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nêtres, repréfente Apollon avec la Vertu, volant dans l'air, montrant à la Vertu, qui eft affife en bas fur des nuées, un Siége tout lumineux, où il la veut placer ; L'Ămour de la Vertu eft auprès, affis de même fur des nuées, tenant de grandes branches de Laurier, qui ne fervent que pour orner ce tableau.

Ceux des extrémitez, repréfentent Circé, fille du Soleil, affife fur des nuées, un Amour auprès d'elle qui lui préfente quan tité d'herbes il eft entre la porte & le plafond.

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Et dans l'autre, fitué entre le plafond & les fenêtres, l'audacieux Icare eft repréfenté avec fes aîles qui fondent, en attitu de d'un homme épouvanté, fe fentant tomber de la route du Soleil en Terre.

Les huit bas reliefs en camayeux de cette belle Galerie font placez dans de grandes bordures rondes rehauffées d'or. Le premier qui eft fur la droite en entrant dans la Galerie, représente Apollon devant le Portique de fon Temple; fon trepié devant lui, & la Sibile à genoux, lui montrant une poignée de fable dans fa main, & le priant de la faire vivre autant d'années qu'il y a de grains.

Le fecond, qui eft le premier fur la gauche,reprefente Apollon affis fur une Ter

raffe;

raffe;le Dieu Efculape fon fils à genoux auprès de lui, s'appuyant fur un grand livre qui eft fur les genoux d'Apollon; quantité de Plantes devant eux qui fortent de la Terre, & qu'Apollon montre à Efculape pour lui enfeigner la Médecine.

Deux de ces bas reliefs, qui font plus grands que les autres, s'étendent jufques à la moitié de la Galerie; l'un, représente le défi de Marfias avec Apollon, & Midas proche d'eux qui en eft le Juge. L'autre, sur Îa droite à l'oppofite, repréfente Apollon qui fait écorcher Marfias.

Les quatre autres bas reliefs, qui font dans l'autre moitié de la Galerie, repréfentent, fçavoir, le premier fur la droite, le changement de Coronis;& le fecond,qui est fur la gauche, celui de Daphné en Laurier; & au bout de la Galerie, des deux côtez du tableau du Parnaffe; fur la droite, c'eft le changement de Cypariffe en Cyprès ; & fur la gauche, celui de Clytie en Tournefol. Sur la gauche de l'extrêmité de cette Galerie, il y a un plus petit Salon que celui de l'entrée : il eft orné d'un plafond, & de plufieurs ouvrages de peintures qu'il ne

faut

pas négliger de voir. Le grand Cabinet eft enrichi d'une infinité de chofes

finguliéres, & prétieufes, recherchées & ramaffées avec autant de foin & de dépenV

Tem II.

fe, qu'elles font arrangées avec goût & pro preté. La Chapelle de ce Château quoique petite a auffi fon mérite particulier. Mais je ne m'étendrai pas davantage fur les beautés intérieures, pour vous faire connoître les agrémens des Jardins où il y a plusieurs endroits curieux.

Ces Jardins font difpofez avec beau coup d'art, dans une très-heureuse fituation: la riviére de Seine, paffant le long des Jardins d'enbas, forme un beau & large Canal qui mouille le gazon d'une terrasse plantée en allées à perte de vûe. Ces Jardins font ornez par des efpéces de cabinets, des bofquets, des falons, des bas fins, des jets d'eau de hauteur furprenante, & fur tout par des grandes cafcades.

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Les Jardins hauts font encore plus fpacieux: on trouve fur la hauteur de la montagne de grandes piéces d'eau jaliffantes diftribuées en jets & en gerbes diversifiées en plufieurs maniéres. Le Parc a près de quatre lieues de circuit; l'Orangerie, le Labirinte, & les Baffins, ont chacun leur mérite particulier; mais l'endroit le plus capable de vous faire plaifir eft celui des merveilleufes Cafcades, qui paffent pour le chef-d'œuvre de l'Hydraulique.

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