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Youveau regiemens & des deputations de vilieurs pour les faire executer, c eft-à-dire, mulpucation de voyages & de depentes; &ietout as grande uninte, comme a fait voir l'expe"ence de quatre diecies. Auf S. Benoit n'a-til en ordonne de lempiadie, quoiqu il ait eu er neme tems ia conduite de piufieurs monaftees: chacun eroit gouverne par fon abbe,& chaLe done avoir pour inpecteur ton eveque, qu tant fur le nieu croit prus propre que tout autre faire oblerver in regie.

- meme concile de Lurran en 1215. défenMultipeder a laventer de nouvelles regions, c'ett-iMon & fures re, de nouveaux orares our congregations, e peur, die canon, que leur trop grande 3. ivermen apporte de la contufion dans l'egule

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ce de divifion. Combien doit-on plus travailler à en préferver l'église de J. C. fondée fur l'u-, Plat. Rep. nion des cœurs & la charité parfaite : c'est un 1.5. P. 418. feul corps dont il eft le chef, & dont les membres doivent avoir une entiere correfpondance, & compatir en tout les uns aux autres.

Or les divers ordres religieux font autant de corps, & comme autant de petites églifes dans l'églife univerfelle. Il eft moralement impoffible qu'un ordre eftime autant un autre inftitut que le fien, & que l'amour propre ne pouffe pas chaque religieux à préférer l'inftitut qu'il a choifi, à fouhaiter à fa communauté plus de richeffes & de réputation qu'à toute autre, & fe dédommager ainfi de ce que la nature fouffre à ne pofféder rien en propre. Je laiffe à chaque religieux à s'examiner de bonne foi fur ce fujet. S'il n'y avoit qu'une fimple émulation de vertu, verroit-on des procès fur la préféance & les honneurs, & des difputes fi vives, pour fçavoir de quel ordre étoit un tel faint, ou l'auteur d'un tel livre de piété.

Le concile de Latran avoit donc très-fagement défendu d'inftituer de nouvelles religions: mais fon décret a été fi mal obfervé, qu'il s'en eft beaucoup plus établi depuis, que dans tous les fiécles précédens. On s'en plaignit dès le Hift. liv. concile de Lyon tenu foixante ans après : on y LXXXV. n.48. réitéra la défense & on fupprima quelques nou

x ordres; mais la multiplication n'a pas
'e continuer & d'augmenter toujours de-

VIII.

Religieux

inventeurs des nouveaux ordres n'é-
de faints canonifez pour la plupart, mendians.
Coupçonner de s'étre laiffez fé-

it

re & d'avoir voulu fe di

deffus des autres. Mais

inteté, on peut

fe de

D'd iiij

fer de leurs lumieres, & craindre qu'ils n'ayent pas fçu tout ce qu'il eût été à propos qu'ils fçuffent.S. François croyoit que fa regle n'étoit que l'évangile tout pur, s'attachant particuliéMatth. x. 9. rement à ces paroles: Ne poffédez ni or, ni argent, ni fac pour voyager, ni chauffure, & le refte; & comme le pape Innocent III. faifoit difficulté d'approuver cet inftitut fi nouveau

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le cardinal de S. Paul, évêque de Sabine, lui Hift. Hv. dit: Si vous rejettez la demande de ce pauvre ***v1.7.54. homme, prenez garde que vous ne rejettiez l'évangile. Mais ce bon cardinal, ni le Saint lui-même n'avoit pas affez confidéré la fuite du texte. J. C. envoyant prêcher fes douze apôtres, leur dit d'abord: Guériffez les malades reffufcitez les morts, purifiez les lépreux, chaffez les démons, donnez gratis ce que vous avez reçu gratis. Puis il ajoute, ne poffédez ni or, ni argent, & le refte. Il eft clair qu'il ne veut que les éloigner de l'avarice & du defir de mettre à profit le don des miracles, à quoi Judas n'auroit pas manqué; & que n'auroit-on point donné pour la réfurrection d'un mort? L'ouvrier gagne bien fa nourriture. Comme s'il difoit: Ne craignez pas que rien vous manque, ni que ceux à qui vous rendrez la fanté ou la vie, vous laiffent mourir de faim.Voilà le vrai fens de ce paffage de l'évangile.

