Xix DIVI-Lmer, eft très-facile. Premiere qualité du pré- Le Commandement que Dieu nous fait de l'aimer, est très-utile. Seconde qualité du Précepte. Second motif de l'accomplir. La facilité & l'utilité du Commandement de l'amour de Dieu, pag. 20 & fuiv. PREMIERE PARTIE. C'est l'homme qui doit aimer, Dieu qui doit être aimé; voilà la Loi en abregé. Or je dis, 1°. que l'homme peut aimer aisément. 2°. J'ajoute que Dieu doit encore plus aifément être aimé. SECONDE PARTIE. Le Commandement de l'amour de Dieu est utile, 1o. en ce qu'il donne tout le prix aux plus PREMIERE PARTIE. Nous ne pouvons nous défendre Ieu mérite tout notre amour. Premiere Par- Dieu tout l'amour que nous lui devons. Seconde Partie. p. 64. PREMIERE PARTIE. Tout nous dit que rien ne mérite mieux notre amour, qu'un Dieu Créateur, qu'un Dieu Rédempteur, qu'un Dieu Rémunérateur ce qu'il a fait 1o. dans l'ordre de la nature; 2o. dans l'or- SECONDE PARTIE. Tenons-nous-en aux trois regles que Jefus-Chrift nous prefcrit dans le précepte qu'il nous fait de l'aimer. Vous aimerez le Seigneur votre Dieu. Eh! comment? 1°. De tout votre cœur. 2°. De toute votre DIVI- PREMIER DESSEIN. SION. Tudions les principes qui rendent cette Loi qui peuvent la détruire. Premiere Partie. Inftruifons-nous PREMIERE PARTIE. Je dis donc que rien n'eft plus né- ceffaire que l'amour du prochain, 1o. felon l'idée que la donne de la Religion de Jefus-Chrift, & des vertus parti- culieres qu'elle demande de nous. Le double titre que nous avons d'homme & de Chrétien, nous oblige d'aimer le SECONDE PARTIE. Rarement fur ce point l'erreur tom- be-t-elle fur la néceffité du Précepte; c'eft principale- ment fur fon étendue qu'elle entreprend de dominer, Les uns prétendent borner la charité envers le prochain à un certain nombre de perfonnes, & en exclure tout le refte. Les autres 'veulent la rendre purement naturelle & fouvent toute charnelle : quelques-uns la font confi- fter dans des démonftrations affectées d'une fauffe bien, veillance & de civilités ftériles; d'autres enfin la ré- duifent à quelques fecours temporels, fans penfer à des biens plus folides, voilà l'erreur: voici le remede. La charité, pour être véritablement chrétienne, doit être 1o, univerfelle dans fon objet. 2°. Spirituelle dans fon SECOND DESSEIN. DIVI- 'On peut confidérer dans le précepte de l'ar SION. mour du prochain trois choses. 1o. La nature du précepte. 2: L'ordre du précepte. 3°. L'efprit du pré- cepte. La nature du précepte qui nous ordonne d'aimer le prochain; l'ordre du précepte qui nous preferit la m niere dont il faut aimer le prochain: l'efprit du précepte qui nous marque le motif pour lequel nous devons aimer le prochain. pag 121 & suiv. PREMERE PARTIE. Selon Saint Auguftin, la nature du précepte, qui nous eft fait d'aimer le prochain,.. renfer- me des qualités admirables.. Selon ce Saint Docteur, 1o. il n'y a rien de plus naturel, 2o. rien-de plus facile, 3° .rien de plus avantageux au public que la pratique de ce précepte SECONDE PARTIE. Il y a dans la charité plus de me fures à garder qu'on ne penfe, dit S. Bernard; elle a du feu & du zéle. 1°. Elle a du feu & du zéle; mais il faut que la juftice & la difcrétion les tempérent. Elle a de bon- nes intentions; mais il faut qu'elle y obferve l'ordre par Lapport aux