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THEATRES ANTIQUES.

En ce qui concerne la construction, la forme et l'aménagement des théâtres grecs, j'emprunte cette intéressante description à M. Dupiney de Vorepierre:

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rangs immédiatement supérieurs se plaçaient | garde. Il était couvert de gradins qui s'élevaient les cinq cents sénateurs. On a beaucoup disserté en amphithéâtre les uns au-dessus des autres en sur la question de savoir si chez les Grecs, et formant de grands arcs de cercles concentriques. De particulièrement à Athènes, les femmes assis- distance en distance, deux rangées consécutives taient aux représentations dramatiques : il étaient séparées par de larges corridors appelés semble aujourd'hui prouvé qu'elles étaient ad-précinctions, où, les jours de grande affluence, beaucoup de mises au théâtre lorsqu'on y jouait la tragédie, ces corridors était limité, du côté des gradins supersonnes pouvaient se placer. Chacun de mais qu'il leur était interdit d'assister aux co-périeurs, par un mur qui, dans certains théâtres, médies. En tout état de cause, elles occupaient présentait des niches où l'on plaçait des vases de certainement au théâtre des places spéciales, et métal destinés à renforcer les sons qui arrivaient séparées de celles des hommes. de l'orchestre et de la scène. Les gradins étaient coupés de haut en bas par des escaliers qui convergeaient vers le centre et partageaient le théâtre proprement dit en compartiments cunéiformes. De plus, chaque escalier de l'étage inférieur débouchait dans la précinction juste au milieu du coin directement supérieur. Comme les théâtres étaient autant que possible adossés à une colline, et qu'ainsi les gradins étaient le plus souvent taillés dans le roc, on donnait encore à leur ensemble le nom de creux. Enfin, cette partie du théâtre était terminée par un portique couvert, plus élevé que le couronnement de la scène, afin sans doute d'augmenter les propriétés acoustiques de l'édifice. Les spectateurs se rendaient à leur place au moyen de couloirs, la plupart souterrains, qui s'ouvraient dans les parties basses ou dans les parties hautes du théâtre, suivant les localités, et quelquefois dans les unes et les autres en même temps.

Les premiers théâtres grecs furent de simples constructions en charpente que l'on élevait avant les fêtes de Bacchus pour y donner des représentations dramatiques (on sait que ces représentations étaient liées au culte de ce dieu), après quoi on les démolissait. Eschyle n'eut pas d'autre théâtre, lorsque 500 ans environ avant J.-C., il fit jouer sa première tragédie. Mais l'un de ces théâtres temporaires s'étant écroulé, événement qui fut regardé comme un présage de mauvais augure, les Athéniens commencèrent sur la pente sud-est de l'Acropole la construction d'un théâtre en maçonnerie. Toutefois ce monument ne fut terminé que vers l'an 340 avant notre ère. Mais il est probable qu'on s'en servit bien avant son entier achèvement et aussitôt que l'avancement de ses parties principales put le permettre. Pendant ce long intervalle, chez tous les peuples de race hellénique, on vit s'élever des édifices de ce genre construits sur le plan de celui d'Athènes, ainsi que le prouvent les ruines qui subsistent encore en Grèce, en Sicile et dans l'Asie Mineure. Plusieurs de ces monuments avaient des dimensions colossales. Nous citerons comme exemples les théâtres d'Argos et d'Éphèse, dont les débris couvrent respectivement un espace de 137 et 182 mètres de diamètre. Le théâtre d'Athènes même pouvait, dit-on, contenir 50,000 spectateurs. Dans tout théâtre grec, on distinguait trois parties principales: l'emplacement destiné aux spectateurs, qui en formait la partie la plus élevée; la scène, avec ses dépendances, qui était opposée à cette première partie; et l'orchestre, qui se trouvait entre les deux.

L'orchestre correspondait à notre parterre. Il consistait en un espace circulaire qui s'étendait devant les spectateurs, un peu plus bas que le dernier banc de la précinction inférieure, où il'ne constituait pas un cercle complet, car il se liait à la scène elle-même. L'orchestre était réservé au choeur, qui y exécutait ses danses et ses évolutions : aussi était-il planchéié. Or, comme chez les peuples de race hellénique, le chœur avait été l'élément primordial de l'art dramatique grec, l'origine même des représentations scéniques, c'est autour de l'orchestre que les autres parties de l'édifice étaient venues se grouper. Au centre du cercle qu'il constituait se trouvait le thymélé, c'est-à-dire l'aute! de Bacchus, lequel était ainsi un peu plus rapproché de la scène que du banc le plus bas réservé an public. Cet autel était élevé sur une plate-forme entourée de plusieurs marches. Enfin, il était de bois et de forme carrée, et servait à plusieurs usages, tantôt d'autel proprement dit, tantôt de monuL'emplacement destiné aux spectateurs était dé- ment funéraire, etc., suivant les besoins de la recouvert et offrait la forme d'un fer à cheval. C'était présentation. Le choeur entrait dans l'orchestre le théâtre proprement dit, conformément à l'étymo-par deux larges passages, l'un d'un côté, l'autre de logie de ce mot, qui signifie le lieu d'où l'on re- l'autre, et allait se ranger dans l'espace compris

ainsi que le joueur de flûte et les magistrats chargés de la police du théâtre, se tenaient sur la plateforme entre l'autel et la scène, de manière à n'être pas aperçus par les spectateurs.

catre la scène et le thymélé, tandis que son chef, | parascenium. La scène avait peu de profondeur, car elle occupait seulement le segment de cercle enlevé à l'orchestre. L'espace compris entre ce dernier et le mur de fond était appelé proscenium, et constituait ce qu'aujourd'hui nous nommons proprement la scène. C'était dans la partie de cet espace qui était la plus rapprochée de l'orchestre, que se tenaient les acteurs quand ils parlaient les anciens l'appelaient logeum, pulpitum. Elle dominait l'orchestre et était probablement de niveau avec la plate-forme du thymélé. On ne sait pas bien ce que les anciens entendaient par hyposcenium. Plusieurs

La scène était séparée de l'orchestre par un mur plus élevé, de chaque côté duquel se trouvaient quelques marches qui servaient au choeur pour monter sur la scène quand il devait prendre une part directe à l'action dramatique. Elle se terminait par un mur de fond appelé scena, de chaque extrémité duquel se projetait une aile qu'on nommait

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spectacle, sous le plancher, où elle s'enroulait sur un cylindre de bois. Pour la tragédie, la scène ou le mur de fond représentait ordinairement la façade d'un palais avec trois grandes entrées pour les principaux acteurs : la porte du milieu était ap

auteurs pensent qu'on nommait ainsi une dépen- | tenture, que l'on faisait descendre, au moment du dance de la scène où les acteurs allaient se reposer quand ils avaient terminé leur rôle, tandis que d'autres supposent que c'était leur vestiaire. Toutefois, comme des textes précis établissent que cette partie de la scène était ornée de statues, il y a lieu de croire que l'hyposcenium était tout sim-pelée porte royale (1). Ce palais présentait de chaplement le mur en contre-bas du logeum et qui faisait face à l'orchestre et au public. Le mur de fond, la scena, qui correspondait à notre toile de fond, offrait une grande façade que l'on disposait conformément au genre des pièces et de manière à la mettre en harmonie avec le lieu de l'action. Avant la représentation, il était couvert par une vaste

que côté une aile en saillie, dont chacune avait une entrée séparée. Dans certaines tragédies,

(1) C'est par cette porte royale que se présentait toujours le personnage principal de la tragédie, auquel elle était exclusivement réservée.

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