QUE fais-tu là seul et rêveur ? PoUR contenir le cœur des hommes indociles, Une longue chaîne tendue A Les petits par-dessous s'esquivent, Et les grands sautent par-dessus. PANARD. SoRTANT du chemin de l'enfance, LES DIVERS SENTIERS. Mille sentiers frappent mes yeux; Je m'arrête : le Tems avance, Me pressant de choisir l'un d'eux. « Pour te distinguer et pour plaire, « Prends, me dit-il, le moins connu : Celui que trace la Prudence Par tes yeux ne peut être vu : Cherche celui de l'Innocence ; Depuis long-tems il est perdu. Pour l'Amour, j'en donne la preuve A bien plus d'un nouveau venu, Souvent sa route, qu'on croit neuve, Est un sentier déjà battu. Vois-tu celui de la Constance ? C'est un chemin presque inconnu : Celui du Plaisir semble immense ; Dans l'instant il est parcouru. Ce choix encore t'embarrasse ? Prends le sentier de la Vertu : Crains surtout d'en perdre la trace ; « Car ce sentier n'est pas battu. » L'AMANT DIFFÉRENT CHEz CHAQUE NATIoN. - QUAND un objet fait résistance, AVIS AUX AMANS. QUE le soin de charmer QU'IL est doux, quand la mort finit nos destinées, D'avoir pratiqué la vertu ! Je plains fort un vieillard qui n'a que des années Pour nous prouver qu'il a vécu. PANARD. 3000G VIvEz pour peu d'amis, occupez peu d'espace; QUE l'homme connaît peu la mort qu'il appréhende L'AIGUILLoN de l'Amour c'est la difficulté; |