernement guatemalien a dû faire pour éviter des difficultiés et des complications avec quelques nations européennes.

"Un grand nombre de réclamations pécuniaires furent adressées au gouvernement par des citoyens de ces pays; comme il n'était pas possible de payer les sommes réclamées et de faire face aux engagements contractés par l'administration antérieure parce que la situation économique du pays ne le permettait pas, de grands efforts furent

nécessaires pour conserver inaltérables les relations avec les puissances européennes. Cependant on étudiait le meilleur moyen de régler toutes les réclamations en évitant que le crédit de la république à l'extérieur ait à s'en ressentir.

"En 1902, vous vous en souvenez, un arrangement intervint et les engagements du gouvernement furent tenus. L'honorable assemblée et le pays entier savent les sacrifices que nous eûmes à faire pour obtenir ce résultat, mais en cette occasion le bon renom du pays fut sauvé et mon gouvernement a la conviction d'avoir accompli un devoir que le patriotisme lui imposait.

"En dehors de ces affaires qui se terminèrent d'une manière aussi satisfaisante, aucun autre incident n'a surgi qui fût de nature à altérer nos relations avec les pays d'Europe, grâce aux garanties dont les étrangers peuvent jouir librement ici et grâce aussi au res pect que nous avons de leur droits."

Le président parle ensuite des rapports avec l'Europe:

"Dernièrement j'ai été l'objet de hautes marques d'estime et de distinction de la part des gouvernements d'Allemage, de France et du Vénézuéla qui m'ont décerné respectivement les décorations de l'Aigle Noir, de la Légion d'Honneur et du Buste du Liberateur. Je n'aurais pas fait mention de cela si ces marques de déférence m'eussent été adressées personnellement, mais je parle d'elles en ce message, parce qu'elles sont des preuves de sympathie pour le Guatemala, manifestées au chef de l'Etat, qui personnifie la nation et parce qu'elles démontrent l'amitié sincère qui lic notre pays à ceux qui ont bien voulu m'envoyer ces décarations.

"Le nombre des traités avec les pays amis s'est considérablement augmenté au cours des sept dernières années par des pactes et conventions sur différentes matières.

"Nombreux ont été les Congrès célébrés dans les capitales du monde, dans un intérêt universel. Le Guatemala a fait tout son possible pour prendre part à chacun d'eux.

"Le gouvernement a adhéré également aux principes de la Convention de Genève et à ceux de la Haye, et il a accepté avec plaisir l'invitation qui lui a été adressée par Son Eminence M. le Président des Etats-Unis qui a suggéré la noble idée de tenir une seconde Conférence de la paix dans la capitale des Pays-Bas, dans le but d'étudier et d'adopter les moyens les plus efficaces pour éviter les guerres internationales.

"Rien n'a donc été négligé, durant mon administratuon, de ce qui a trait à l'importante branche des affaires étrangères. Aussi a-t-on obtenu un résultat satisfaisant les aspirations du patriotisme par le bon renom dont jouit aujourd'hui notre patrie dans tous les pays du monde civilisé.

"Je dois féliciter les personnes qui représentent le Guatemala à

l'extérieur et qui savent si bien remplir les devoirs que leur impose la carrière diplomatique."

Parlant du Département de la justice, le Président indique les réformes qui ont été faites; il parle ensuite de la santé publique qui est en général satisfaisante dans tout le pays. Puis il aborde la situation financière.

"Le produit des impôts, dit-il, s'est élevé, au cours de l'année dernière, à $30,315,413.08, soit une augmentation de $12,728,528.38 sur les rendements obtenus en 1903.

"Cet excellent résultat parle bien haut en faveur de la situation financière du pays. Etant donnés les grands embarras produits par les phénomènes volcaniques et par la crise monétaire.

"En revanche, les frais et paiements administratifs furent de $22,930,739.10 en monnaie nationale et de $1,148,565.59 en monnaie or. Si on considère que la somme des dépenses fixée par le budget s'élevait seulement à $16,798,737.47, il en résulte une augmentation de $16,132,001.63 en monnaie nationale et de $1,148,565.59 en or.

"Cette augmentation s'explique par la liquidation de comptes antérieurs à l'année 1898 et par le taux très élevé du change.

"Depuis que j'ai l'honneur d'être chargé de l'autorité suprême du pays, le produit des impôts fiscaux a atteint la somme élevée de $108,912,209.60; pendant cette même période on a pu subvenir aux besoins des services publics et payer une portion considérable de terrains acquis par le gouvernement et distribués gratuitement en petits lots, dans le but d'encourager l'industrie agricole du pays.

"En 1894 la valeur des exportations fut supérieure de $2,510,723.53 à celle de l'importation, la première étant représentée par $7,551,865.94, or, et la seconde par $5,041,142.41. Ces chiffres méritent d'être pris en considération, car ils démontrent le développement de la richesse publique et privée du pays."

M. ESTRADA CABRERA dit que durant les sept dernières années administratives, l'agriculture, premier facteur de la richesse du Guatémala, a été l'objet d'une attention toute spéciale et il énumère les réformes qui ont été opérées dans cette importante branche. M. le Président parle aussi de nombreuses voies ferrées qui ont été construites et qui sont actuellement en voie de construction; il dit qu'elles ont été les modifications introduites dans les services des postes, télégraphes et téléphones, qui sont maintenant fort bien organisés et très importants. Enfin, M. CABRERA rappelle le succès de l'Exposition de Guatemala qui a démontré le progrès, l'esprit de travail et d'initiative de la République centre-américaine.