différens intérêts du prochain. TROISIEME PARTIE. Quoiqu'il n'y ait rien de plus opposé à la charité qui rapporte tout à Dieu, que l'a- qui fait que nous devenons en quelque forte matérielle. ment charitables, & que fouvent à l'extérieur nous rempliffons les devoirs de la charité fans en avoir l'efprit De-là naiffent plufieurs illufions; 1o. illufion de miféricorde; 2°. illufion de vanité ; 3°. illufion d'intérêt 4°. illufion de juftice; 5°. illufion de contre-temps ; 6 illufion de négligence. DESSEIN DU DISCOURS FAMILIER. 3 DIVI Entreprend de montrer 10, quels font les mo$ION. tifs preffans qui nous engagent à aimer le prochain. 2°. Quelles font les régles sûres de cet amour. Pag. 141. & fuiv. à PREMIERE PARTIE. Plufieurs motifs nous engagent aimer le prochain. 1°. Il eft, comme nous, enfant d'un même pere; 2°. comme nous, enfant d'une même mere ; 30. comme nous, membre d'un même chef. SECONDE PARTIE. Quels font les moyens d'aimer véritablement le prochain? 1°. Il faut aimer le prochain comme nous voulons en être aimés nous-mêmes; 2°. il faut l'aimer, comme nous nous aimons nous-mêmes ; 3o. il faut l'aimer, comme Jesus-Christ nous a aimés tous. SUR L'AMOUR DES ENNEMIS ET DU PARDON DES INJURES. DIVI $ION. PREMIER DESSEIN. Ommes vindicatifs, qui ne refpirez que la H haine de la vengeance, je voz qona trer la néceffité indifpenfable, dans laquelle vous êtes d'aimer vos ennemis. Chrétiens féduits, qui vous flattez d'aimer vos ennemis, je veux vous convaincre que vous les haïffez, dans le temps même que vous croyez les aimer. La néceffité & les carac teres de l'Amour des ennemis, pag. 175 & fuiv. PREMIERE PARTIE. Nous devons aimer nos ennemis 1o. foit que nous confidérions l'autorité de Dieu qui nous l'ordonne; 2°. foit que nous regardions nos ennemis eux-mêmes qui le méritent; 3°. foit que nous confultions notre propre intérêt. Trois raifons qui prouvent invinciblement la néceffité du pardon des ennemis. SECONDE PARTIE. L'amour des ennemis n'eft confor- DIVI- A juftice de la Loi du pardon des injures contre les fauffes raifons dont on fe fert pour l'attaquer. L'étendue de cette Loi contre les vains prétextes qu'on allégue pour la refferrer dans la pratique. Page 194 & fuiv, dicatif, c'eft me priver d'un droit qui m'appartient, c'eft m'expofer froidement à la malignité & à la fureur des méchans, c'eft renoncer au feul moyen qui me refte de réparer mon honneur flétri; & moi je dis que fe ven- ger, c'eft 1°. ufurper un droit qui n'appartient qu'à Dieu; 10. c'eft introduire le ordre & la confufion dans la fociété; 3°. c'eft fe foumettre en efclave à une paffion ty- rannique qu'il feroit glorieux de réprimer.” SECONDE PARTIE. A quoi veut-on réduire dans le monde le pardon des injures? A ne point faire paroître fa haine, à ne pas rendre le mal pour le mal, à fe priver du plaifir de fe venger: c'est-à-dire, qu'on veut bien pardonner à fon ennemi, mais qu'on ne peut fe réfoudre 1o. ni à l'aimer, 2o. ni à lui faire du bien, 3o. ni à Dix!- Comprenez les motifs de l'amour des ennemis SION. & apprenez toutes les régles d'un amour fi étendu; 1o. il faut pardonner; 2°. il faut bien pardonner. PREMIERE PARTIE. Pour vous convaincre folidement qu'il faut de toute néceffité pardonner à vos ennemis, il SECONDE PARTIE. Comme c'eft Jefus-Chrift qui nous |