Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1±Ç

¾ÕÇ¥Áö

µµ¼­ º»¹®¿¡¼­

¼±ÅÃµÈ ÆäÀÌÁö

±âŸ ÃâÆǺ» - ¸ðµÎ º¸±â

ÀÚÁÖ ³ª¿À´Â ´Ü¾î ¹× ±¸¹®

Àαâ Àο뱸

290 ÆäÀÌÁö - Les images & les figures doivent être encore plus fréquentes dans la plupart des. genres de la Poëfie „ que dans les difcours oratoires.
6 ÆäÀÌÁö - L'ennui qui suit bientôt l'inaction de l'âme est un mal si douloureux pour l'homme qu'il entreprend souvent les travaux les plus pénibles afin de s'épargner la peine d'en être tourmenté.
40 ÆäÀÌÁö - Si quelqu'un vous aborde avec la joie peinte sur le visage, il excite en nous un sentiment de joie; les larmes d'un inconnu nous touchent, avant même que nous en sachions la cause, et les cris d'un homme qui ne tient à nous que par l'humanité nous font courir à son secours, par un mouvement machinal qui précède toute délibération.
7 ÆäÀÌÁö - ... durant laquelle il ne jouit précifément d'aucun objet,. eft l'unique fruit des efforts qu'il a faits pour s'occuper lui-même. Il n'eft perfonne qui n'ait éprouvé l'ennui de cet état où l'on n'a point la force de penfer à rien, & la peine de cet autre état, où malgré foi l'on penfe à trop de chofes, fans pouvoir fe fixer à fon choix fur aucune
304 ÆäÀÌÁö - Poëfie les regarde uniquement comme des fons plus ou moins harmonieux , & qui étant combinés diverfement , compofent des phrafes dures ou mclodieufes dans la prononciation.
461 ÆäÀÌÁö - C'eft ainfi que la Peinture fait fes imitations par le fecours du trait, du clair-obfcur , & des couleurs locales. Les fignes naturels des paffions que la Mufique raflemble t & quelle employe avec art pour augmenter l'énergie des paroles qu'elle met en chant , doivent donc les rendre plus capables de nous toucher , parce que ces fignes naturels ont une force merveilleufe pour nous émouvoir. Ils la tiennent de la nature même . Nihil ejl enim tam eognatum men...
294 ÆäÀÌÁö - D'ailleurs leurs incidens, qui font la plus belle partie de notre Hiftoire , doivent plus attacher la Nation Françoife que des événemens arrivés depuis longtems dans FEfpagne & dans l'Egypte.
407 ÆäÀÌÁö - Ils tirent leur force du rapport que la Nature elle-même a pris loin de mettre entre les objets extérieurs & nos organes, afin de procurer notre conferVation. Je parle peut-être mal, quand je dis que la Peinture employe des fignes : c'eft la Nature elle-même que la Peinture met fous nos yeux» Si notre efprit n'y eft pas trompé , nos fens du moins y font abufés.
332 ÆäÀÌÁö - ... bons. Il faut que ces phrafes imitatives y ayent été introduites, fans préjudicier au fens & à la conflrufHon grammaticale. Or il ne mefouvientque d'un feul morceau de Poëfie Françoife qui foi-t de cette efpece , & qu'on puifle oppofer en quelque façon à tant d'autres...
408 ÆäÀÌÁö - D'ailleurs il eft une de ces opérations , celle qui fe fait quand le mot réveille l'idée dont il eft le figne , qui ne fe fait pas en vertu des loix de la Nature. Elle eft artificielle en partie.. Ainfi les objets que les tableaux nous préfentent agiflant en qualité de fignes naturels , ils doivent agir plus promptement.

µµ¼­ ¹®ÇåÁ¤º¸