Mais il ne s'enfuivoit pas que l'on fût obligé à nourrir de bonnes gens, qui fans faire de miracles, ni donner des marques de miffion extraordinaire,alloient par le monde prêcher la pénitence, d'autant plus que les peuples pouvoient dire: Nous fommes affez chargez de la fubfifance de nos pafteurs ordinaires à qui nous payons les dîmes & les autres redevances. Il faut donc attribuer aux vertus perfonnelles de S. François & de fes premiers disciples la béné–

diction que Dieu donna à leurs travaux : ce fut la récompenfe de leur zéle ardent pour le falut des ames, de leur défintéreffement parfait, de leur profonde humilité, de leur patience invincible. Ils vinrent à propos dans un fiécle très-corrompu pour ramener l'idée de la charité & de la fimplicité chrétienne & pour fuppléer au défaut des pafteurs ordinaires, la plupart ignorans & négligens, & plufieurs corrompus & fcandaleux.

Il eût été, ce femble, plus utile à l'églife que les évêques & les papes fe fuffent appliquez férieusement à réformer le clergé féculier, & le rétablir fur le pied des quatre premiers fiécles, fans appeller au fecours ces troupes étrangeres : enforte qu'il n'y eût que deux genres de perfonnes confacrées à Dieu, des clercs deftinez à l'inftruction & la conduite des fidéles & parfaitement foumis aux évêques ; & des moines entiérement féparez du monde, & appliquez uniquement à prier & travailler en filence. Au treiziéme fiécle l'idée de cette perfection étoit oubliée ; & l'on étoit touché des défordres que l'on avoit devant les yeux : l'avarice du clergé, fon luxe, fa vie molle & volupteuse, qui avoit auffi gagné les monafteres rentez.

On crut donc qu'il falloit chercher le remede dans l'extrêmité oppofée, & renoncer à la poffeffion des biens temporels, non-feulement en particulier fuivant la regle de S. Benoît, fi fé- c. 33. vere fur ce point; mais en commun

enforte

que le monaftere n'eût aucun revenu fixe. C'étoit l'état des moines d'Egypte, car quel revenu auroient-ils pû tirer des fables arides qu'ils habitoient? Or ceux à qui le revenu manque n'ont que deux moyens de fubfifter, le travail ou la mendicité. Il étoit impoffible aux moines de mendier dans des déferts où ils vivoient feuls :

il falloit donc néceffairement travailler, & c'étoit le parti qu'ils avoient pris.

Mais les freres Mineurs & les autres nouveaux religieux du treiziéme fiécle choisirent la mendicité. Ils n'étoient pas moines, mais deftinez à converfer dans le monde, pour travailler à la converfion des pécheurs: ainfi ils ne manquoient pas de perfonnes de qui ils puffent efpérer des aumônes ; & d'ailleurs leur vie errante, & la néceffité de préparer ce qu'ils devoient dire au peuple, ne leur paroiffoient pas compatibles avec le travail des mains. Enfin la mendicité leur fembloit plus humiliante, comme étant le dernier état de la fociété humaine, au-deffous des ouvriers, des gagne-deniers & des porte-faix. D'autant plus que jufques-là elle avoit été méprifée & rejettée par les plus faints religieux. Le vénérable Guigues dans les conftitutions des Chartreux, traite d'odieufe la né.70. ceflité de quêter; & le concile de Paris en 1212. Hift. liv. veut que l'on donne aux religieux qui voyagent LAVIIN 38. de quoi fubfifter, pour ne les pas réduire à men

c. 11. dier à la honte de leur ordre.

Hift. liv.

Hift. livre

1.XXIX. n.26.

Il eft vrai que S. François avoit ordonné le LXXVII. n.6. travail à fes difciples, ne leur permettant de Opa mendier que comme la derniere reffource. Je veux travailler, dit-il, dans fon teftament, & je veux fermement que tous les autres freres s'appliquent à quelque travail honnête ; & que ceux qui ne fçavent pas travailler l'apprennent: que fi on ne nous paye pas ayons recours à la table de N. S. demandant l'aumône de porte en porte. Il conclut fon teftament par une défense expreffe de demander au pape aucun privilége, ni de donner aucune explication à fa regle: Mais l'efprit de chicane & de difpute qui régnoit rs, ne permettoit pas cette fimplicité.

y avoit pas quatre ans que le faint homme

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