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719. edit.

neral du Roy dans toutes fes Provinces dans toutes fes armées durant fa minorité. C'est ce que portoit l'acte de tutelle arrêté dans les Etats Tbuan.T.I gene. Lib. XXVI. raux le fait eft conftant par l'hiftoire: cette réponse ferme la bou- 1606. che aux Proteftans: auffi M. Bafnage qui avoit promis de répondre à mes reflexions demeure muet à cellesci, comme il fait dans tout fon ouvrage à celles qui font les plus décifives on appelle cela répondre à l'hiftoire des Variations, comme fi répondre étoit faire un livre, & lui

donner un vain titre.

que

XXV.

l'auteur des

Le Miniftre qui paffe fous filence Le Miniftre un endroit fi effentiel de ma répon- impose à se, en touche un autre ; mais pour le corrompre. M. de Meaux fourient Variations &ne répond le Duc de Guife ne faifoit rien que rien à ses par l'ordre du Roy. Il m'impofe : il n'étoit pas même queftion des or- Bafn, ibid. dres du Roy qui étoit mineur, & $17. qui avoit à peine douze ans : je parle du Roy de Navarre, & je dis ce qui eft certain que le Duc de Guise

preuves.

ne fit rien que par les ordres de ce Roy, Var. X. 45.

Bafn. p. 518.

Var.ibid.

que

comme il devoit: le Miniftre qui n'a rien à dire à une réponse fi précife, change mes paroles: eft-ce là répondre ou fe moquer & infulter à la foy publique ? il pourfuit: Maimbourg ne chicane point, & il avoüe la Reine écrivit coup fur coup quatre lettres extremement fortes, où elle conjure le Prince de Condé de conferver la mere, les enfans & le royaume en dépit de ceux qui vouloient tout perdre. On diroit à entendre le Miniftre, que je diffimule ces lettres; mais j'en rapporte tous les termes qu'il a relevez, & je reconnois que la Reine les écrivit pour prier ce Prince de vouloir bien conferver la mere & les enfans & tout le royaume contre ceux qui vouloient tout perdre. Eft-ce chicaner fur ces lettres que de les rapporter de fi bonne foy? mais j'ajoute ce que vous taifez, M. Bafnage: que la Reine qui écrivoit en ces termes, & qui fembloit vouloir fe liver avec le Roy & les enfans au Chef d'un parti rebelle & aux huguenots, n'en avoit pas le pouvoir répondez

vous pouvez; & fi vous ne pouvez pas, comme vous l'avoüez assez par votre filence, ceffez de tromper le monde par une vaine apparence de réponse.

XXVI.

Var, ibid,

J'avois fait une autre remarque Autre remoins décifive: que ces qui n'étoit pas marque fur fentimens de la Reine ne durerent qu'un les lettresde moment : qu'après qu'elle fe fut raffu. Catherinede rée elle rentra de bonne foy dans les fen- Médicis: timens du Roy de Navarre, & qu'elle fait semblat M. Bajnage fit ce qu'elle put par de continuelles de ne pas negociations avec le Prince de Condé fçavoir l'épour le ramener à fon devoir. Tous ces tat des chofaits que j'avois rapportez dans l'hi-es. ftoire des Variations, font inconte- Thuan, T. ftables; & en effet ne font pas con- II. testez par M. Bafnage. J'ajoute en- Lib.XXIX core dans le même endroit que la Reine écrivit ces lettres en fecret par fes emiffaires, de peur qu'en favorifant La nouvelle religion elle ne perdît l'amitié des Grands & du Peuple, & qu'on ne luy ôtât enfin la regence. Ce font les propres termes de M. de Thou, & voilà ce qui fit prendre de meilleurs confeils à cette Princeffe

Var. ibide

Ibid. 518.

que fon ambition avoit jettée d'abord dans des confeils défefperez. M. Bafnage n'a rien à répondre, finon que la Reine changea, parce qu'elle fe vit opprimée par les Guifes qu'il fallut flater. Il diffimule que tout fe faifoit par les ordres du Roy de Navarre felon l'acte de tutelle autorisé par les Etats, & qu'à la referve du Prince de Condé & de l'Amiral, ce Roy avoit avec lui & les autres Princes du Sang, les Grands du Royaume, le Connétable & les principaux Officiers de la Couronne, la Ville & le Parlement de Paris, les Parlemens, les Provinces, & en un mot toutes les forces de l'Etat : M. Bafnage oublie tout cela,, & il appelle oppreffion les ordres publics tout cela étoient les rebelles & les ennemis de l'Etat : & le Prince de Condé fut le feul fidele, à cause qu'il avoit pour lui les Huguenots feuls, & qu'il étoit à leur tête. Peut on s'aveugler foi-même jufqu'à cet excès fans être frappé de l'efprit d'étourdiffement?

XXVII. Si l'on fe fouvient maintenant de

attentats de lá Reforme, où M. Baf

nage fe tait.

ce qu'entreprit peu de temps après Suites des & dans les fecondes guerres ce parti fidele & fi obeïffant à la Reine, on fera bien plus étonné. Il appella l'étranger au fein du Royaume: il li vra le Havre de Grace, c'est-à-dire la clef du Royaume, aux Anglois anciens ennemis de l'Etat, & les confola de la perte de Calais & "de Boulogne: Il n'y avoit point là de lettres de la Régente: elle fut contrainte de prendre la fuite avec le Roy devant ce parti fidele on les attaqua dans le chemin au milieu de ce redoutable bataillon de Suiffes: il fallut fuir pendant la nuit, & achever le voyage avec les terreurs qu'on fçait: cependant ceux qui pourfuivoient le Roi & la Reine fans garder aucune mefure, étoient les fideles fujets ; & ceux qui les gardoient étoient les rebelles.

M. Bafnage qui fe taît à tous ces excès, croit excufer la Réforme en nous alleguant en tout cas d'autres rebellions: il n'a que de tels exemples pour fe foûtenir; mais toutes les rébellions font foibles à compa

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