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zard de ne pas affez bien exprimer la force du Latin & du Grec, & de m'écarter de la pureté de ma langue.

faits.

III.

Je ne compte pour preuves que les témoignages des auteurs originaux, c'eft-à-dire, de ceux Choix des qui ont écrit dans le tems même, ou peu après. Car la mémoire des faits ne fe peut conferver longtems fans écrire: c'eft beaucoup, fi elle s'étend à un fiécle, depuis que la vie des hommes eft bornée à foixante ou quatre-vingts ans. Un fils peut fe fouvenir après cinquante ans, de ce que fon pere ou fon ayeul lui auront ra→ conté cinquante ans après l'avoir vu. Les faits qui paffent par plufieurs dégrez n'ont plus la même sûreté : chacun y ajoute du fien, même fans y penfer. C'eft pourquoi les traditions vagues des faits très-anciens, qui n'ont jamais été écrits ou fort tard, ne méritent aucune créance: principalement quand elles répugnent aux faits prouvez. Et qu'on ne dife point que les hiftoires peuvent avoir été perdues:car comme on le dit fans preuve, je puis dire auffi qu'il n'y en a jamais eu. Il en eft de même à proportion des auteurs qui ont écrit des faits plus anciens qu'eux de plufieurs fiécles: s'ils ne citent leurs auteurs, on a droit de les foupçonner d'avoir crû trop légérement des bruits populaires. Mais quand un auteur grave nomme des auteurs plus anciens, dont il a tiré ce qu'il raconte, il en doit être crû quoique les auteurs plus anciens foient perdus. Ainfi Eusebe tient lieu d'original pour les trois premiers fiécles parce qu'il avoit quantité d'écrits que nous n'avons plus, dont fouvent il rapporte les -propres paroles ; & par ceux qui nous reftent, nous voyons qu'il cite fidélement. Toutefois quand un auteur ancien en cite un plus ancien que nous avons, il faut toujours confulter

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IV. DISCOURS.

li. Hangemens dans la discipline.

III. Jugemens des évêques.
IV. Tranflation, érections, &c.
V. Appellations.

VI. Extenfion de l'autorité du pape.
VII. Immunité des clercs.

VIII. Moins de changement en Orient.
IX. Puissance temporelle de l'églife.

X. Incovéniens de cette puiffance.
XI. Légats.

XII. Subventions pécuniaires.

XIII. Qu'il faut dire la vérité toute entiere.
XIV. Rigueur contre les hérétiques.
XV. Changemens dans la pénitence.
XVI. Indulgences.

I.

V. DISCOURS.

LE Coles de Paris & de Boulogne.

Utilité des Univerfitez.

III. Colléges.

IV. Cours d'études.

V. Grammaire.

VI. Rhétorique & poëtique.

VII. Hiftoire.

VIII. Logique.
IX. Morale.

X. Mœurs des étudians.

XI. Théologie pofitive.

XII. Abus des allégories.
XIII. Tradition.

XIV. Réputation des Scholaftiques,

XV. Leur méthode.

XVI. Leur ftile.
XVII. Canoniftes.

XVIII. Plan des meilleures études.

I.

VI. DISCOURS.

H. Rigine des Croisades.
Indulgence pléniere.

III. Fautes dans l'exécution.
IV. Motifs de ces entreprises.
V. Inconvéniens de la prise de C. P.
VI. Croisades multipliées.

VII. Décimes & autres impofitions.
VIII. Surcroît d'affaires aux papes.
IX. Clergé Latin d'Orient.

X. Ordres militaires.

XI. Chûte de la pénitence.

XII. Croisades du Nort.

XIII. Avantages temporels des Croisades. XIV. Qu'il vaut mieux convertir les Infidéles. XV. Qu'on pourroit convertir les Mufulmans.

I.
II.

J

VII. DISCOURS.

Urifdiction effentielle à l'églife.
Arbitrages des évêques.

III Conciles.

IV. Protection des princes.

V. Conciles nationaux.
VI. Droit nouveau.

VII. Extenfion de la jurifdiction du pape.
VIII. Entreprises fur les juges laïques.
IX. Multiplication des juges.

X. Avarice & chicane.

XI, Peines temporelles.

XII. Haines des laïques contre le clergé.
XIII. Inquifition.

XIV. Plaintes de Pierre de Cugnieres.
XV. Jurifdiction de l'églife Grecque.

VIII. DISCOURS.

11. Rigine des religieux. Moines d'Egypte.

Regle de faint Benoit, Chanoines.

III.Ordre de Clugni.

IV. Ordre de Citeaux.

V. Freres Lais.

VI. Etudes des moines.

VII. Multiplication d'Ordres religieux.
VIII. Religieux mendians.
IX. Pauvreté évangélique.

X. Relâchemens des religieux mendians.
XI. Schifme entre les freres Mineurs.
XII. Relâchement général des religieux.
XIII. Exemptions.

XIV. Affoibliffement de la morale chrétienne.
XV. Devotions nouvelles.

Fin des Sommaires des Discours.

PREMIER

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I.

E fajet de l'hiftoire eccléfiaftique eft de représenter la fuite du Chri- Nature de ftianifme, depuis fon établiffe-l'hiftoire ecment. Car la véritable religion aclésiastique. cet avantage que l'origine en eft certaine, & la tradition fuivie jufques à nous, fans aucune interruption. Son origine eft certaine, puifqu'il eft conftant par le témoignage même des infidéles que J. C. eft venu au monde il y a plus de dix-fept cens ans. Nous avons entre les mains fon histoire écrite par fes difciples témoins oculaires : nous avons les prophéties qui l'avoient promis fi longtems auparavant: & nous en fçavons les dates & les auteurs, à remonter jufques à Moïfe, dont les livres font les plus anciens qui foient au monde. Il n'en eft pas de même des fables fur lefquelles étoit fondée la religion des Grecs & des au

A

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