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tion avec le public, et que le spectateur, quelle | sition ou la configuration défectueuse du terrain que soit la place qu'il occupe, puisse envisager, sur lequel il lui faut agir. embrasser autant que possible la scène et dans Sans parler de l'aspect extérieur que doit son ensemble et dans tous ses détails. L'archi- comporter le monument, de l'ensemble hartecte doit donc, dans son travail, concilier monieux qu'à l'intérieur doit offrir la salle, de entre elles des choses qui semblent inconci- la pureté des lignes, de l'élégance des courbes, liables, et, souvent aussi, il a à lutter contre de la grâce et de la richesse de la décoration, des difficultés d'ordre extrinsèque, si l'on peut il faut que l'architecte se préoccupe des qualités dire, telles que le peu d'espace mis à sa dispo- | acoustiques du vaisseau, de la commodité des

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Coupe transversale de la salle de l'Opéra construite par Moreau au Palais-Royal, et inaugurée en 1770.

les facilités désirables pour la circulation, songer aux foyers, aux vestiaires, aux bureaux de recettes, aux mille petites retraites nécessaires dans un lieu destiné à recevoir la foule.

places et de la facilité avec laquelle on y peut | presse et où est placé le contrôle, offre toutes parvenir, de la bonne disposition des loges, de l'heureuse distribution de la lumière et de la chaleur, du renouvellement incessant de l'air respirable à l'aide d'une ventilation vigoureuse. Puis, il faut que les dégagements soient vastes et bien disposés, que des couloirs suffisants et de larges escaliers facilitent et l'accès et surtout la prompte évacuation d'une salle en cas de de danger pressant. Enfin, il doit établir de vastes réservoirs d'eau pour les cas d'incendie, s'attacher à ce que le vestibule, où le public se

C'est bien pis encore, s'il est possible, en ce qui concerne la scène. Là, outre le plancher, qui, dans un théâtre machiné, est d'une construction très compliquée, il faut avant tout établir les dessous et les dessus, qui représentent chacun la hauteur de la scène, avec tout le mécanisme nécessaire au jeu des décorations.

ARCHITECTURE THÉATRALE.

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Toute cette charpente relative à la scène, au | ordre sur le théâtre, et le vider de même. Et travail des dessous, du cintre, de la machinerie, est d'une extrême complication et présente de sérieuses difficultés. Et là aussi, il faut songer aux dégagements, et à ce qu'ils soient aussi vastes, aussi commodes que possible, de façon qu'un personnel nombreux, parfois accompagné de chevaux, puisse pénétrer facilement et avec

puis il faut ménager aux divers étages, derrière cette scène parfois si encombrée, tous les locaux, si nombreux, nécessaires aux divers services : cabinets de direction, d'administration et de régie, foyers et loges d'artistes, de figurants, de comparses, ateliers de costumes et de décors, magasins pour les décorations, les ha

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Premier aspect de la salle actuelle de la Comédie-Française, lors de sa construction par l'architecte Louis.

billements, les accessoires, appareils contre l'incendie, corps de garde des pompiers, logements de concierges, etc., etc., etc.

Sans vouloir prendre pour exemple l'Opéra de Paris, qui est en son genre un monument exceptionnel, nous grouperons cependant ici quelques renseignements relatifs à ce théâtre et qui donneront une idée approximative de mille détails qui échappent forcément au public renfermé dans une salle de spectacle. A l'Opéra, l'ensemble des tuyaux de fonte, de cuivre et de plomb nécessités par le service des eaux offre un développement de 6,918 mètres; le nombre des robinets est de 573; il y a 70 appareils pour incendie avec une longueur totale

de 1,520 mètres de boyaux en caoutchouc; la contenance des réservoirs d'eau est de 105,000 litres; les cordages en chanvre qui servent au service de la scène donnent une longueur de 223,100 mètres, auxquels il faut adjoindre 12,700 mètres de cordages en fil de fer; l'ensemble des conduites de gaz représente une longueur de 25 kilomètres, sur lesquels sont ajustés 714 robinets, le tout servi par dix compteurs; les calorifères sont au nombre de 14 pour la scène, et les appareils de chauffage pour la salle au nombre de 10; enfin le nombre des portes contenues dans les bâtiments de l'Opéra est de 2,531.

Nous en avons dit assez, pensons-nous, pour

faire comprendre toute l'importance qui s'at- | présente. Nous ne saurions aller plus loin, et, tache naturellement à l'architecture théâtrale pour le reste, nous renvoyons le lecteur aux et donner une idée relative des difficultés qu'elle traités spéciaux sur la matière, notamment

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ARÈNE.

ARLEQUIN.

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le vulgaire ne connaît ni la valeur ni la signification. Si l'on sait généralement ce que c'est qu'une panne, une cascade, un cabotin, tout le monde ne serait pas à même d'expliquer ce que veut dire Marier Justine, Brûler une ville, Marcher sur sa longe, etc. On trouvera chacune de ces expressions à la place qu'elle doit occuper dans ce Dictionnaire.

