페이지 이미지
PDF
ePub
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

DC611 473156 v. 12-14

SAINT-MARTIAL DE LIMOGES.

Depuis le commencement de ce siècle (1807), la rue SaintMartial et la rue du Clocher, qui lui fait suite, rappellent seules à l'étranger et à la génération nouvelle l'emplacement de l'église et de l'abbaye de Saint-Martial à Limoges.

L'église, construite par Louis le Débonnaire en 814, avait subi, à diverses époques, et notamment en 1419, des réparations considérables, qui l'avaient à peu près transformée. Voici, d'après Desmarets, inspecteur des manufactures à Limoges, les dimensions de cet édifice :

Mesures prises sur la longueur.

Porche du clocher....

Du clocher au jubé, en 8 travées, y comprenant le jubé et le massif qui est après le porche.......

Depuis le jubé jusqu'au-delà de la croisée avant le sanctuaire.....

Profondeur du sanctuaire.

Collatéral au-delà du sanctuaire....

Chapelle au-delà du collatéral du rond-point.

[ocr errors][merged small][subsumed][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors]

Largeur dans la croisée.

Longueur de la croisée à droite.

[blocks in formation]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

(Éphémérides de la généralité de Limoges pour l'année 1765, p. 146.)

331

Cette description est très-incomplète; mais Legros a laissé les proportions exactes de cet édifice dans un plan géométrique de Limoges, plan inédit, dont M. Nivet-Fontaubert est propriétaire. Les archives de la préfecture conservent aussi, sur une plus grande échelle, un plan pareil de l'église et du monastère de Saint-Martial.

Il y avait à Saint-Martial trois églises, placées parallèlement et de dates différentes, que nous indiquerons plus tard. L'église principale se composait: 1° d'un clocher roman; 2o d'une église gothique à onze travées avec transept et abside. Elle s'étendait de la petite place Saint-Martial actuelle jusqu'à peu près la rue Mirebœuf, sur le terrain qu'occupent aujourd'hui le théâtre, les cafés attenants et la rue Saint-Martial.

Le clocher avait cinq étages, dont les trois premiers formaient des carrés aux angles abattus, et les deux autres des octogones. Ce clocher, qui était roman, était surtout remarquable par la manière dont l'octogone s'adaptait au carré, car le troisième étage avait à chaque face un fronton sur la pointe duquel tombait l'angle ajouté pour former l'octogone. A la base du clocher, du côté de la rue des Taules, s'ouvraient trois portes en plein cintre celle du milieu était la plus large et la plus élevée. Au-dessus d'elles, c'est-à-dire au premier étage, on voyait, dans des niches spacieuses, les statues de saint Martial au centre, de sainte Valérie à sa droite, et, à sa gauche, d'un personnage qu'on ne sait comment qualifier. Le troisième étage offrait, à chaque côté de l'octogone, des ouvertures géminées, séparées par des meneaux qui tombaient en lignes verticales parallèles. Le cinquième étage était sans ouvertures, et se trouvait surmonté d'une flèche basse en pierre, et aussi octogone.

et

Les tours octogonales sont rares dans l'architecture romane, M. de Caumont pense que celles qu'on y voit ne datent que du XIIe siècle, époque où on décora et exhaussa de plusieurs étages les tours, qui étaient peu élevées au commencement du x1a siècle. (Abécédaire d'archéologie, Ire édition, p. 98.) Il nous paraît donc à peu près certain que les deux derniers étages du clocher de Saint-Martial et la pyramide de même forme qui le terminait sont dus à l'abbé Amblard, qui répara dans son monastère les désastres de l'incendie de 1122.

Vers 1757, le cinquième étage et son couronnement furent remplacés par une maçonnerie en dentelure, dans les huit côtés

« 이전계속 »