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Tems de liberté.

TIMOLEON rend la liberté à AN.M.3658. Syracufe. Il y paffe le refte de fa vie dans un glorieux loifir, chéri & homoré de tous les citoiens & de tous les étrangers. Tome V. pag. 383.

Cet intervalle de liberté ne dura pas lontems.

AGATHOCLE.

AGATHOCLE s'empara bientôt AN.M.3685. de la Tyrannie à Syracufe. Tome I, pag. 287, &c.

Il

y exerce des cruautés inouies. Il forme un des deffeins les plus hardis dont il foit parlé dans l'hiftoire, porte la guerre dans l'Afrique, s'y rend maître des places les plus fortes, & ravage tout le pays.

Après divers événemens, il périt d'une maniére miférable. Il avoit régné environ vingt huit ans. Tems de liberté.

SYRACUSE refpira pendant quel- AN.M. 37que tems, & goûta avec plaifir la douceur de la liberté.

Mais elle eut beaucoup à fouffrir de la part des Carthaginois, qui trou bloient fon repos par des guerres.continuelles.

Elle appella à fon fecours Pyrrhus. AN. M.37263 Les rapides fuccès qu'eurent d'abord

fes armes, lui donnérent de grandes efpérances,qui s'évanouirent bientôt. Pyrrhus, par fa promte retraite, lại replongea dans de nouveaux mal, heurs. Tome. I. pag. 30s. Tom. VII, pag. 430, &c.

HIERON II.

ELLE ne fut tranquille & heureufe que fous le régne d'Hiéron II. qui. fut très long, & presque toujours pa-cifique.

HIERONΝΥΜΕ.

A peine régna-t-il un an. Sa mort fut fuivie de grands troubles, & de la prife de Syracufe par Marcellus.

Après la prife de cette ville, ce qui fe paffe dans la Sicile jufqu'à fon entiére réduction eft peu mémorable. I y eut encore quelques reftes de guerre de la part des partifans de la Tyrannie, & des Carthaginois qui en étoient les protecteurs: mais ces guerres n'eurent point de fuite, & Rome fe trouva bientôt maitreffe abfolue de toute la Sicile. La moitié de cette Ile étoit devenue province Romaine depuis le Traité qui termina la première guerre Punique. Par ce Traité, la Sicile fut divifée en deux parts, dont l'une resta aux Romains, & l'autre continua d'être gouvernée par Hiéron; & cette:

partie, depuis que Syracufe fe fut. rendue, passa auffi dans leur domaine. §. III. Réflexions fur le gouvernement & le caractère des Syracufains, & Sur Archimede.

13.

PAR LA PRISE de Syracufe, la Sicile entiére devint une province du peuple Romain: mais elle ne fut pas Cic. in Verretraitée, comme le furent depuis les de frum. n. Efpagnols & les Carthaginois, à qui l'on impofa un certain tribut pour être comme le prix de la victoire, & la peine des vaincus: quafi victoria pran mium, as poena belli. La Sicile, en fe foumettant au peuple Romain, conferya tous fes droits anciens & toutes fes coutumes, & lui obéit aux mêmes conditions qu'elle avoit obéi à fes. Rois. Et elle méritoit bien certainement ce privilége & certe diftinction., Elle étoit la premiére de toutes les nations étrangères qui eût fait amitié & alliance avec les Romains: la premiére conquête qu'ils euffent eu la

a Siciliæ civitates fic in amicitiam fidemque recepimus, ut eodem jure ellent, quo fuiffent; eadem conditione populo R. parerent, qua fuis an sea paruiffent. Cic. ibid.

b Omnium nationum exterarum princeps Sici

lia fe ad amicitiam fi....
demque populi R. appli--
cuit: prima omnium, id a
quod ornamentum im.
perii eft, provincia eft
appellata: prima docuit
majores noftros, quàm
præclarum eflet exteris
gentibus imperare.,, Ita❤

gloire de faire hors de l'Italie: la premiére enfin qui leur eût fait éprouver la douceur de commander à des peuples étrangers. La plupart des villes dont elle étoit remplie avoient marqué pour les Romains un attachement, une fidélité, une affection qui étoient fans exemple. Elle fut pour eux depuis comme un degré pour paffer en Afrique, & Rome n'auroit pas pu abbattre fi facilement la puiffance formidable de Carthage, fi la Sicile ne lui avoit fervi de grenier abondant pour les vivres, & de retraite fûre pour fes flotes. Auffi, après la prife & la ruine de Carthage, Scipion l'Africain fe crut-il obligé d'enrichir les villes de Sicile d'un grand nombre d'excellens tableaux & de statues précieuses, afin qu'un peuple qui s'intéreffoit fi vivement à la victoire. du peuple Romain, en fentît les fruits, & en confervât chez lui d'illuftres.

monumens.

que majoribus noftris in Africam ex hac provincia gradus imperii factus eft. Neque enim tam facilè opes Carthaginis tantæ concidiflent, nifi illud & rei frumentariæ fubfidium, & receptaculum claffibus noftris pateret. Quare P. Africanus, Car..

thagine deleta, Siculorum urbes fignis monumentif que pulcherrimis exornavit

ut , quos victoria populi R. lætari arbitra. batur, apud eos monumenta victoriæ plurima collocaret. Cic. Verr. 3.·* n.2.3.

L

La Sicile auroit été heureuse d'être gouvernée par les Romains, fi elle avoit toujours eu des Magiftrats tels que Cicéron, auffi inftruits que lui des obligations de la Magiftrature, & auffi attentifs à s'en aquitter. Il ett beau de l'entendre lui-même s'expliquer fur ce fujet. C'eft en défendant la

Sicile contre Verrès.

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2

Après avoir pris les dieux à témoin de la fincérité des fentimens qu'il va exposer » Dans tous les emplois, dit-il, dont le peuple Romain m'a » honoré jufqu'ici, j'ai cru être engagé par les liens les plus facrés de » la religion à en remplir dignement »tous les devoirs. Lorfqu'on m'a fait Quefteur, j'ai regardé cette dignité, » non comme un préfent dont on me » gratifioit, mais comme un dépôt » que l'on confioit à ma vigilance &

"

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tura ac commiffum puta. rem. Sic obtinui quæstų ram in provincia, ut omnium oculos in me unum conjectos arbitrarer: ut

IaQ dii immortales Ita mihi meam voluntà sem fpemq; reliquæ vite veftra populique Romani exiftimatio comprobet, nc ego, quos adhuc mi-me quæfturamque meam hi magistratus populus quafi in aliquo orbis terRomanus mandavit, fic ræ theatro verfari exifticos accepi,ut me omnium marem; ut omnia femper, officiorum obftringi re- quæ jucunda videntur ligione arbitrarer. Ita effe, non modò his exquæftor fum factus, ut traordinariis cupiditati mihi honorem illum non bus, fed etiam ipfi natumama datum quàm credi-Ire ac neceffitati denega

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