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Lib. IV. cir ca med.

Ibid.

Ma

que Valentinien l'époufa; elle qu'on fçait avoir été veuve du tyran gnence. C'eft Zozime qui le raporte au quatrième livre de fon hiftoire: Le jeune fils de Valentinien que ce Prince avoit eu de la veuve de Magnence, fut, dit-il, fait Empereur à l'âge de cinq ans. Ecencore vers la fin du même livre Le jeune Valentinien fe retira auprès de Theodofe avec fa mere Justine, qui comme nous avons dit, avoit été femme de Magnence, & épousée après sa mort par Valentinien pour fa beauté. Trouver deux fois dans un hiftorien plûtôt ennemi que favorable à Valentinien mariage avec Juftine, fans qu'il en marque cette honteufe circonftance, ce feroit, quand nous n'aurions au tre chofe une preuve plus que fuffifante de fa fauffeté. Eftoit-il permis à M. Bafnage de diffimuler toutes ces choses: de nous donner comme un fait conftant ce qu'il fçait avoir été rejetté par tant d'habiles gens, & par des raifons fi folides: & encore de me reprocher l'ignorance de l'an,

ce

tiquité, parce que lorfque j'en marquois les fentimens fur la pluralité des femmes, je n'avois daigné tenir conte, ni d'un fait fi mal fondé, ni de cette prétendue loi de Valentinien? Et après tout, que peut-il conclure de tout ce fait quand il feroit auffi veritable, qu'il eft manifeftement convaincu de faux ? Le Public n'en verroit pas moins de quelle abfurdité il étoit à trois prétendus Réformateurs de remettre en afage après tant de fiecles une loi entierement oubliée d'un Empereur. M. Bafnage nous cite pour dernier paffage celui des Conftitutions Apof qui fur une toliques où il eft ordonné, dit-il, de froide équirecevoir paisiblement à la Communion voque, obla concubine d'un infidele qui n'a com- jecte à toute l'Eglife & merce qu'avec lui. Il croit donc que aux preles Eglifes de J. C. ont approuvé de miers fietels commerces hors du mariage, & cles, d'ane craint point de foüiller la fainteté voir appren des mœurs Chrêtiennes, & dans les vé l'usage temps les plus purs par ces indignes foupçons. Faut-il apprendre à 1bid. Conft. ce faux Sçavant la diftinction tri- Ap.VIII. 32,

LXIV.

Erreur de M.Bafnage,

des concubia

nes.

viale des femmes époufées folem nellement, & d'autres femmes qu'on appelloit concubines, parce qu'elles étoient époufées avec moins de folemnité, quoi qu'elles fuffent vrayes femmes fous un nom moins honorables Toutes les loix en font pleines, tous les Jurifconfultes en conviennent, on en voit même des reftes en Allemagne; on la trouve jufques dans l'Ecriture, & ce grand Docteur l'ignore, ou ce qui eft pis, il fait femblant de l'ignorer. C'est qu'il cherchoit une occafion de nous objecter que le Droit Canon bid. dont les loix font fi facrées à Rome, autorife le concubinage, puifqu'il permet de coucher avec une fille lorsqu'on n'a point de femme. S'il vouloit dire des fauffetez, il devoit tâcher du moins de les expliquer en termes plus modeftes. Mais où eft cet endroit du Droit Canon? M. Bafnage demeure court, & n'en a cité aucum endroit. C'eft qu'en effet il n'y en a point: il n'a même ofé citer ce fameux Canon d'un Concile de Tolede,

od l'on permet une concubine au fens qu'on vient de rapporter, parce qu'il fçait que cette groffiere équivoque eft maintenant reconnuë de tout le monde : & cependant fur un fondement fi leger il remue fans neceffité toutes ces ordures, & il ofe calomnier la doctrine de l'Eglife Catholique.

LXV. Paffage de Melancton

Voilà toutes les excufes qu'il a pû trouver pour la Réforme dans ce honteux mariage du Landgrave. Il que l'auteur fe donne encore la peine d'excufer des Variace Prince, non de fon incontinence tions eft ac qui eft averée: mais d'avoir eu de cusé par M. Bajnage ces maladies qu'on ne nomme pas, d'avoir fal & qu'il avoit lui-même tâché de fifié. cacher; il eft vrai : je l'avois remar- Var.VI. qué en paffant dans l'hiftoire des Variations comme une circonftance qui n'étoit pas indifferente au fait que je rapportois, & je l'avois fait`avec tout le ménagement qui eft dû en ces occafions aux oreilles d'un lecteur. Mais puifque M. Bafnage m'entreprend ici comme un calomniateur qui ay corrompu un passage de T

و

Melancton que je produis, il me contraint à la preuve. Ce Miniftre veut nous faire accroire qu'on cachoit, non point la nature de la maladie du Landgrave, mais fa maladie elle-même, de peur d'allarmer le Bafn. ibid. parti dans un temps où fa prefence étoit abfolument necessaire, & où le délai de fon voyage pour fe trouver avec les autres Princes donnoit déja quelque allarme. M. Bafnage ne s'apperçoit pas, tant fes lumieres font courtes, qu'il eft pris par fon aveu. Dès qu'une perfonne publique, principalement un Souverain, & un Souverain d'une fi grande action, ceffe tout à fait de paroître, quoi qu'il foit au milieu de fes Etats ; dès qu'on n'admet dans le cabinet, que le domeftique ou les gens plus affidez & plus familiers, & que l'antichambre eft muette; on ne demande pas s'il eft malade. Plus ce Souverain eft attendu dans une affemblée folemnelle, & plus fa prefence y eft neceffaire, plus on fent qu'il eft malade lors qu'il y manque : & loin d'en faire

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