mœurs, au moins en ce qui concerne les en- | nistratif des théâtres, ceux-ci avaient seuls le droits publics où il s'exerçait jadis. Depuis droit de donner des bals masqués. Il n'en est vingt ans, la multiplicité sans cesse croissante plus de même aujourd'hui, depuis le retour de la des cafés-concerts a tué les bals publics, qui liberté théâtrale, mais on ne danse pas plus ont presque tous disparu l'un après l'autre, et maintenant en province qu'à Paris, — publide tous nos théâtres l'Opéra est le seul qui quement parlant. donne encore chaque année quelques bals masqués.

BALADIN. Le baladin est une variété Naguère, en province, sous le régime admi- du genre saltimbanque, et désigne un bouffon,

un faiseur de tours, un sauteur, un bateleur. | afin que le poids de cet énorme bâton, qu'il Sa personnalité se confond tellement avec celle fait porter selon le besoin à droite ou à gauche, de ce dernier que, afin de ne pas faire double l'aide à se maintenir en équilibre sur la corde. emploi, nous renvoyons au mot Bateleur pour ce que nous avons à en dire.

BALANCIER.-C'est une longue et lourde perche que le danseur de corde tient d'ordinaire dans ses deux mains, horizontalement, et qu'il fait pencher tantôt d'un côté, tantôt de l'autre,

BALAYER LES PLANCHES. - C'est une expression dont se servent les comédiens lorsqu'ils sont appelés à jouer dans une petite pièce qui commence le spectacle, et qui est destinée à faire attendre au public la pièce de résistance. Ils appellent cela « balayer les planches. »

nent le nom de fauteuils de balcon. Après l'or- | l'on voit le mieux, mais encore celle où l'on chestre, le balcon, surtout de face, est la meilleure place d'un théâtre. Il offre pour les femmes cet avantage que non seulement c'est celle d'où

DICTIONNAIRE DU THÉATRE,

est le mieux vu. Il n'y a pas de balcon à l'Opéra, où les deux côtés de la salle sont entièrement occupés par des loges; mais il est rem

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placé par un vaste amphithéâtre, qui offre les | pays, pour indiquer, dans les troupes de ballet,

mêmes avantages.

l'emploi féminin le plus important, on le désigne ainsi : Prima ballerina di rango francese.

BALLERINE. Nom qu'on donne souvent aux danseuses de théâtre et qui nous vient BALLET. Un écrivain du dix-huitième de l'Italie, où le mot ballerina est plus usité siècle, Compan, a donné une définition aussi que celui de danzatrice. Les ballerines françai- précise qu'excellente du mot ballet, en le caracses ont toujours joui d'une si grande renom-térisant ainsi : « Action théâtrale qui se remée en Italie, qu'aujourd'hui encore, dans ce présente par la danse, guidée par la musique. >>

Costumes et mise en scène d'un ballet burlesque, au dix-septième siècle.

Le ballet, en effet, est une action scénique à | poésie, après s'être donné rendez-vous dans le laquelle concourent seulement la danse et le geste, et que soutient constamment la musique. Lorsqu'il est le fruit d'une heureuse association, l'œuvre intelligente d'un véritable poète et d'un musicien inspiré, le ballet produit un spectacle adorable, véritable joie de l'esprit et des yeux, qui fait naître des sensations particulières, délicieuses, multiples, et sans analogues dans le domaine des arts. La rêverie, la grâce et la

cerveau du poète et du musicien, se réunissent pour enchanter le spectateur; la fiction prend corps sur la scène, se matérialise en quelque sorte, sans rien perdre pourtant de son caractère particulier, et le transporte, sans qu'il en ait conscience, pour ainsi dire, dans un monde imaginaire et merveilleux, où la fantaisie dans ce qu'elle a de plus idéal, de plus vaporeux, de plus exquis, peut librement se donner carrière,

La Princesse d'Élide comédie-ballet, d'après une planche de les Plaisirs de l'ile enchantée.

PLANCHE V.