Après avoir parlé des nombreuses mesures prises par les pouvoirs publics dans l'intérêt de la nation, le Président termine son message par les paroles suivantes:

"La situation économique continuera à faire l'objet d'une étude

attentive et le gouvernement s'efforcera en temps d'encourager, par tous les moyens en son pouvoir, les diverses sources de richesse du pays et en essayant d'en créer de nouvelles que l'activité nationale est susceptible de produire.

"Connaissant, comme je les connais, les tendances bien marquées des habitants de la République, vers la paix et le travail, je suis assuré de la coopération efficace de la nation entière à l'œuvre patriotique à laquelle nous devons tous consacrer nos efforts. Nous pouvons donc dire que l'avenir de notre pays est assuré."

НАЇТІ.

RÉCOLTE DU CAFÉ.

La récolte caféière de Haïti cette année sera la moitié moins grande que celle de l'année dernière.

Le café est la production principale de la République. C'est grâce aux recettes provenant de la vente de cette denrée que le gouvernement est à même de faire face à ses dépenses courantes et qu'il peut payer ses obligations extérieures.

Dans certaines parties du pays où la récolte n'a jamais manqué et qui devaient produire beaucoup de café, une partie de la récolte est déjà faite et il n'en reste que très peu à venir. Les principaux exportateurs disent qu'ils espèrent encore recevoir du café du midi, mais en quantité très petite. On attribue la mauvaise récolte aux pluies très abondantes de la première partie de la saison qui ont empêché le café de mûrir. Outre la perte que le gouvernement est appelé à subir les provinces en souffrirent beaucoup, car le bien-être des habitants n'est assuré que par une bonne récolte ou au moins par une récolte moyenne.

Le commerce en général se ressentira des effets de la mauvaise récolte aussi bien que la classe agricole, car c'est l'exportation du café qui permet l'importation des marchandises.

Ces conditions et le taux élevé du change ont annulé pour ainsi dire le commerce d'importation.

MEXIQUE.

CHEMINS DE FER.

Le "Commercial Intelligence" (anglais) du 29 mars 1905 fait savoir que dans les vingt dernières années on a construit beaucoup de lignes de chemins de fer au Mexique.

Depuis l'année 1872, le chemin de fer a traversé d'un bout à l'autre

les régions du haut plateau et a pénétré jusqu'au cœur de la grande Sierra Madre.

La concession accordée au début par les gouvernements fédéraux au premier chemin de fer mexicain, le Ferrocarril Mexicano pour poser les rails de Mexico à Vera Cruz a été retirée à cause de l'intervention française, mais le Mexique une fois débarrassé de cette guerre a renouvelé la concession et lui a de plus accordé une subvention de $14,000,000 sans compter d'autres avantages, ce qui a donc permis d'achever rapidement les travaux. A plusieurs reprises la compagnie s'est trouvée arrêtée par suite des grandes difficultés que présentait la chaîne élevée des Cumbres de Maltrata, difficultés qui ont nécessité de grands travaux d'art, mais tous ces obstacles ont été surmontés, grâce à l'habileté et à la détermination résolue des directeurs. Enfin en 1873 la capitale s'est trouvée reliée à la côte du sud mettant pour la première fois la ville de Mexico en communication directe avec l'Europe et les Etats-Unis.

La ligne traverse une distance de 683 kilomètres, y compris les embranchements reliant la grande ligne à Puebla et Pachuca de Apizaco et Ometusco respectivement, et reliant aussi Vera Cruz à l'embranchement de Jalapa. La compagnie du Ferrocarril Mexicano est la meilleure du pays au point de vue de la construction du matérial roulant, de l'exploitation et des appareils pour la sûreté et le bien-être des voyageurs. En partant de la capitale, la ligne se trouve à une hauteur de plus de 7,000 pieds au-dessus du niveau de la mer; cette hauteur va en augmentant jusqu'à Apizaco, où la descente commence. De là, longeant les collines qui séparent les plaines des Cordillères, elle suit les versants plus bas du haut Malintze, en vue du pic Orizaba. A 67 kilomètres de Mexico se trouve Ometusco, point de départ de l'embranchement allant à Pachuca, ville située dans la région argentifère, la plus riche du pays. A 73 kilomètres d'Ometusco se trouve Apizaco, point de départ d'un embranchement allant à la ville de Puebla.

Cette ligne a des rails d'acier sur presque toute sa longueur et la plus grande partie des traverses sont du même métal. Les ponts et les ponceaux sont très solides.

En 1880 le Congrès national a accordé une concession pour un chemin de fer allant de Mexico à Paso del Norte (Ciudad Juárez) et des négociations ont été entamées dans ce but avec des capitalistes américains de Boston qui ont organisé la compagnie du chemin de fer Mexican Central. Cette compagnie à l'aide d'une subvention de $9,500 par kilomètre a pu achever les lignes du réseau principal en quatre années.

Une partie considérable du territoire traversé par le Mexican Central est susceptible d'un grand développement. De Ciudad Juárez à Chihuahua la ligne traverse un désert sablonneux entrecoupé de collines.

« ÀÌÀü°è¼Ó »