Toutefois, ceci fait partie du langage technique. Mais jadis, les comédiens employaient entre eux une sorte de véritable langue verte, dont seuls ils avaient la clef et qu'eux seuls pouvaient comprendre. Voici ce qu'on lit à ce propos dans les Mémoires de Me Dumesnil, l'élève et la rivale peu reconnaissante de

qui concerne son administration. Cela n'en est pas moins fâcheux, et c'est là ce qui rend si difficile la tâche de l'écrivain qui se propose d'écrire l'histoire de nos théâtres. Toutefois, il semble que l'administration supérieure, de qui dépendent les scènes subventionnées, pourrait exiger de celles-ci qu'elles eussent des archives sérieusement organisées, que chaque direction lèguerait à la direction qui lui succède. Or, deux de nos grands théâtres seulement sont dans ce cas la Comédie-Française, dont les archives, trésor inestimable, présentent une série ininterrompue de précieux documents depuis Molière et le fameux registre de la Grange; et l'Opéra, qui malheureusement n'est pas tout à fait dans le même cas, mais qui possède pourtant la plus grande partie des papiers intéressant son administration. Ces deux dépôts précieux sont confiés aux mains habiles de deux archivistes dévoués, M. Geor-t-on de logagne pour allumer la boulevetade? La ges Monval pour la Comédie-Française, et M. Charles Nuitter pour l'Opéra, qui en prennent le plus grand soin. Il serait à désirer qu'il en fût de même à l'Odéon, et surtout à l'Opéra-Comique, qui est l'une des sources les plus fécondes de la musique nationale.

Mile Clairon: «De mon temps, les comédiens avaient un argot qui leur était particulier. Pour demander: Combien paie-t-on pour entrer à la comédie? on disait : Combien refile

troupe s'appelait la banque. Pour demander : Celui qui est à côté de vous est-il un comédien...? on faisait ainsi la question: Le gonze qui est à votre ordre est-il de la banque? Si l'interrogé voulait répondre négativement, il disait Non, il est lof comme le roboin, ce qui signifiait Il est profane comme le diable. Ce dialecte était très abondant; il comprenait à peu près tout ce qui peut se dire en français. Préville le jargonnait à merveille. >>

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ARIETTE. L'ariette est un petit air, de proportions réduites, qui n'a ni la forme ni les développements qu'on donne ordinairement, dans la musique dramatique, à l'air proprement dit. (Voy. PIÈCES A ARIETTES.)

ARÈNE. C'était, dans les anciens amphithéâtres (Voy. ce mot), la partie centrale, celle où combattaient les gladiateurs et les bêtes féroces. On appelait ainsi ce lieu parce qu'il était sablé, afin qu'il fût facile d'y marcher et qu'il absorbât le sang des combattants. Tout autour de l'arène, au pied du mur d'enceinte, était pratiqué un canal, qui, creusé d'abord dans le but de faciliter l'écoulement des eaux pluviales, à l'aide d'aqueducs souterrains, fut ensuite converti en un large fossé rempli d'eau, afin d'empêcher les bêtes féroces d'approcher des spectateurs placés sur le podium. Il arrivait aussi qu'on couvrait d'eau l'arène pour la trans-sation dramatique très intense. Le plus beau former en naumachie.

ARGOT THÉATRAL.-Comme toutes les professions, le théâtre a son langage spécial, son argot, qui jadis n'était compris que des initiés et qui aujourd'hui n'a presque plus de mystères pour le public, à l'exception pourtant de certains mots, de certains tours de phrase, dont

ARIOSO.

C'est un air d'un genre particulier, d'un sentiment pathétique et profond, destiné à faire naître chez l'auditeur une sen

modèle qu'on puisse citer en ce genre est l'admirable arioso que chante Fidès au quatrième acte du Prophète. Le forme de ce mot indique suffisamment sa provenance italienne.

ARLEQUIN. - Type charmant dans sa grâce élégante et rusée, dans sa malice aimable, dans son espièglerie mutine et enjouée, Arle

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dre, Isabelle, qui tous ont fait la joie de nos pères, et pendant cent ans et plus ont fait s'ébaudir et se réjouir les Parisiens de tout âge, de tout sexe et de toute condition.

C'est qu'il était charmant, cet Arlequin mignon, plein d'esprit et de gentillesse, subtil et enjoué, tout ensemble amoureux, gourmand, paresseux, mais plein d'activité pour ses plaisirs et pour ceux du public, fertile en ressources, habile en toutes choses, et doué de cette excellente qualité d'exciter toujours le rire et de provoquer la gaieté chez tous ceux qui étaient à même de l'apercevoir.

Arlequin au théâtre de la Foire.

Tout ceci nous semble sujet à caution, et nous pensons tout simplement qu'Arlequin, Arlecchino, a pris naissance à Bergame, comme son ami Pantalon à Venise, dans les environs du quinzième ou du seizième siècle. Mais c'est ici peut-être que sa célébrité a été la plus grande, parce qu'il a été personnifié successivement chez nous par une dynastie de grands artistes qui en avaient porté le type à une perfection idéale. Lorsqu'une nouvelle troupe de comédiens italiens vint s'établir à Paris aux environs de 1680, elle amenait avec elle un Arlequin excellent qui avait nom Angelo Constan

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